Marcel Bernard

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Marcel Bernard
Image illustrative de l’article Marcel Bernard
Marcel Bernard en 1934.
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
La Madeleine
Décès (à 79 ans)
Paris 15e
Prise de raquette Gaucher
Palmarès
En simple
Meilleur classement 5e (1946)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple - V(1) 1/16 -
Double - V(2) - -
Mixte - V(2) - -

Marcel Bernard, né le à La Madeleine (banlieue de Lille, dans le Nord) et mort le dans le 15e arrondissement de Paris[1], est un joueur de tennis français, vainqueur des Internationaux de France en 1946.

Carrière[modifier | modifier le code]

Double champion de France junior (1929-1930) et classé 1re série française en 1930, Marcel Bernard a été demi-finaliste à Roland-Garros en 1932 contre Henri Cochet. À 18 ans, il n’avait marqué son premier point qu’au cinquième jeu, sous les applaudissements du public. Le score final 6-1, 6-0, 6-4 fut sans appel. En 1936, il est une seconde fois demi-finaliste contre l'Allemand Gottfried von Cramm et vainqueur du double avec Jean Borotra.

En 1946, Marcel Bernard, inscrit dans les deux épreuves de double, n’a aucune ambition en simple et le premier Roland-Garros d’après guerre est une occasion pour lui de s’amuser. Dix années sont passés depuis sa demi-finale et il a maintenant 32 ans. Il est engagé en double messieurs avec Yvon Petra et en double mixte avec l’Américaine Margaret Osborne, qui y renonce toutefois, préférant se consacrer aux épreuves féminines. Le juge arbitre, qui a du mal à compléter son tableau, le convainc de prendre une des dernières places libres en simple. Marcel Bernard bat Pancho Segura, tête de série numéro 4, et Budge Patty pour accéder dans le dernier carré. En demi-finale, il réussit à battre son partenaire de double Yvon Pétra après un match en cinq sets. Dans l'autre moitié du tableau, le Tchèque Jaroslav Drobný se hisse en finale où il est favori. Il mène rapidement deux sets à zéro avant que le Français ne change de tactique. Et cela paie, mené 3-1 puis 4-1, Drobny s'énerve et s'inquiète. Le Français fait sept jeux de suite et mène dans la quatrième manche. Drobny semble fébrile et gêné par l'ombre qui envahit le court central. Le cinquième set est à l'avantage du Français qui l'emporte finalement 3-6, 2-6, 6-1, 6-4, 6-3 et remporte le premier tournoi de Roland-Garros de l'après guerre. Cela restera l'unique titre français avant le sacre de Yannick Noah en 1983[Note 1] Pour sa victoire dans le tournoi, il a reçu des bons d'achat pour des articles de sport ainsi qu'une médaille en métal argenté plusieurs mois après son titre[2]. En 1947, il atteint les demi-finales à Paris et les quarts en 1948 et 1949.

Il a joué en Coupe Davis de 1935 à 1956 et a gagné 29 matchs en 42 rencontres[3].

En 1963 et 1969, il remporte le Championnat international des vétérans. Agent de change de profession, il a été capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis en 1967. Il est limogé de son poste par les dirigeants de la Fédération à la fin de l'année[4]. Il préside de 1968 à 1973 la Fédération française de tennis.

Un centre tennistique porte son nom à Villefontaine (Isère). La « coupe Marcel Bernard » est remises aux vainqueurs du double mixte aux Internationaux de France de tennis. L'allée Marcel-Bernard à Roland-Garros permet de relier le court n°1 au court Suzanne-Lenglen.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Équipe de France de Coupe Davis 1936 (Marcel Bernard à droite).

Internationaux de France de tennis[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

  1. A Roland-Garros en 1983, c'est Marcel Bernard qui remettra le trophée à Yannick Noah.

Références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. David Brunat, Les Miscellanées du tennis, Fetjaine, , 322 p. (ISBN 2354253079, lire en ligne)
  3. Marcel Bernard sur daviscup.com
  4. Stade Roland-Garros, sur so-tennis.fr, 26 mai 2018.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]