Marc Porel

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Marc Porel
Nom de naissance Marc Michel Marrier de Lagatinerie
Naissance
Lausanne, (Suisse)
Nationalité Française
Décès (à 34 ans)
Casablanca, (Maroc)
Profession Acteur, scénariste
Films notables Le Clan des Siciliens
La Horse
Les Aveux les plus doux
Ludwig : Le Crépuscule des dieux
Caresses bourgeoises

Marc Porel est un acteur français, né le à Lausanne (Suisse) et mort le à Casablanca (Maroc).

À la suite de plusieurs succès, une carrière prometteuse s'ouvre à lui, mais il sombre dans la drogue et meurt prématurément d'une overdose d'héroïne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Marc Porel naît en 1949 à Lausanne sous le nom d’état civil de « Marc Michel Marrier de Lagatinerie »[1], du comédien Gérard Landry[1],[a] (1912-1999) et de la comédienne Jacqueline Porel[1] (1918-2012). Par sa mère, il est l'arrière-petit-fils de Réjane, célèbre comédienne de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Marc Porel a deux demi-frères et une demi-sœur aînés, nés alors que sa mère était mariée à l'acteur François Périer :

Carrière[modifier | modifier le code]

Remarqué par Jean-Claude Brialy, Marc Porel fait, à 18 ans, ses débuts d'acteur dans le film de Costa-Gavras : Un homme de trop. On le voit ensuite aux côtés de Jean Gabin (dans Le Clan des Siciliens et La Horse) et d'Alain Delon (Le Clan des Siciliens, Big Guns : Les Grands Fusils).

Au tout début des années 1970, il tient le premier rôle dans deux films français, Les Aveux les plus doux d'Édouard Molinaro et Un peu de soleil dans l'eau froide de Jacques Deray. Ces deux films reçoivent un accueil mitigé de la critique et du public. Marc Porel parlant très bien l'Italien, langue apprise au collège, et qu'il maîtrisera parfaitement par la suite, son beau-père François Périer le présente à des amis producteurs et réalisateurs Italiens.

Il accepte alors des propositions de films en Italie, notamment celles de Luchino Visconti pour qui il tourne dans : Ludwig ou le Crépuscule des dieux (rôle de Richard Hornig, écuyer, amant et homme de confiance du roi Louis II de Bavière), puis dans : L'Innocent (rôle de l'écrivain Filippo d'Arborio), le tout dernier long métrage du maître italien. Dans la version intégrale de Ludwig (d'une durée de Modèle:Nobr 3h55 min), le rôle de Richard Hornig est plus étoffé et inclut une scène intime avec le roi.

Durant cette période, l'acteur est aussi à l'affiche d'œuvres de moindre valeur, desquelles n'émergent que La Longue Nuit de l'exorcisme (Non si sevizia un paperino) de Lucio Fulci (un des maîtres du giallo, sorte de polar italien, genre alors à son apogée dans la Péninsule), Un parfum d'amour (Virilità) de Paolo Cavara, qui connut un grand succès commercial, et Caresses bourgeoises d'Eriprando Visconti (neveu de Luchino Visconti). Dans ce drame intimiste avec Claude Jade, où il tient le rôle principal masculin, Marc Porel livre peut-être sa meilleure interprétation.

Alors qu'une brillante carrière de « jeune premier » lui semblait initialement promise, l'acteur ne tourne bientôt quasiment plus que des films italiens de série B. Peut-être faut-il en chercher la raison dans le fait que, durablement ébranlé par la mort prématurée, en 1966, de son demi-frère Jean-Pierre[3], il se soit laissé aller à la consommation de substances toxiques, avec des répercussions sur sa santé mentale, sa vie professionnelle et finalement son existence même.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Sépulture au cimetière de Passy.

Marc Porel a été marié deux fois :

Mort[modifier | modifier le code]

Marc Porel meurt en 1983 d'une overdose d'héroïne au Maroc, à l’âge de 34 ans[4]. Il avait tourné quatorze ans auparavant le rôle d'un trafiquant d'héroïne dans La Horse, « horse » signifiant héroïne en argot.

L'acteur est enterré au cimetière de Passy, dans le caveau de son aïeule Réjane, aux côtés de sa mère Jacqueline Porel et de son beau-père François Périer[5]. Sa fille, Bérangère de Lagatinerie a reposé dans ce caveau jusqu'en 2006, année où ses restes ont été transférés dans le caveau des Lacoste, famille de sa mère, au cimetière ancien de Vincennes (8e division, 1re ligne, 14e tombe, concession 2954) ; le nom de sa fille est ainsi gravé sur chacune des deux pierres tombales[6].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Gérard Landry a tourné dans plus de cent films, dont La Bête humaine (1938) de Jean Renoir et Trapèze (1956) de Carol Reed,
  2. Marc Porel et Barbara Magnolfi se sont connus sur un plateau de tournage ; ils sont ainsi présents ensemble dans plusieurs films au succès mitigé : Difficile morire (1977), Coup de gueule (1978) et La Sœur d'Ursula (1978).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Les Gens du cinéma, « Fiche de Marc Porel », sur lesgensducinema.com (consulté le )
  2. Jean-Pierre Périer fut assistant metteur en scène de Costa-Gavras dans Compartiment tueurs et d'Anatole Litvak dans La Nuit des généraux. Il se défenestre à la suite d'une prise de drogue excessive en 1966, selon les propos de son frère Jean-Marie Périer sur Europe 1 recueillis dans l'émission d'Isabelle Morizet, Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, du dimanche après-midi .
  3. « Marc Porel, l'auto-destruction d'un ange », sur maniaco-deprebis.com (consulté le ) : « […] ce jeune homme plein de charme et si drôle dans la vie cache en fait un être fragile, torturé et surtout auto-destructeur. Le suicide de son frère va lui asséner le coup fatal. Marc ne se remettra jamais de cette tragédie. Il va lentement plonger dans l'univers de l'héroïne […] ».
  4. « Mon frère (Marc Porel) est mort d'une overdose. On l'a trouvé une seringue dans le bras, au Maroc (dans une chambre d'hôtel) », selon les propos de son frère Jean-Marie Périer sur Europe 1 dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, l'émission d'Isabelle Morizet du dimanche après-midi .
  5. « Tombe de Réjane, Jacqueline Porel, François Périer, Marc Porel et Bérengère de Lagatinerie au cimetière de Passy », sur fr.findagrave.com (consulté le ).
  6. Photographies des inscriptions sur la pierre tombale de chaque caveau. Sur le site tombes-sepultures.com. (consulté le 4 mars 2022)

Liens externes[modifier | modifier le code]