Ligny-en-Weppes

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Ligny-en-Weppes
Ligny-en-Weppes
Blason de Ligny-en-Weppes
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Lille
Commune Beaucamps-Ligny
Statut Ancienne commune
Code postal 59134
Démographie
Population 33 hab. (1926)
Densité 6,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 36′ 19″ nord, 2° 55′ 03″ est
Superficie 5,04 km2
Historique
Fusion 1927
Localisation
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Ligny-en-Weppes est une ancienne commune française, située dans le département du Nord et la région Hauts-de-France. Elle a été fusionnée en 1927 pour former la commune de Beaucamps-Ligny.

Géographie[modifier | modifier le code]

Ligny-en-Weppes fait partie de l'agglomération Lille métropole.

Histoire[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1789, le village est régi par la souveraineté du Royaume de France, puis en 1790 sous celle du Nord.

Ferdinand-Joseph Lefebvre de Lattre (1694-1784), écuyer, seigneur de Ligny, est le fils de Charles-François, écuyer, seigneur de La Fresnoye et de Ligny[1], bourgeois de Lille et de Marie-Jeanne Hespel. Il nait à Lille en janvier 1694 (baptisé le ), devient bourgeois de Lille le , est convoqué aux assemblées des nobles par ordonnance du . Il meurt à Lille le , à 87 ans. Il épouse d'abord à Lille le Marie-Madeleine Le Cat (1691-1746), fille de Denis, écuyer, seigneur de Beauffremez et de Marie-Madeleine Beuvet. Née à Lille en janvier 1691 (baptisée le ), elle meurt à Lille le . Il prend ensuite pour femme à Lille le (il a 52 ans, elle a 24 ans) Marie-Philippine-Alexandrine Le Clément de Saint-Marcq (1724-1795), fille de Philippe-François, chevalier, seigneur de Saint-Marcq et de Marie-Thérèse de Lannoy. Elle nait à Lille en mars 1724 (baptisée le ) et meurt à Lille le , à 71 ans[2].

Marie-Alexandre-Joseph Lefebvre de Lattre (1748-1828), dit le vicomte de Ligny, est le fils de Ferdinand-Joseph et de sa deuxième épouse. Il nait à Lille en octobre 1748 (baptisé le ), est maire de Ligny et meurt à Lille le , à 79 ans. Il épouse Jeanne-Thérèse Nicolet (1761-1839), fille de Gilbert et d'Anne-Jeanne Mandonnet. Elle nait à Reims le et meurt à Lille le , à 78 ans[3].

  1. Alexandre-Joseph-Toussaint Lefebvre de Lattre, vicomte de Ligny, est le fils de Marie-Alexandre- Joseph. Il nait le , est légitimé par le mariage de ses parents, devient percepteur des contributions à Flines, puis payeur général du département de l'Oise. il meurt après 1877. Il épouse à Lille le Augustine-Eugénie Cattaert, née à Lille le , fille de Charles-Auguste-Joseph et de Marie-Joseph Fourmentel, veuve de François-Joseph Deledicque et de Barthélemi-Joseph Flament[3].

Dominique-Ferdinand-Marie Lefebvre de Lattre (1755-1824), parfois orthographié Lefebvre-,Delattre[4], chevalier de Ligny, est le fils de Ferdinand-Joseph et de sa deuxième épouse. Il nait à Lille en janvier 1755 (baptisé le ), effectue une carrière militaire : nommé enseigne aux gardes wallonnes le , sous-lieutenant le , sous-lieutenant de grenadiers le , lieutenant le , retraité lieutenant-colonel d'infanterie à Barcelone le , avec les appointements correspondants, son nom étant écrit Dominique Deligny[5]. En parallèle à cette carrière , il est reçu chevalier de l'ordre de Malte (Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte) le , après vérification de sa noblesse (énumération de ses aïeux et de leurs actions[4]) et passe commandeur de cet ordre en 1817. Il meurt célibataire à Lille le . Sont également intégrés à l'Ordre de Malte, ses frères Félix-Séraphin, né en juillet 1757 (baptisé le et reçu chevalier de Malte le [6] et Pierre-François, celui-ci né le et reçu chevalier de Malte le [7].

Depuis La Révolution française[modifier | modifier le code]

En 1793, Ligny fait partie du département du Nord, du District et Arrondissement de Lille, ainsi que du Canton d'Haubourdin.

