Maison forte de Marclaz

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Château de Marclaz
Image illustrative de l’article Maison forte de Marclaz
Carte postale ancienne montrant la tour qui dessert les étages de la maison
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XVe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1995)[1]
Coordonnées 46° 21′ 22,7″ nord, 6° 26′ 49,6″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Chablais
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Commune Thonon-les-Bains
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Marclaz
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Château de Marclaz

Le château de Marclaz est une ancienne maison forte de la fin du XVe siècle, situé au hameau éponyme sur la commune de Thonon-les-Bains une commune française, dans le département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Au Moyen Âge, elle est le centre de la seigneurie de Charmoisy et Marclaz. Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Situation[modifier | modifier le code]

La maison forte se situe à 4 km au sud-ouest de Thonon-les-Bains, dans le hameau de Marclaz, en rive gauche du Pamphiot[3]. Elle surveillait la route de Genève.

Histoire[modifier | modifier le code]

La maison forte passe par le mariage de Gasparde de Ravais en 1515 aux Vidomne de Chaumont[4],[5], qui donne naissance à la branche des Vidomne de Charmoisy. Elle est le siège de la seigneurie de Charmoisy et Marclaz comprend les territoires Lauzenettaz, Dursilly, Anthy, Corzent[4].

La maison forte est ravagé en 1589 lors de la guerre qui oppose le duc de Savoie Charles-Emmanuel d'une part à Genève et au roi de France d'autre part.

En 1600, Claude de Vidomne de Charmoisy, fils de Charles de Vidomne, épouse Louise du Châtel[5], normande, qui sera la Philotée de saint François de Sales dans sa correspondance publié sous le titre « Introduction à la vie dévote ». Ce dernier séjournera plusieurs fois au château de Marclaz.

La maison forte passe par mariage en 1659 à Victor-Amédée de Mareschal de La Valdisère de Saint-Michel[4],[5]. La seigneurie est érigée, en sa faveur, en marquisat en 1671[4],[5]. Le dernier de cette famille, Henri de Mareschal de Duyn de La Valdisère, commandant du Genevois, entreprend la construction d'un nouveau château, somptueux mais qui le mène à la ruine[4],[6]. Il la lègue en 1795 à Josepthe de Seyssel-la-Charniaz, nièce de son épouse Henriette Pelard d'Épagny[4],[5].

Josepthe de Seyssel-la-Charniaz épouse le chevalier Carron qui devient le nouveau propriétaire du château[4],[6]. Ce dernier fait démolir le château du marquis de Mareschal de La Valdisère[4],[6] et il aurait fait vendre une partie de son contenu, meubles et archives, à Genève[6]. Il fait construire sur une maison plus petite[4],[6]. Le couple meurt sans enfant et le château passe aux sœurs de Josepthe de Seyssel-la-Charniaz, Mme de May (sans postérité) et Mme de Ville[4]. Le mari de cette dernière, le comte de Ville, fait entreprendre une rénovation de l'ensemble[6]. Leurs descendants vendent le château au baron de Chanteau qui le lègue à sa fille[4]. Cette dernière a épousé le comte Max de Foras, qui devient le nouveau propriétaire[4],[6].

Description[modifier | modifier le code]

Le domaine de Marlaz est composée de nos jours, principalement de la maison forte du XVIe siècle, ainsi que la demeure construite par le chevalier Carron[4].

La maison forte dernière se présente sous la forme d'un corps de logis quadrangulaire à deux étages, qui s'éclaire par des fenêtres à meneaux[7] auquel est accolée une tour ronde coiffée en poivrière au centre de la façade et qui abrite un escalier à vis ; sa base est percée d'une canonnière.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 57-58, « Canton de Thonon », 59 à 124, « Thonon-les-Bains ».
  • Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 128 p..
  • Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 71.
  • Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Éditions Cabédita, , 193 p. (ISBN 978-2-88295-117-5), p. 174-175.
  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Éditions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1, LCCN 2007475228), p. 16.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • « Château de Marclaz », sur Archinoë, portail d'indexation collaborative (consulté le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice no PA00135664, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  3. Châteaux savoyards, 1961, p. xx.
  4. a b c d e f g h i j k l et m A. Rouget, A. Vachez, Monuments historiques de France publiés par départements : Haute-Savoie, Lyon, 1895, 61 planches, 24,5 × 31,5 cm, Archives départementales de la Savoie.
  5. a b c d et e Christian Regat - François Aubert 1999, p. 175.
  6. a b c d e f et g Histoire des communes savoyardes, 1980, p. 83-84.
  7. Élisabeth Sirot 2007, p. 16.