Langast

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Langast
Langast
L'église paroissiale Saint-Gal.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Loudéac Communauté − Bretagne Centre
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Yvon Le Jan
2019-2020
Code postal 22150
Code commune 22100
Démographie
Gentilé Langastien, Langastiennes ou
Langastais, Langastaise
Population 637 hab. (2016 en augmentation de 0,95 % par rapport à 2010)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 51″ nord, 2° 39′ 45″ ouest
Altitude 165 m
Min. 104 m
Max. 240 m
Superficie 20,45 km2
Élections
Départementales Mûr-de-Bretagne
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Plouguenast-Langast
Localisation
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Langast
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Langast
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Langast

Langast [lɑ̃ga] est une ancienne commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

En 2019, la commune a obtenu le Label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.

Géographie[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Langaal au XIIe siècle, vers 1330[1] et à la fin du XIVe siècle, Langal en 1426 et en 1432[2].
La forme actuelle Langast apparaît dès 1516[3].

Le nom de Langast provient de l'ancien breton Lann ermitage, et de saint gal d'origine irlandaise[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité - Moyen Âge[modifier | modifier le code]

L'existence de Langast est avérée dès le Xe siècle.

Celtes et Romains se succèdent sur le territoire de Langast, laissant quelques vestiges. La fondation de l'église daterait du VIe siècle, de saint Gal. La paroisse de Langast, enclavée dans l'évêché de Saint-Brieuc, faisait partie du doyenné de Coëtmieux relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Gal. Elle est sous le contrôle d'un prieur vers 1330 et acquiert le titre de paroisse en 1452. Celle-ci dénombre six maisons nobles, au cours du XVe siècle.

Époque Moderne[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, Colbert autorise Langast à organiser des marchés de toiles et de bestiaux. La commune devient alors un bourg commercial prospère. L'élection de la première municipalité a lieu en 1790. Des troubles éclatent entre chouans et républicains, et en 1795, une colonne mobile républicaine est attaquée lors d'une embuscade.

Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, c'est la plus importante des communes du canton sur le plan commercial ; elle exporte plusieurs milliers de kilogrammes de beurre dans la région de Rennes. En 1859, Langast compte 1 512 habitants. Les landes recouvrent une partie des terres. Elles sont défrichées au XIXe siècle pour permettre la culture de blé noir.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux Morts porte les noms de 43 soldats morts pour la Patrie[5] :

  • 37 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
  • 5 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale ;
  • 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le , la commune fusionne avec Plouguenast pour former la commune nouvelle de Plouguenast-Langast dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [6].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
? ? Félix Carré    
vers 1912 vers 1920 Georges Duval
(1874-1963)
Libéral
Droite
Conseiller général de Plouguenast (1904 → 1907)
Conseiller d'arrondissement (1907 → 1922)
vers 1922 janvier 1941 Louis Carré
(1868-1941)
URD Chef d'escadron de cavalerie retraité
Conseiller général de Plouguenast (1922 → 1937)
? mai 1953 Eugène Mando   Officier général de la Marine retraité
mai 1953 mai 1959
(décès)
Jean-Louis Le Rat    
juin 1959 mars 1965 Eugène Daniel    
mars 1965 mars 1977 Eugène Huet    
mars 1977 mars 2000
(démission)
Norbert Cléro[7]
(1932-2002)
  Agriculteur
mars 2000 mars 2008 Jean-Baptiste Berthelot[8] DVD Agriculteur, premier adjoint (1995 → 2000)
mars 2008 31 décembre 2018 Yvon Le Jan DVD Formateur

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5851 1251 5811 3521 4581 4901 3561 4821 512
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4771 4711 3931 3861 4031 3111 3551 3781 338
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3131 3051 3321 1601 1491 1031 073939909
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
847778695645653646637637631
2015 2016 - - - - - - -
629637-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Architecture civile[modifier | modifier le code]

  • Châteaux des Essarts, du Rocher (ou du Rochay) et du Pontgamp.

Architecture sacrée[modifier | modifier le code]

  • église Saint-Gal apparaît comme la plus ancienne de Bretagne, depuis la récente découverte de fresques du IXe ou Xe, qui ont complètement modifié la chronologie de l'édifice, autrefois daté des XVe – XVIe siècles. Sa particularité réside dans la maçonnerie en arête de poisson. Le plan d'ensemble, la partie basse des bas côtés et les arcs des travées remontent à la construction originelle. Au XIVe ou XVe siècle, la façade occidentale est modifiée avec l'adjonction d'un clocher, restauré au début du XVIe siècle. Les bas-côtés sont surélevés au début du XVIIIe siècle et leur toiture sont réunies à celle de la nef et des murs extérieurs, munis de contreforts. Curiosités principales : peintures gallo-romaines sur les piliers centraux et nombreuses peintures, ainsi qu´un tunnel sous l'autel principal conduisant directement vers le monastère (disparu); clocher-porche, porte sud ornée ; baptistère mérovingien, vitrail du XVIe, retables du XVIIIe siècle, Christ de poutre de gloire.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Pour ceux qui s'intéressent à l'architecture, civile ou religieuse : la chapelle Saint-Jean (XVIe siècle) ; le château du Rochay (XVIIe siècle) ; le château du Pontgamp (XVIIe siècle) ; le château des Essarts (XVe siècle).

À voir aussi : le village du Montrel et sa chapelle restaurée, et les vestiges préhistoriques et antiques comme le menhir du Saut-Thébault et la motte du Châtelet (ou tumulus de la Bosse-du-Diable).

De plus, de nombreux circuits pédestres au départ de Langast ont été aménagés, notamment le long de la vallée du Lié, au fil de l´eau et souvent à travers bois.

Plusieurs fêtes animent la vie locale : fête patronale le deuxième dimanche de juillet ; fête communale le premier dimanche d´août, et foire le premier et le quatrième mardi de mai et le quatrième mardi de juin.

Économie[modifier | modifier le code]

Langast est une commune à vocation agricole. Sur la surface totale de 2 044 ha, dont 1 487 de SAU, on compte 35 exploitations : 25 exploitations de lait ; 3 exploitations spécialisées en porcs ; quelques élevages de bovin, ovin, avicole, cunicole et équin. Il existe aussi un âne.

24 artisans/commerçants sont installés dans la commune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, coll. « Universels Gisserot » (no 22), , Universels Gisserot, (ISBN 978-2-87747-482-5, OCLC 2877474828, lire en ligne), p. 77
  2. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Langast » (consulté le )
  3. Cartulaire de Redon
  4. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, coll. « Universels Gisserot » (no 22), , Universels Gisserot, (ISBN 978-2-87747-482-5, OCLC 2877474828, lire en ligne)
  5. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  6. Recueil des actes administratifs de la préfecture des Côtes-d'Armor
  7. « Nécrologie : Norbert Cléro ancien maire », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  8. « Langast. Un nouveau maire », Le Télégramme,‎ 3 avril 2000 2002 (lire en ligne).
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  11. Abbé Tricoire. Les évêques d'Angoulême. Recherches Historiques depuis les origines jusqu'à nos jours. Angoulême. Despujols, 1912.
  12. Décret du Gouvernement en date du 8 décembre 1899, nommant Mgr Mando, évêque d'Angoulême.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]