Liste des abbés de Beaulieu-sur-Dordogne

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La liste des abbés de Beaulieu est tirée du livre "Études historiques sur les monastères du Limousin & de la Marche, Volume 1" de l'abbé J. B. L. Roy de Pierrefitte[1].

Liste des abbés[modifier | modifier le code]

Au IXe siècle[modifier | modifier le code]

  • Gairulfe.
  • Rainulfe ou Ranulfe, abbé en 896.

Au Xe siècle[modifier | modifier le code]

  • Rodulfe, abbé en 902.
  • Jean, en 928.
  • Boson, en 940.
  • Bernard 1er Bosqui, en 940.
  • Guerno, abbé en 967.
  • Gérald 1er, en 975, avec ses coadjuteurs, Kealston et Adalgise.
  • Bernard II, en 985.

Au XIe siècle[modifier | modifier le code]

  • Hugues de Castelnau, en 1031, jusqu’en 1076, sauf le temps où il a cédé l’abbaye au suivant.
  • Froinus ou Frudinus.

Liste des abbés nommés par l'abbé de Cluny[modifier | modifier le code]

  • Gérald II, entre 1095 et 1118. C’est le premier abbé nommé par l’abbé de Cluny. Il reçoit le de Gérald, évêque de Cahors, l’église de Saint-Martial-de-Bassac ou Beissac.

Au XIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • Pierre de Saint-Céré, entre 1164 et 1204. Il reçoit de G., évêque de Limoges, l’église de Tudel en échange du lieu de Saillent. Il semble s’être démis en faveur du suivant. Il signe un acte en 1204 à la place d’Umbert qui était peut-être mort à cette date.
  • Umbert ou Imbert. Raymond II, vicomte de Turenne, lui rend hommage en 1190 dans la ville de Figeac.

Au XIIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • Gausbertus, abbé en 1205. Il est choisi en 1207 par Jean sans Terre, roi d’Angleterre, pour aller voir le pape qui l’avait excommunié pour se réconcilier.
  • Hugues III, mort le à Limoges. Il est enterré dans Saint-Martial de Limoges auprès de son ami Bernard de Solignac.
  • Bernard III. Il reçoit en 1251 ou 1252 l’hommage du vicomte de Turenne et de Boson, son fils.
  • Jean II, en 1256.
  • Bégon de Scoraille, abbé en 1259. Il conteste à l’archevêché de Bourges la possession de la justice temporelle à Beaulieu. Simon, légat du Saint-Siège, pris pour arbitre, maintient ce droit en 1268. Il prête serment à Jean de Sully, archevêque de Bourges, en 1269. Il reçoit avec les bourgeois de Beaulieu l’archevêque de Bourges à Beaulieu en 1285. Il permet la même année aux consuls de construire le pont d’en bas sur la Dordogne. Il publie des statuts en 1288.
  • Guillaume Ier. Il reçoit l’hommage de Bertrand de Longueval en 1290.

Au XIVe siècle[modifier | modifier le code]

  • Bernard IV. Il transige avec Raymond VII, vicomte de Turenne, sur l’hommage qu’il doit à l’abbé de Beaulieu. Entre le 13 et le , il est au Louvre aux assemblées des barons et évêques de France qui prennent fait et cause pour le roi et défendent l’église gallicane, en appellent au pape Boniface VIII. Il meurt en 1316.
  • Raymond. Il figure sur un acte d’hommage du vicomte de Turenne à l’abbé de Tulle pour la vicomté de Brassac.
  • Élie de Malefayde, abbé en 1316. En 1317 il fit un accord avec les consuls et les habitants de Beaulieu. Il est alors accusé de simonie par les moines Il veut se justifier devant Jean XXII. Le procès va durer jusqu’en 1320 ou 1321.
  • Hugues de Malefayde, parent du précédent, est abbé de 1320 à 1325.
  • Étienne est nommé abbé en 1326 avec l’accord du roi.
  • Raymond de Vallon. Il reçoit l’hommage du seigneur de Cavagnac en 1327.
  • Guillaume. Cité en 1333.
  • Radulfe, fit le , hommage à Foucaud de Rochechouart, archevêque de Bourges. Il reçoit en 1341 l’hommage du seigneur de Granohac.
  • Gilbert. Il reçoit en 1354 l’hommage de Bertrand de Favars. À la suite d’un vœu fait par les habitants et le clergé de Beaulieu le , la ville fut délivrée d’un siège des Anglais. Il meurt en 1361.
  • Guy. Il a été chambrier de l’abbaye. Il reçoit l’hommage de Gérald de la Mayorie en 1362 et, en 1367, celui d’Olivier du Bosc, seigneur de Castelnau. Il meurt en 1370. En 1369 meurt le cardinal Guillaume d'Aigrefeuille l'Ancien qui a dû être moine à Beaulieu.
  • Guillaume III. Il est à Rome en 1374.
  • Bernard V, fils d’Hugues de Beaulieu. Il meurt le .

