Le Ribay

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Le Ribay
Le Ribay
L'église Saint-Ouen.
Blason de Le Ribay
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Mayenne
Intercommunalité Communauté de communes Mayenne Communauté
Maire
Mandat
Nora Fabro
2020-2026
Code postal 53640
Code commune 53190
Démographie
Gentilé Ribayéens
Population
municipale
467 hab. (2021 en augmentation de 1,97 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 00″ nord, 0° 24′ 33″ ouest
Altitude Min. 163 m
Max. 296 m
Superficie 17,36 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lassay-les-Châteaux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Le Ribay
Liens
Site web www.le-ribay.mairie53.fr

Le Ribay est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 467 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine dans le pays de Passais.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au nord-est du Bas-Maine. Son bourg est à 6,5 km au sud-ouest de Javron-les-Chapelles, à 10 km au sud-est de Lassay-les-Châteaux, à 12 km au nord-ouest de Villaines-la-Juhel et à 19 km au nord-est de Mayenne[2].

Le territoire est coupé sur tout son long par la RN 12.

Lieux-dits, écarts et quartiers[modifier | modifier le code]

Le Grand Aulnay (orthographié Rond Aunay sur la carte de Cassini) ; la Cour (motte seigneuriale) ; la Cour Landais ; l'Oisillère ; la Champonnière ; l'Epinay ; Herbouet ; Chauvallon ; Le Buffet (Buffay sur Cassini) ; le Tertre, la Hayère; le Gué ; Coulion ; le Faburais ; la Touche ; Biry ; la Frette ; Ricordeau ; l'Ermitage, le Corbelet ; Maupas ; la Soutivière ; le Bourdonnais ; la Godardière ; la Métairie ; la Mare ; la Renaudière ; Ker Avray ; les Bas Bois ; la Laire ; le Mérite ; la Baumerie ; le Bois Bouvier ; le Plessis ; les Basses et les Hautes Frogeries ; le Val ; les Basses et les Hautes Monneries.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 856 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Horps à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Ribay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,3 %), terres arables (44,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), zones urbanisées (1,8 %), forêts (1,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le gentilé est Ribayéen.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le bourg du Ribay, de par son emplacement stratégique sur l'antique axe Paris-Brest, prit logiquement un rôle de relais. Ainsi l'histoire du village est-elle très liée à cet important axe, qui encore aujourd'hui assure la survie des quelques commerces qui bordent la route.

Révolution[modifier | modifier le code]

  • Un cantonnement militaire s'installe dans le bourg afin de sécuriser la route de Paris (escorte des voitures). Ce qui n'empêche pas la chouannerie locale, menée par Rochambeau, d'agir, en témoignent trois faits marquants :
  1. L'attaque du cantonnement dans la nuit du 4 au durant laquelle la bande parvient entre autres à s'emparer des armes de la gendarmerie et d'une caisse de 450 livres.
  2. L'attaque de la malle-poste de Paris à Brest contenant une importante somme d'argent, le .
  3. Le , les chouans s'emparent de trente bœufs du cantonnement.
  • Le Ribay tient une place importante dans l'histoire de la «petite émigrée». C'est en effet ici que Françoise Gaudérian, jeune servante vendéenne, se perdit lors de la Virée de Galerne. Elle fut recueillie dans une auberge du bourg par Julien Thuault, le maire du Ribay, qui la cacha chez lui au hameau de Coulion. Cependant cette nouvelle arrivante ne passa pas inaperçue et finit par être dénoncée auprès du maire de Lassay qui l'emprisonna et la fit guillotiner le , en cette même ville. Elle repose désormais un peu à l'est de Lassay, à la «Lande des Malheureux», où fut construit un oratoire en mémoire de cette jeune fille perçue comme sainte par la population qui rapporta que quatre chevaux avaient eu du mal à transporter son corps.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1902 après 1941 Edmond Leblanc ALP Sénateur
avant 1945   Alphonse Moussay    
avant 1948 après 1956 François Blanchard    
1983 juillet 2020 André Rocton[16] SE Artisan maçon, président de la chambre des métiers
juillet 2020[17] En cours Nora Fabro SE Secrétaire de mairie
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[17].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 467 habitants[Note 3], en augmentation de 1,97 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Ribay a compté jusqu'à 1 154 habitants en 1846.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9509271 0221 0851 0691 0701 1331 1541 139
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0571 0471 0801 0801 0171 002987914888
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
867852789650641634640640648
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
618593568527476473514530467
2015 2020 2021 - - - - - -
458468467------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • Carrière des Bas Bois.
  • Scierie reconvertie en construction de chalets.
  • Divers services de proximité : boulangerie, boucherie, librairie, bar-tabac, salon de coiffure.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Le Ribay est considéré comme l'un des hauts lieux de customisation de tracteurs et autres engins agricoles. Cet événement se déroule traditionnellement le 1er week-end du mois de mai sur le parking des routiers.

C'est en 1929 que fut ouverte la 1re édition de ce rendez-vous incontournable pour les passionnés de grosses cylindrées. Au fil des années, l'événement a su perdurer et gagner de la reconnaissance à travers le monde. En effet, l'édition 2007 a été marquée par la venue exceptionnelle des Américains pour présenter le nouveau modèle de tracteur à traction nucléaire. Ce coup de pouce publicitaire des Américains marquera les esprits. Le Ribay restera le point de départ de la diffusion de cette culture "underground" vouée à l'embellissement des engins à moteur.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Le Ribay Blason
Fascé ondé d'azur et de sinople, à une crosse d'or mise en sautoir avec un bourdon du même, brochant sur le tout; au chef bastillé de trois pièces d'argent, chargé d'une croix ancrée d'azur, accostée de deux mûres de sable, tigées de sinople.
Détails
Le fascé ondé d'azur et de sinople symbolise le paysage général du Ribay, alternant entre un milieu aquatique constitué de cours d'eau comme l'Aisne ou la Laire, ou de mares et un milieu végétal très diversifié de haies bocagères, de vastes prairies naturelles ou de bois. Cette richesse naturelle incite tout naturellement à toutes sortes d'activités de pleine nature comme la randonnée, représentée par le bourdon qui symbolise le bâton des marcheurs.

La crosse est le symbole de l’évêque Audouin, sanctifié sous le nom d'Ouen; il est le patron de la paroisse du Ribay.

Le chef bastillé image les deux sites seigneuriaux de la commune que sont la motte castrale de La Cour et l'ancien fief du Val. Avec l'argent et la croix ancrée d'azur il évoque les armes de la famille de Moré qui a pendant longtemps été seigneur du fief du Val et qui réunit le fief de la Cour-du-Ribay. La reprise intégrale des armes de familles étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.

Les mûres traduisent le nom de la commune.

Les ornements sont une gerbe de maïs de sinople, fruitée d'or, mise en sautoir par la pointe et liées d’or avec une gerbe de luzerne de sinople, fleurie de pourpre, afin de rendre hommage au travail agricole réparti entre cultures et élevage.

Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications[22].
Adopté le 25 février 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 1349
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Le Ribay et Le Horps », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Le Horps », sur la commune du Horps - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Le Horps », sur la commune du Horps - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Réélection 2014 : « Le Ribay (53640) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. a et b « Le Ribay. Nora Fabro a été élue maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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