La Loi du Seigneur

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La Loi du Seigneur
Description de l'image Poster - Friendly Persuasion 01.jpg.
Titre original Friendly Persuasion
Réalisation William Wyler
Scénario Michael Wilson
d'après The Friendly Persuasion, un roman de :
Jessamyn West
Acteurs principaux
Sociétés de production Allied Artists
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Western
Durée 137 min
Sortie 1956

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Gary Cooper et Dorothy McGuire

La Loi du Seigneur (Friendly Persuasion, litt. « Persuasion Amicale ») est un film américain de William Wyler, sorti en 1956, adapté du récit The Friendly Persuasion de la romancière américaine Jessamyn West paru en 1945.

Synopsis[modifier | modifier le code]

La famille Birdwell vit dans l'Indiana en 1862, alors que la guerre de Sécession fait rage. Jess, son épouse Eliza et leurs trois enfants (Mathilde, Josh et Nicolas), sont quakers. En tant que quakers, ils ont interdiction de recourir à toute forme de violence (physique ou verbale) alors qu'ils sont en pleine guerre. Ils se doivent d'aimer leur prochain, de le tutoyer et ils s'opposent à l'esclavage. Leur religion leur interdit également la musique, la danse et les jeux d'argent.

La foire de la ville est le lieu des choix et des tentations : Jess converse avec un musicien, tandis que Mathilde danse avec Gard, un soldat méthodiste. Quant à leur fils Josh, il est provoqué par des adolescents mais refuse de se battre. Nicolas le plus jeune prend part à un jeu d'argent. Très séduisant, Josh a beaucoup de succès auprès des trois filles de la veuve Hudspeth.

Quand l'arrivée des Sudistes est annoncée, Gard doit partir combattre mais promet à Mathilde de l'épouser à son retour. Pour la famille quaker un dilemme moral se pose : faut-il prendre les armes pour lutter contre l'esclavage ou s'opposer à toute forme de violence ? C'est le dilemme des objecteurs de conscience. Josh décide finalement de partir à la guerre malgré les supplications de ses parents. Lorsque le cheval de Josh revient seul à la ferme, Jess prend les armes à son tour pour lutter contre l'ennemi. Pourtant sur le champ de bataille, il épargne un Sudiste qui lui a tiré dessus, puis retrouve son fils vivant et le ramène à la ferme.

Pendant ce temps, Eliza se retrouve obligée de nourrir et d'accueillir ses ennemis (Sudistes). Eliza leur offre non seulement de prendre toute la nourriture qu'ils désirent et leur indique où se trouve le saloir et les produits entreposés mais leur donne à manger à volonté dans sa cuisine. Lorsqu'un des Sudistes essaie d'attraper l'oie domestique pour en faire un rôti Eliza le frappe avec un balai jusqu'à ce qu'il abandonne le volatile. Les Sudistes décident finalement de reprendre leur chemin et ne mettent pas le feu à la ferme comme ils l'ont fait dans d'autres cas.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Acteurs non crédités

Critique[modifier | modifier le code]

Le film est plutôt bien apprécié, même si certaines critiques pointent l'académisme.

Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier déclarèrent « […] mais par la suite Wyler ne cessa de décevoir avec des films médiocres dont l'épouvantable Friendly Persuasion, (…) l'absence de style devient de plus en plus flagrante »[1]

Galerie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompense[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

La nomination de Michael Wilson fit polémique en son temps. Wilson avait des sympathies communistes, ce qui en ces temps de maccarthysme, fait qu'il est inscrit sur la liste noire de Hollywood. L'Academy of Motion Picture Arts and Sciences avait proposé une solution à PricewaterhouseCoopers, l'entreprise qui organise le vote : le film serait éligible dans cette catégorie, mais serait cité dans le ballot, en dernier, sans Wilson. Cela ne se fit pas, il n'y eut que quatre nommés dans cette catégorie. La nomination fut officiellement rétablie en 2002[3].

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • Ronald Reagan a montré une vidéo du film à Mikhaïl Gorbatchev lors d'une rencontre au sommet marquant le dégel des relations diplomatiques entre l'Union Soviétique et les États-Unis[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Paris, NATHAN, , 1250 p. (ISBN 2092410024), p. 995-996.
  2. « La Sélection - 1957 - Palmarès », site officiel du Festival de Cannes
  3. Academy Awards Database
  4. Dmohowski 2002.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]