Le Pain quotidien

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Le Pain quotidien
logo de Le Pain quotidien

Création , Bruxelles Drapeau de la Belgique
Fondateurs Alain Coumont
Siège social New York
Drapeau États-Unis
Direction Annick Van Overstraeten
Activité Restauration
Produits Boulangerie, table d'hôtes
Site web lepainquotidien.com

Le Pain Quotidien est une chaîne de boulangeries et d'espaces de restauration fondée en 1990 à Bruxelles par Alain Coumont. Son siège social est à New York depuis 2003. Depuis juillet 2020, la chaîne est dans la tourmente financière[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'origine du nom[modifier | modifier le code]

Un jour, le père d’Alain Coumont s’est exclamé : « Moi, ce n’est pas mon pain quotidien ». Le fondateur a nommé son entreprise « Le Pain Quotidien »[2].

Le début[modifier | modifier le code]

Alain Coumont, un Hutois, fils et petit-fils d’épiciers, ouvre un restaurant nommé « le Café du Dôme » en 1987 à Bruxelles. Le jeudi , Alain Coumont ouvre le premier Pain Quotidien. 26 journalistes sont invités pour l’inauguration. La carte propose alors deux sortes de pain et trois gâteaux fabriqués[2]. Une semaine après l’ouverture, un article est paru dans le journal Le Soir avec comme titre : « Donnez-nous notre pain quotidien ». À la suite de cet article, la clientèle a augmenté et d’autres restaurants ont acheté du pain à la boulangerie[2].

La franchise[modifier | modifier le code]

Début , le premier contrat de franchise est signé avec Evelyne Gérard, qui avait lu l’article du journal Le Soir. Le contrat est une copie du contrat du magasin franchisé Phildar du réseau de laines. Après 18 mois, l’enseigne possède 6 magasins franchisés. Le manque d’organisation amène des problèmes de trésorerie. Après 2 ans, la dette s’éleve à 21 000 euros vis-à-vis de l’ONSS[3].

Une collaboration[modifier | modifier le code]

En 1994, à la suite de l'endettement important, Alain Coumont vend 60 % de l’entreprise à Van de Kerkhove. Par la suite, la production des pâtisseries lui fut transférée.

Après 14 mois, Van de Kerkhove leva l’option d’achat qui lui avait été accordée lors de la négociation sur les 40 % restants d’Alain Coumont. Comme le fondateur de l’enseigne ne possédait plus qu’une licence gratuite de 25 ans pour les États-Unis, la France et le Japon, il fonde une société, PQ Licensing SA, pour développer cette licence.

Les États-Unis[modifier | modifier le code]

En 1995, lorsque ses dernières parts sont vendues, Alain Coumont est en contact avec deux investisseurs américains. Un contrat de master franchise est signé avec eux. Alain Coumont part alors s’installer aux États-Unis pour aider à y aménager le premier magasin. Un partenaire belge investit 300 000 dollars pour combler le manque de la caisse. Le , le premier Pain Quotidien américain ouvre ses portes. Après 4 jours, un article d’une demi-page paraît dans le New York Times. Après 6 mois, le commerce est devenu rentable avec un bénéfice de 25 000 euros par mois. Dans l’année, deux nouveaux partenaires s’ajoutent. Un deuxième et un troisième magasins s’ouvrent également[3].

Le rachat[modifier | modifier le code]

En 2003, Van de Kerkhove subit des difficultés financières. Le groupe qui s’est développé aux États-Unis rachète l’entreprise belge. L’enseigne est alors sous la tutelle de PQ Licensing. En 2007, Van de Kerhove possède encore 5 magasins en propre et 17 sous-franchisés.

En , l’ancien patron de Quick est engagé. Il met en place une structure du type McDonald's au niveau du contrôle de la qualité[3]. De même, il revoit l’organisation avec les partenaires franchisés. Ainsi, des licences à l’étranger sont vendues pour amortir les investissements.

En 2006, le Pain Quotidien est le premier consommateur et transformateur au niveau mondial de farine bio vendue dans le réseau propre. 75 % des produits vendus dans les magasins sont bio[3].

