Le Tremblay (Maine-et-Loire)

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Le Tremblay
Le Tremblay (Maine-et-Loire)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Segré
Commune Ombrée d'Anjou
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Fabien Bossé
2020-2026
Code postal 49520
Code commune 49354
Démographie
Gentilé Tremblaysien
Population 355 hab. (2014)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 40′ 43″ nord, 1° 00′ 59″ ouest
Altitude 47 m
Min. 32 m
Max. 105 m
Superficie 22,97 km2
Élections
Départementales Segré
Historique
Fusion 15 décembre 2016
Commune(s) d'intégration Ombrée d'Anjou
Localisation
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Le Tremblay

Le Tremblay est une ancienne commune française, située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire.

C'est un bourg rural du Haut-Anjou, qui deviendra un haut lieu de la chouannerie.

Depuis le , le territoire appartient à la commune d'Ombrée d'Anjou[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le Haut-Anjou, à environ 16 km de Pouancé, le chef-lieu de canton, et environ 11 km de Segré, la sous-préfecture.

Topographie, géologie, relief[modifier | modifier le code]

Le Tremblay fait partie de l'unité paysagère du Segréen, et plus particulièrement de la sous-unité paysagère du Pouancéen, qui se caractérise par un paysage vallonné, aux ondulations orientées d'est en ouest où le maillage bocager tend à se densifier au fur et à mesure que l'on descend dans les vallons[2]. Sur le plan géologique, la commune se trouve sur un terrain schisteux, de formation silurienne provenant du massif armoricain.

Le nord de la commune se trouve plutôt bas, au niveau de la Verzée. Il remonte vers le sud, jusqu'à atteindre environ 90 mètres d'altitude[3].

Climat[modifier | modifier le code]

La région du Haut-Anjou est caractéristique de la «douceur angevine»[4]. Le climat de Maine-et-Loire étant un climat de transition entre le climat océanique de la côte atlantique et le climat continental de la Touraine[5], les hivers y sont doux et les étés agréables. À l'arrivée des perturbations venant de l'océan, le Haut-Anjou et Le Tremblay sont en première ligne. Le nombre de jours avec précipitations y oscille entre 140 et 150 par an[4].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée d'ouest en est par la Verzée au nord, qui forme sa frontière avec Combrée. Les ruisseaux du Bas-Tremblay, de Toury et de la Houssaudière, rejoint par le ruisseau de la Rivaudière, affluent dans la Verzée[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et antiquité[modifier | modifier le code]

Le nom du Tremblay semble venir du latin populus tremula, signifiant peuplier tremble. Une voie romaine a été mise à jour, ainsi qu'une hache en pierre, seul témoin d'une présence préhistorique et antique[6].

Moyen âge et Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Jusqu'au XVIe siècle, le territoire forme une vicairie de Challain-la-Potherie. Chapelain de la chapelle depuis 1613, Catherin Grosbois décide d'y établir le chapitre de Saint-Louis du Tremblay et fait construire une église canoniale et des logements. En 1707, le chapitre est touché par l'épidémie de dysenterie qui ravage en Haut-Anjou. En 1725, le chapitre de Saint-Louis disparait et est remplacé par une paroisse. Le dernier chanoine meurt en 1727. On trouvait vers 1742 une école tenue par un maître et une dame de charité pour les soins aux malades et l'éducation des filles. La paroisse dépendait du doyenné et du grenier à sel de Candé[6].

Révolution et chouannerie[modifier | modifier le code]

Le , lors de la révolte de Combrée, les révoltés couchent dans l'église et dans l'auberge du village. Après leur défaite à Loiré, 22 révoltés sont guillotinés à Angers le 2 avril, dont quatre habitants du Tremblay, âgés de 28 à 46 ans[7]. L'église du Tremblay est partiellement incendiée en août 1794[6].

Pendant la chouannerie, la population prend parti pour les chouans. Le capitaine du Tremblay et de Noëllet est Gasnier, dit La Huasse. Le , l'officier municipal du Tremblay est tué par les chouans. Le , un bataillon de 400 soldats républicains est surpris dans un chemin par 3 000 chouans dirigés par Mathurin Ménard, dit Sans-Peur. Les républicains perdent 300 hommes, les pertes des chouans sont faibles. Le lendemain, les troupes républicaines de Segré fouillent la région, tuent un des blessés du combat et brûlent l'église du village. Le chemin porte le nom du chemin de la Tuace ou Tuasse. Le , une plaque commémorative est posée à l'initiative de l'Association Vendée militaire[8],[6].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Un bâtiment devant accueillir l'école de garçons et le logement du maître est construit en 1836, puis agrandi en 1878. Le cimetière qui bordait l'église est déplacé en 1849 hors du bourg. En 1857 débute la reconstruction de l'église. L'école des filles, auparavant à la charge d'une congrégation religieuse, est construite en 1912. La Première Guerre mondiale voit la disparition de 43 hommes de la commune. Le Tremblay est raccordé à l'électricité en 1939 et à l'eau potable en 1966[6].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Administration actuelle[modifier | modifier le code]

Depuis le , Le Tremblay constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Ombrée d'Anjou et dispose d'un maire délégué[1].

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
décembre 2016 en cours Fabien Bossé[9],[10]    
Les données manquantes sont à compléter.

