Lavars

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Lavars
Lavars
Le pont de Brion.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes du Trièves
Maire
Mandat
Alexandre Eyraud-Griffet
2020-2026
Code postal 38710
Code commune 38208
Démographie
Population
municipale
156 hab. (2021 en augmentation de 4,7 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 58″ nord, 5° 40′ 23″ est
Altitude Min. 484 m
Max. 1 080 m
Superficie 14,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lavars
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lavars
Géolocalisation sur la carte : Isère
Voir sur la carte topographique de l'Isère
Lavars
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Lavars

Lavars est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les habitants de la commune sont dénommés les Lavardous[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

L'Ebron vu depuis le Pont de Brion.

Lavars est un petit village de moyenne montagne essentiellement rural à vocation résidentielle. Son territoire se positionne au sud du département de l'Isère et de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Mens, Clelles, Roissard, Saint-Jean-d'Hérans

Géologie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 977 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Monestier », sur la commune de Monestier-de-Clermont à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 062,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé à la confluence du Drac et de l'Ébron.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est situé à l'écart des grands axes de communication.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lavars est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,2 %), prairies (18,8 %), terres arables (16,1 %), eaux continentales[Note 2] (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Le Villarnet, hameau rattaché à Lavars, surplombe le lac artificiel du Monteynard et offre un accès escarpé à la retenue d'eau. Les lieux-dits les ormes, les Roussins sont également rattachés administrativement à la commune de Lavars.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

La totalité du territoire de la commune de Roissard est situé en zone de sismicité n°3 dite « modérée, » comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[14].

Terminologie des zones sismiques[15]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Selon une édition du journal le Matin de l'époque, le , un séisme de moyenne ampleur a été ressenti par la population de Monestier-de-Clermont et de sa région[16].

« Ce matin, vers 4 heures 45, la population de Monestier-de-Clermont a perçu une secousse assez forte qui s'est prolongée pendant une minute. On ne signale pas d'accident de personne. »

Selon le réseau sismologique des Alpes (Sismalp), un séisme de magnitude 2,7 dont l'épicentre était situé au col des Mouilles le a été ressenti sur le territoire de Monestier-de-Clermont[17].

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Période Identité Étiquette Qualité
Les données antérieures à 2001 ne

sont pas encore connues.

? 1943
(démission d'office)[18]
Léon Chevillon ?  
1983 2008 Jean Tatin   Agriculteur
2014 En cours Alain Hermil-Boudin SE Retraité

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 156 habitants[Note 3], en augmentation de 4,7 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
348299338279345360364342301
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
316301300312308304300285248
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
222225206176165163160140120
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
101100105104117113127129150
2017 2021 - - - - - - -
148156-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église (propriété de la commune) et la communauté catholique de Lavars dépendent de la paroisse Notre-Dame d'Esparron (Relais du Mont-Aiguille), elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[23].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le pont et les ruines du château fort de Brion au XIXe siècle, illustrés par Victor Cassien (1808 - 1893).

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • À l'entrée Nord du village, au lieu-dit des Faïsses[24], le manoir de Lavars est en cours de restauration. Sur la façade sud, une tourelle-escalier et des fenêtres à meneaux et demi-croisées attirent l'attention des passants. À l'intérieur, on trouve des plafonds à caisson et une cheminée décorée avec des fleurs de lys et on découvre le coussiège intérieur d'une des fenêtres. Les écuries se trouvent à côté du bâtiment principal. Plusieurs indices laissent à penser que sa construction remonte au XVIe siècle, mais son histoire est mal connue, des incendies successifs ayant détruit les archives communales[25],[26].
  • Le château fort de Brion, du XIIe siècle, se situait en position stratégique au-dessus du pont de Brion, avec le but de contrôler la voie de communication sur l'Ébron. Il était bâti à la place d'une construction en bois du siècle précédent, déjà site roman. Le château se composait d'une tour carrée, à l'origine de dix mètres de haut, dont il ne reste que la moitié, et de divers bâtiments secondaires, sur des terrasses en contrebas. Le complexe était entouré par un rempart. Un deuxième rempart enfermait le bourg castral de Brion et son église, dont il ne reste aucune trace. À l'époque des guerres de religion, le château fort de Brion a été le théâtre d'une bataille sanglante gagnée par les huguenots de Lesdiguières et du Cadet de Charance, qui s'opposaient aux catholiques de La Valette et du Baron des Adrets[25].
  • Le pont de Brion.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Lavars possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 6 mars 2020
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Lavars et Monestier-de-Clermont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Monestier », sur la commune de Monestier-de-Clermont - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Monestier », sur la commune de Monestier-de-Clermont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité, consulté le 20 octobre 2019.
  15. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  16. Site de Gallica, Edition du journal le Matin du 06/05/1931
  17. Site de l'IRMA, page sur le séisme de 2012 sur Belledonne
  18. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse.
  24. Localisation du château aux Faïsses : 44° 51′ 03″ N, 5° 40′ 18″ E.
  25. a et b Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 683.
  26. Lavars, www.locations-trieves.com, accès le 6 octobre 2016.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Communes de l'Isère

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :