Maison forte de Mionnaz

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Maison forte de Mionnaz
Image illustrative de l’article Maison forte de Mionnaz
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction Début XIVe siècle
Propriétaire initial Famille de Mionnaz
Destination initiale Résidence seigneuriale
Destination actuelle Domaine agricole
Coordonnées 45° 56′ 37,5″ nord, 5° 55′ 39,9″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Genevois
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Commune Menthonnex-sous-Clermont
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison forte de Mionnaz
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Maison forte de Mionnaz

La maison forte de Mionnaz est une demeure, du début du XIVe siècle, centre de la seigneurie de Mionnaz, qui se dresse au hameau éponyme sur la commune de Menthonnex-sous-Clermont dans le département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Situation[modifier | modifier le code]

La maison forte de Mionnaz est située dans le département français de la Haute-Savoie sur la commune de Menthonnex-sous-Clermont, sur un coteau, rive droite de la rivière Morge. Elle surveillait la route reliant Chambéry à Genève, par Rumilly et Clermont.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1278, la maison forte est détenue par un damoiseau, puis par la famille de Mionnaz connu dès le début du XIVe siècle[2],[note 1]. Dans la seconde moitié du XVe siècle[3], elle est la possession de noble Pierre de Mionnaz, écuyer et maître d'hôtel du prince Jean de Savoie. Par mariage elle passe, en 1543[4], aux mains de la famille de Montfort, puis en 1730[4], à la famille des Chabod de Saint-Maurice. En 1835, elle est la possession de la famille de Grenaud[3].

Description[modifier | modifier le code]

Ruines de la maison forte de Mionnaz.

La maison forte de Mionnaz s'abrite derrière un haut mur d'enceinte maçonné[5], percé d'une porte charretière vouté en anse de panier et d'une porte piétonne, surmontées de mâchicoulis sur consoles ; il ne reste que ces dernières[6]. Le mur ouest jouxtant la route est encadré par deux tours rondes. Cet ensemble était complété d'une quatrième tour.

La maison forte se présente sous la forme d'un vaste corps de logis quadrangulaire[7] de deux étages. Le bois des solives du plafond de la salle basse daté par dendrochronologie situe l'abattage des bois entre 1325 et 1335.

Le corps de logis abrite au rez-de-chaussée une cheminée à caissons et probablement une chapelle. Un potager a été aménagé à l'intérieur d'une baie[8].

Au milieu de la façade, qu'éclaire de larges fenêtres à meneaux[9] côté cour, une tour ronde, abrite un escalier à coquille. On l'a arasé pour pouvoir l'inclure sous le même toit que le logis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ils portaient : « de gueules à trois sautoirs d'or en face coupé de gueules et d'azur à poil d'argent »[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Regat et Aubert 1994, p. 121-122.
  3. a b et c Chapier 2005, p. 366-367.
  4. a et b Michel Germain, Jean-Louis Hebrard et Gilbert Jond, Dictionnaire des communes de Haute-Savoie, Éditions Horvath, , 450 p. (ISBN 978-2-71710-933-7), p. 393. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  5. Emmanuel Litoux et Gaël Carré, Manoirs médiévaux : Maisons habitées, maisons fortifiées (XIIe – XVe siècles), Paris, Rempart, coll. « Patrimoine vivant », , 158 p. (ISBN 978-2-904365-47-8), p. 87.
  6. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L’habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe siècle, Paris, Éditions Picard, coll. « Espaces Médiévaux », , 216 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 86-87.
  7. Sirot 2007, p. 137.
  8. Sirot 2007, p. 16.
  9. Sirot 2007, p. 117.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Éditions Cabédita, coll. « Sites et villages », , 193 p. (ISBN 978-2-88295-117-5), p. 121-122.
  • Georges Chapier, Les châteaux savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 365-366.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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