Administration ancienne[modifier | modifier le code]

Le Tremblay est située dans le canton de Pouancé, arrondissement de Segré, dans le département de Maine-et-Loire. La commune comptant moins de 500 habitants, son conseil municipal est constitué de 11 élus.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1791 An VII Jean Poitevin    
An VII An X Pierre Vigneron    
An X 1813 Jean Poitevin    
1813 1821 Toussaint Poitevin    
1821 1822 René Delaunay    
1822 1830 René Roinard    
1830 1839 Toussaint Poitevin    
1839 1843 René Brebis    
1843 1848 René Cottier    
1848 1853 Aimé Doueteau    
1853 1888 François Royer    
1888 1890 Jean Peteul    
1890 1892 Pierre Guérin    
1892 1900 François Royer fils    
1900 1904 Pierre Huau    
1904 1925 François Royer    
1925 1952 Désiré Bellanger    
1952 1953 Eugène Audiganne    
1953 1972 Alphonse Delaunay    
1972 1983 Augustin Dersoir    
1983 ? François Guimon    
? ?      
mars 2001 mars 2014 Didier Pouillart DVD  
mars 2014 décembre 2016 Fabien Bossé[11]    
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune adhère, comme les autres communes du canton de Pouancé, à un syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVM) créé en 1966. Celui-ci devient la communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée en 1995[12].

Population et société[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 355 habitants, en augmentation de 2,01 % par rapport à 2009 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
899652862791802852857845854
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
880911900988965922926884852
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
863857851722715687656651654
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
633613558492389365350349355
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 51,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,6 %, 15 à 29 ans = 16,7 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 22,8 %, plus de 60 ans = 20 %) ;
  • 48,6 % de femmes (0 à 14 ans = 16,5 %, 15 à 29 ans = 22,4 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 24,1 %, plus de 60 ans = 19,4 %).
Pyramide des âges à Le Tremblay en 2007 en pourcentage[17]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
0,6 
8,9 
75 à 89 ans
10,0 
11,1 
60 à 74 ans
8,8 
22,8 
45 à 59 ans
24,1 
20,0 
30 à 44 ans
17,6 
16,7 
15 à 29 ans
22,4 
20,6 
0 à 14 ans
16,5 
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2007 en pourcentage[18]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90  ans ou +
1,2 
6,3 
75 à 89 ans
9,2 
11,8 
60 à 74 ans
13,0 
19,9 
45 à 59 ans
19,4 
20,6 
30 à 44 ans
19,5 
20,3 
15 à 29 ans
19,1 
20,6 
0 à 14 ans
18,6 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Seule une école publique dépendant de l'académie de Nantes accueille les enfants de maternelle et primaire. Les collèges se trouvent à Pouancé et les lycées se situent à Segré.

Santé[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de médecin ni d'infirmier installé au Tremblay. Les plus proches sont basés à Combrée et l'hôpital est à Segré ou Pouancé. Les cliniques les plus proches se situent à Segré, de même que le service maternité.

Autres équipements, commerces et tourisme[modifier | modifier le code]

La commune dispose pour équipement sportif d'un terrain de football et d'un terrain de tennis et d'une bibliothèque pour équipement culturel. Pour l'alimentation, elle dispose d'un café-épicerie[19]. Pour le tourisme, la commune est affiliée au Syndicat d'Initiative du Haut-Anjou Pouancéen, syndicat intercommunal[20].

Économie[modifier | modifier le code]

Selon l'Insee, la commune comptait en 2009, hors exploitations agricoles, huit entreprises dont deux dans l'industrie et six dans le commerce, le transport, la réparation automobile et les services divers[21].

On comptait 41 exploitations agricoles en 2000[21]. Le nombre d'exploitations a diminué entre 1988 et 2000, passant de 63 à 41, mais la superficie cultivée a, elle, augmenté dans cette période, passant de 1 866 hectares (moyenne 30 hectares par exploitation) à 1 706 hectares (41 hectares par exploitation)[21].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Louis a été construite de 1857 à 1866, dans un style néo-gothique. Elle possède une châsse du XIXe siècle[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Recueil des actes administratifs du Maine-et-Loire du 28 octobre 2016 » (consulté le )
  2. Page 164 de l’Atlas des paysages de Maine-et-Loire par le département de Maine-et-Loire, la DIREN Pays de la Loire et la DDE Maine-et-Loire, éd. Le Polygraphe, 01/2003, 205 pp., (ISBN 2-909051-22-6)
  3. a et b « Le Tremblay », sur geoportail.fr (consulté le )
  4. a et b Douceur angevine
  5. Comité départemental météorologique
  6. a b c d et e Dictionnaire historique, géographie et biographique de Maine-et-Loire, Célestin Port, éd. 1996
  7. À travers l'histoire de Pouancé, Alain Racineux, Yves Floch Éditeur, Mayenne, 1983, pp. 95-100
  8. Ouest-France.fr: Journée sur la Chouannerie en souvenir des 300 tués de la Tuace.
  9. « L’équipe municipale - Conseil municipal », sur Mairie d'Ombrée d'Anjou (consulté le ).
  10. « L'équipe municipale - Conseil municipal », sur Mairie d'Ombrée d'Anjou, (consulté le ).
  11. Ouest-France, Fabien Bossé élu maire avec neuf voix, article du 1er avril 2014
  12. « Communauté de Communes de la région de Pouancé-Combrée », sur cc-pouance-combree.fr (consulté le )
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  17. « Évolution et structure de la population à Le Tremblay en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  18. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  19. « Le Tremblay », sur Communauté de communes de la région Pouancé-Combré (consulté le )
  20. « Hébergement », sur tourismepouanceen.wifeo.com (consulté le )
  21. a b et c « Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) », sur Insee (consulté le )
  22. Jean-Luc Flohic (dir.), Aude Guiheneuc et Rémy Toulouse, Le Patrimoine des communes de Maine-et-Loire, 2001, p.1040