Les Chaînes de l'avenir

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Les Chaînes de l'avenir
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Couverture de l'édition originale.

Auteur Philip K. Dick
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Roman
Science-fiction
Version originale
Langue Anglais américain
Titre The World Jones made
Lieu de parution États-Unis
Date de parution 1956
Version française
Traducteur Jacqueline Huet
Éditeur Librairie des Champs-Élysées
Collection Le Masque Science-fiction
Lieu de parution Paris
Date de parution 1976
Type de média Livre papier
Nombre de pages 256
ISBN 2-7024-0506-1

Les Chaînes de l'avenir (titre original : The World Jones made) est un roman de science-fiction écrit par Philip K. Dick en 1954 et publié en 1956.

Résumé[modifier | modifier le code]

Dans un monde dévasté par la guerre, le nouveau système politique imposé repose sur le relativisme. Un homme, Jones, prétend pouvoir voir l'avenir avec un an d'avance et convainc rapidement de nombreux fidèles, allant jusqu'à prendre le pouvoir sur Terre.

Parallèlement, des êtres génétiquement modifiés sont créés afin de coloniser Vénus.

Thèmes abordés[modifier | modifier le code]

Les Chaînes de l'avenir aborde de nombreux thèmes ; des simples avatars classiques de la science-fiction aux concepts politiques plus poussés, l'auteur mélange les idées et rend ainsi le monde qu'il décrit plus crédible.

Un parallèle avec le nazisme...[modifier | modifier le code]

Le parallèle entre le jonesisme et le nazisme est évident : culte de la personnalité, création de comités politiques (les jeunesses jonesiennes, comité des femmes jonesiennes), incitation à la haine (des dériveurs)...
Le personnage de Jones lui-même rappelle par certains côtés Hitler : frêle et petit, mais rempli d'un charisme et d'une capacité oratoire hors du commun, excellent politicien et capable de manipuler les évènements à sa guise.

... et le soviétisme[modifier | modifier le code]

De nombreux éléments permettent d'établir une certaine relation entre le gouvernement du Goufédem décrit par Dick et le communisme soviétique de l'URSS : le fait d'imposer une doctrine - le Relativisme - au nom du bonheur du peuple, répression des déviants par les camps de travail, police secrète omniprésente...

La guerre totale[modifier | modifier le code]

Une guerre totale a détruit le monde et a causé de nombreuses mutations sur la population. Certains critiques[réf. nécessaire] voient là une bonne raison pour qualifier l'œuvre de Dick de post-apocalyptique.
Néanmoins, la reconstruction en cours, la présence d'un gouvernement ainsi que celle de technologies avancées telles que des vaisseaux intersidéraux et des manipulations génétiques réfute cette appartenance au genre.

La pantropie[modifier | modifier le code]

Un thème de science-fiction rare apparait dans ce roman : la pantropie. L'adaptation génétique d'êtres humains à la colonisation d'autres planètes est abordée par Dick à travers l'histoire secondaire.
Des fœtus modifiés et soumis à des conditions de vie proches de celles de Vénus sont élevés et finalement envoyés pour coloniser la planète. Ce thème se retrouve dans d'autres romans de science-fiction tels que Semailles humaines de James Blish.

D'autres avatars de la science-fiction[modifier | modifier le code]

On retrouve d'autres thèmes classiques de la science-fiction : la présence de robots dédiés aux tâches quotidiennes, la capacité de vision de l'avenir d'un personnage ou encore la présence de vie indigène sur la planète Vénus.

Éditions françaises[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie & sources[modifier | modifier le code]

  • Philip K. Dick, Les Chaînes de l'avenir, Édition Omnibus, 1994. (ISBN 2-258-03699-2)