Le Golem (téléfilm)

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Le Golem

Réalisation Jean Kerchbron
Scénario Jean Kerchbron
Louis Pauwels
Acteurs principaux
Sociétés de production ORTF
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Aventure
Durée 110 minutes
Première diffusion 1967

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Golem est une adaptation télévisuelle du roman homonyme de Gustav Meyrink réalisée par Jean Kerchbron pour l'ORTF en 1967.

Marquée par une volonté expressionniste poussée à l’extrême par la liberté prise par son réalisateur, cette adaptation du Golem peut être assimilée à une œuvre de cinéma fantastique. Elle est aussi l’un des derniers téléfilms tournés en noir et blanc. Il a été tourné dans les studios de Joinville et des Buttes-Chaumont, ainsi que quelques scènes dans le château du Haut-Koenigsbourg en Alsace[1],[2].

Résumé[modifier | modifier le code]

Athanase Pernath (André Reybaz) est tailleur de gemmes dans le ghetto de Prague. Malgré lui, il va être mêlé à la vie de ses voisins. Les histoires de famille, d’escroqueries, de jalousies et de vengeances vont conduire Pernath en prison, alors que plane sur la ville la menace du Golem, ce monstre créé par un rabbin, qui se réveille tous les trente-trois ans.

Commentaires du réalisateur[modifier | modifier le code]

En 1967, le réalisateur Jean Kerchbron apporte des réponses sur cette oeuvre dense et difficile pour une diffusion grand public à la télévision.

« Il s'agissait de savoir d'abord comment traiter le public. Intelligent ou pas ? Nous avons choisi la première solution. L'adaptation et la réalisation sont sans concession et on va jusqu'au bout de ce qu'on cherche à exprimer. Les téléspectateurs y verront peut-être une oeuvre dure et difficile, mais ils découvriront toutes les choses qui les concernent. L'oeuvre est intimiste. Pour ressentir les choses capitales pour sa vie, il faut tenter de trouver des points de repère. Si on ne les trouve pas, il faut se laisser aller pour découvrir la totalité de son caractère et cette extraordinaire liberté que connaissent seulement les enfants et les vieillards. Les images devraient atteindre leur sensibilité. Ce qui m'a intéressé dans ce roman, c'est que l'action se développe sur trois plans : réaliste, philosophique et spirituel. Je pense que la pièce répond aux questions que se posent tous les êtres humains sur leur vie présente et future. Elle me parait venir au bon moment puisque nous avons des problèmes d'angoisse. La télévision n'a pas tout de suite accepté de montrer cette oeuvre. Il nous a fallu quatre ans d'efforts pour y parvenir »

[3].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Production : ORTF
  • Format : Noir et blanc, 16 mm
  • Musique : Jean Wiener
  • Durée : 110 min
  • Date de diffusion : samedi sur la Deuxième chaîne de l'ORTF

Fiche artistique[modifier | modifier le code]

Adaptation du roman de Gustav Meyrink, Le Golem.

Distribution[modifier | modifier le code]

et les voix de Renaud Mary et Clément Bairam

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Kerchbron tourne une légende hébraïque, La Tribune de Lausanne, (page 21), 16 mars 1966. Archives Scriptorium de la BCU
  2. Une pièce étrange, Le Golem, Radio TV je vois tout, 16 février 1967, Archives Scriptorium de la BCU
  3. Le Golem, d'après le roman de Meyrink. Les questions que nous nous posons, La Tribune de Lausanne, (page 23), 18 février 1967. Archives Scriptorium de la BCU.