Au XVe siècle[modifier | modifier le code]

  • Nicolas, abbé en 1402, la peste ravage Beaulieu. En 1415, il reçoit l’hommage du maréchal de Boucicaut, comte de Beaufort et d’Alès, comme vicomte de Turenne.
  • Durand, official de Montauban, abbé en 1430.
  • Étienne. Il publie en 1433 de nouveaux statuts pour rétablir la discipline dans l’abbaye. Il est mort un .
  • Dominique du Pont. Les moines le citent en 1437 devant l’abbé de Cluny pour avoir fait enfermer l’un d’eux d’une manière arbitraire.
  • Pierre II de Comborn, évêque d’Evreux et administrateur de Beaulieu. En 1445, il obtient un arrêt pour la possession et la saisine de l’abbaye contre Bérard de Moleco, dit Marsillac. Il a aussi possédé l’abbaye d’Aubazine.
  • Hugues Fumé, abbé de Beaulieu. Élu abbé de Bourg-Dieu en 1459 mais n’en prit pas possession.
  • Bertrand de Plas de Curemonte. L’évêque de Limoges le bénit comme abbé de Beaulieu le .
  • Antoine Guillon. C’est le dernier abbé nommé par l’abbé de Cluny.
  • Guyot Adémar de Grignan, premier abbé commendataire, protonotaire du Saint-Siège. Il est nommé abbé de Beaulieu par une bulle de 1466 ou 1467 alors que les moines avaient élu Louis de Comborn. Il a été évêque d’Orange.

Liste des abbés commendataires[modifier | modifier le code]

Au XVIe siècle[modifier | modifier le code]

  • Guillaume IV Adémar de Grignan, abbé de Beaulieu en 1483. Il a été évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux de 1482 jusqu’à sa mort en 1516. Son vicaire général à l’abbaye était le frère Michel de Foucaud, cellérier du monastère. À sa mort, il y eut un schisme. Une partie des moines élisent au début d’octobre 1516 François de Curemonte. Une autre partie des moines ont élu Giles de Miremont. D’autres élurent le frère Jean de Tudel. En l’absence de l’évêque de Limoges qui venait de mourir, les vicaires généraux demandèrent aux moines une nouvelle élection. Cette élection n’ayant pas eu lieu, ils citent les trois concurrents à se présenter devant eux. On ne sait pas ce qu’il se passa.
  • Bertrand II de Fages ou Farges, protonotaire apostolique.
  • Jean III de Ceppes.
  • Charles de Livron.
  • Gilles de La Tour.
  • Pierre de Ceppes.
  • Jean IV de Ceppes, frère du précédent.
  • François Floret, cité comme abbé en 1569. Les Protestants pillèrent et brûlèrent l’abbaye.
  • Jean III de Ceppes, abbé en 1577, conseiller au parlement de Bordeaux. En 1577 les Protestants prirent la ville et détruisirent les bâtiments du monastère. Son frère Jean, légataire universel, résigna l’abbaye le en faveur du suivant.
  • Pierre Graneyrie, prêtre du diocèse de Limoges, obtient ses bulles le . Il en prit possession par procureur le . Il se démit en 1588.
  • Jean V de Cosaiges, prieur de Saint-Cyprien de Sarlat. Il est nommé par le roi en 1588. Il reçoit ses bulles en 1591. Il se démet le avec une pension de 40 écus d’or.
  • Pantaléon de La Coste, nommé le et en prend possession le .

Au XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • Louis Chastagnier d’Abbin de La Roche-Pozan reçoit un brevet de nomination le .
  • Gérald III de Catajol ou de Custojoux, abbé en 1616. Il résigne en 1624 moyennant une pension de 1200 livres, avec accord du roi le
  • Jean Gramond qui se qualifie d’abbé de Beaulieu jusqu’en 1657.
  • Émmanuel Théodose de La Tour-d’Auvergne. Il reçoit ses bulles le , à l’âge de 14 ans. Il en prend possession par procureur le . Il est également prieur de Turenne et de Paunat. Le , il s’entend avec dom Benoit Brachet, supérieur général de la congrégation de Saint-Maur, pour unir Beaulieu à Saint-Maur. La congrégation est introduite le . Il se démet en faveur du suivant et devient le cardinal de Bouillon.

Liste des abbés de la congrégation de Saint-Maur[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • René ou François Le Sauvage, précepteur d’Emmanuel Théodose a ses bulles le . Il en prend possession par procureur le . Il meurt le , évêque de Lavaur.
  • Pascal de Ravillon. Il est inhumé le dans le cimetière de Sarlat[2].
  • Jean IV Phelip de Saint-Viance est nommé le . Il obtient ses bulles . Il prend possession par procureur le . Il est mort en ou 1711.

Au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • De Tilly de Boisfranc ou de Beaufranc, nommé abbé de Beaulieu le .
  • Martial-Louis de Brossard, doyen de la cathédrale de Tulle, nommé le . Il obtient ses bulles le . Il en prend possession personnellement le . Il est mort à la fin de 1733.
  • Jean-Baptiste-Joseph de Vayre de Montal, vicaire général des évêques de La Rochelle et d’Aix. Il est nommé le . Il obtient ses bulles et prend possession personnellement de l’abbaye le .
  • Louis-Marie de Frischman de Rosemberg, chanoine et chargé des affaires du roi à la cour de Madrid. Il est nommé en et en prend possession par procureur le puis il se démit.
  • Jean-Joseph-Joachim de Gabriac, vicaire général de Sens. Il prend possession de l’abbaye le . Il avait eu ses bulles le .
  • Camille-Louis-Apolinaire de Polignac a ses bulles , à 24 ans, après avoir été nommé en . Il en prend possession le . Il devient évêque de Meaux en 1779.
  • François-Benoît de Gondouin, nommé en . L’abbaye est citée comme vacante le .
  • Jean-Baptiste de Bouillé, vicaire général de l’évêque de Vienne, en Dauphiné, est nommé en 1787. Il siège à l’abbaye en 1788 et il est encore cité en 1791.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hugues Du Tems, Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses, & chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, tome 3, p. 291-293, chez Brunet, Paris, 1775 (lire en ligne)