Le , Comeos, la fédération du commerce et des services, décerne le prix Mercure au Pain Quotidien[4].

En , Howard Schultz, le CEO de la chaîne de cafés américaine Starbucks, propose de racheter Le Pain Quotidien. Cependant, Vincent Herbert rejette l'offre, préférant conserver l'indépendance de la société[5].

Composition et actionnaires[modifier | modifier le code]

PQ Licensing SA est la société qui chapeaute l’enseigne. Elle est composée de 8 actionnaires belges, qui sont : Alain Coumont (le fondateur de l’enseigne), Vincent Herbert (CEO depuis 2003 et qui est à l’origine de l’expansion du groupe)[6], Jean-Marie Laurent Josi (CEO de Copeba et président du conseil d’administration de PQ Licensing SA), Raymond Vaxelaire (ex-GIB et représente Kamiclar), Bart Van Vooren et Toni Vandewalle (les fondateurs de D’Light, distributeurs des marques Quiksilver et O’Neill), Emiel Lathouwers (ex-AS Adventure et représente Service Development Management) et Bruno Caron. Ce dernier a racheté les parts du fonds américain Prentice Capital qui possédait 9 % du capital en . Il a recapitalisé cette part pour être au même niveau que les autres actionnaires qui possèdent chacun entre 12 % et 15 % du capital. Bruno Caron devrait permettre à l'enseigne de se développer davantage en France[7]. L’entreprise emploie 6 000 personnes. Son siège social se situe à Bruxelles et le siège opérationnel à New York[6].

Bilan[modifier | modifier le code]

Au , les fonds propres s'élevaient à la somme totale de 50 716 321 euros dont 49 973 132 euros pour le capital, 523 023 euros pour les bénéfices reportés et 220 166 euros pour les bénéfices mis en réserve. Le chiffre d’affaires s'élevait à la même date à 9 994 349 euros et le bénéfice d’exploitation s'élevait à 4 897 859 euros[8]. Entre 2004 et 2005, le chiffre d’affaires a augmenté de 20 %. Entre 2008 et 2012, les ventes ont augmenté et la marge bénéficiaire s’est améliorée[6].

En 2013, la croissance s'est élevée à 35 % sur une année. Ces six dernières années, les mêmes chiffres sont enregistrés : 15 % de magasins en plus, 20 % de revenus en plus, 25 % d'ebitda en plus[5]. En moyenne, trois nouveaux restaurants ouvrent chaque mois dans le monde.

L'entrée en bourse ne se situe pas dans ses desirata. En effet, l'entreprise est entre les mains d'actionnaires privés belges[9].

Localisations[modifier | modifier le code]

À l'international[modifier | modifier le code]

Au total, la chaîne dispose de plus de 200 restaurants dans plus de 20 pays différents.

En France[modifier | modifier le code]

Le Pain Quotidien possède quatorze boutiques à Paris et trois autres magasins dans des villes en France (Lille et Aix en Provence).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Journal L'echo du 3 juillet 2020.
  2. a b et c Jean-Pierre Gabriel, La table d'Alain Coumont : histoires et recettes, françoise blouard, , 240 p.
  3. a b c et d Christine de Bray, « Déclics : Inspirez-vous de l'expérience de 15 créateurs belges! »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), EdiPro,
  4. Anne Masset, « Le Prix Mercure au Pain Quotidien », sur lalibre.be, (consulté le ).
  5. a et b SCHOOFS (Nico) et SEHIHA (Michaël) "Starbucks nous a offert beaucoup d'argent", L’Echo, n°58, samedi 22 mars 2014, p.4
  6. a b et c Sandrine Vandendooren, « Vincent Herbert »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur http://trends.levif.be/economie/, (consulté le )
  7. Sandrine Vandendooren, « Bruno Caron, un nouvel actionnaire français pour Le Pain Quotidien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur trends.levif.be, (consulté le ).
  8. « Banque Nationale de Belgique » (consulté le ).
  9. R.MEU., « Quand le "Pain Quotidien" refuse les millions de dollars de Starbucks », sur lalibre.be, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]