À la Révolution, la famille Lefebvre de Lattre est seigneur de Ligny et de La Fresnoye. Le château de Ligny a été la possession des familles de Ligny, de Brimeu, Guillebaut, d'Oignies, Le Sauvage, de Mol, d'Hangouart puis passa par les épouses à  la famille Lefebvre de Lattre . Ils furent les derniers seigneurs de la vicomté de Ligny de la fin du XVIIe siècle à 1808. Marie-Alexandre-Joseph Lefebvre de Lattre, (voir son état-civil ci-dessus) possède à cette date 95% du village de Ligny. Il prend part à l’assemblée de la noblesse des Bailliages de Lille et d’Arras, tenues en , pour l’élection des députés aux Etats Généraux. Premier Maire de Ligny en 1791, il émigre à Saint-Denis (Pays-Bas autrichiens). Rentré d’émigration, il est à nouveau maire de Ligny de 1800 à 1809. Resté royaliste sous l’Empire, il héberge, en , dans sa résidence de Reims, le célèbre Chevalier de Rougeville, qui avait lors du "Complot de l'œillet" tenté de sauver la Reine Marie-Antoinette de la prison du Temple et est plus connu dans l’Histoire sous le nom du Chevalier de Maison-Rouge.

En 1809, le château subit un grave incendie détruisant la façade avant. Ruiné, Marie-Alexandre-Joseph, vend le château et donne sa démission. Lui succédera comme maire et châtelain Marie Louis Ignace Cardon de Garsignies (1804 Croix-1886 Ligny), chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand, mort à 82 ans[8]. Cette dernière famille restaure le château et le conserve jusqu'en 1892. Il passe alors à Hubert d'Espagne, marquis de Venevelles qui sera lui aussi Maire et châtelain. Ce dernier le conservera jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Durant la première guerre mondiale, le château de Ligny est occupé par les troupes allemandes et tout particulièrement par l'armée bavaroise. Dès le il sert de Quartier Général au Commandement général de la XIIIème armée dirigée par le général von Oppeln et composée, entre autres, des fameux Uhlans bavarois et Wurtembougeois. Il verra passer dans ses murs le Prince héritier de Rupprecht de Bavière à la fin de 1915. Éloigné du front, il sert par la suite et jusqu'au second semestre de 1918 de cantonnement aux différents régiments de réserve de la 6. armée bavaroise. Devant l'avance alliée d', la retraite allemande se fait rapidement. Le château est riche des documents qui ne peuvent tomber aux mains de l'ennemi. Ne pouvant les transporter le commandement allemand ordonne la destruction du château. Le marquis de Venevelles, ayant reçu des dommages de guerre prévoit en 1920 une reconstruction du château ainsi que de la ferme et de l'église adjacentes. Seule la ferme "Perche" sera reconstruite.

En 1914, pendant la Première Guerre mondiale, le village est juste en arrière de la ligne de front. Occupé par les Allemands, l'institution scolaire sert d'hôpital. Avant de quitter le village en 1918, les Allemands dynamitèrent tout le village.

A la fin du conflit il ne reste plus que 34 habitants à Ligny. Son dernier maire, René Delesalle, maire de Ligny-en-Weppes, proposa au village de Beaucamps de fusionner les deux communes  et demandera au préfet du Nord son rattachement à la commune voisine de Beaucamps en 1927, Beaucamps-Ligny était né.

En 1982, Ligny fait partie du Canton de Lomme

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à un écusson d'argent en abîme, au sautoir de gueules brochant sur le tout.

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1809 Marie Alexandre Joseph LEFEBVRE de LATTRE    
1809 1814 Marie Louis Ignace CARDON de GARSIGNIES    
1814 1833 Charlemagne PREMESQUES    
1833 1848 Pierre André Joseph RIDON    
1848 1860 Eugène Louis Joseph WAYMEL    
1860 1886 Louis, Ignace Joseph Anatole CARDON de GARSIGNIES    
1886 1892 Alfred Joseph WAYMEL    
1892 1914 Herbert de VENEVELLES    
1925 1927 René DELESALLE    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
95104125141128129145140124
1856 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
126131122111107111117120127
1906 1911 1921 1926 - - - - -
1121143733-----
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini[9])

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p.728, lire en ligne.
  2. Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.350 (lire en ligne).
  3. a et b Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.350-351 (lire en ligne).
  4. a et b Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.359 (lire en ligne).
  5. Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.361 (lire en ligne).
  6. Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.351 (lire en ligne).
  7. Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.360 (lire en ligne).
  8. Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 681, lire en ligne.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Ligny », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).