Lampropeltis triangulum

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Couleuvre faux-corail, Couleuvre tachetée

Lampropeltis triangulum
Description de l'image Autumn milksnake.jpg.
Classification ReptileDB
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Reptilia
Sous-classe Lepidosauria
Ordre Squamata
Sous-ordre Serpentes
Infra-ordre Alethinophidia
Famille Colubridae
Sous-famille Colubrinae
Genre Lampropeltis

Espèce

Lampropeltis triangulum
(Lacépède, 1789)

Synonymes

  • Coluber triangulum Lacépède, 1789
  • Coluber eximius Harlan, 1827
  • Lampropeltis amaura Cope, 1861
  • Lampropeltis triangulum amaura Cope, 1861
  • Ophibolus doliatus syspilus Cope, 1889
  • Lampropeltis triangulum syspila (Cope, 1889)

Lampropeltis triangulum, ou Couleuvre faux-corail, la Couleuvre tachetée ou le Serpent laitier de l'Est, est une espèce de serpents de la famille des Colubridae[1].

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre[1] :

Description[modifier | modifier le code]

Lampropeltis triangulum
Lampropeltis triangulum

La couleur de son corps va de gris à brun crème. Elle a, sur le dos, des taches à bordure rougeâtre, brune ou noire. Un collier pâle en forme de V ou de Y est visible sur la tête. La taille est d'environ 51 à 152 cm[2].

C'est un animal d'aspect fin, avec une tête fine et triangulaire, à peine plus épaisse que le corps. Les pupilles sont rondes. Son dos est noir, blanc et rouge en anneaux transversaux, imitant les motifs de certains serpents venimeux, comme Micrurus bernadi, Micrurus limbatus et Micrurus diastema[3], ce qui semble être une protection contre les prédateurs.

C'est un serpent diurne terrestre qui se nourrit de petits rongeurs et de petits reptiles, comme des lézards et d'autres serpents. Il vit en plaine jusqu'à environ 1 000 m d'altitude souvent près des zones cultivées.

La couleuvre tachetée possède des écailles lisses et une plaque anale non divisée. Cette espèce est ovipare. Les accouplements ont lieu entre mai et juin. La femelle pond ses œufs (de 3 à 24 selon les régions) au mois de juin et juillet et les jeunes éclosent environ deux mois plus tard.

Sa nourriture se compose de petits rongeurs, de reptiles, de poissons, d’amphibiens et aussi de différents invertébrés. C'est la seule couleuvre constrictrice au Québec : elle étouffe sa proie en s'enroulant autour de celle-ci avant de l’avaler.

Un mythe ancien sur la couleuvre faux-corail lui a valu le nom de serpent laitier.  Certains ont prétendu qu'elle suçait les mamelles de vache pour en boire le lait. Ce mythe est entièrement faux et discrédité par le fait que le serpent laitier n'a pas les capacités physiques pour aspirer le lait d'une vache. Cela dit, les serpents laitiers se retrouvent fréquemment aux alentours des granges, qui sont des endroits frais et sombres, et surtout à cause des rongeurs faciles à attraper qui les habitent. Cette proximité des granges, et donc des vaches, a probablement donné naissance au mythe[2].

Des cas d'hybridation ont été observés[4], notamment entre Lampropeltis triangulum sinaloae ou Lampropeltis triangulum nelsoni et Pantherophis guttatus, ce qui est un phénomène rare entre des espèces de genres différents.

Ce serpent vit en moyenne une douzaine d'années.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

La sous-espèce Lampropeltis triangulum elapsoides[5] a été élevée au rang d'espèce par Pyron et Burbrink en 2009[6].

Les sous-espèces Lampropeltis triangulum amaura[7] et Lampropeltis triangulum syspila[8] ont été placées en synonymie par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9].

La sous-espèce Lampropeltis triangulum polyzona[7] a été élevée au rang d'espèce par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9] et les sous-espèces Lampropeltis triangulum arcifera[10], Lampropeltis triangulum nelsoni[11], Lampropeltis triangulum sinaloae[12], Lampropeltis triangulum smithi[12], Lampropeltis triangulum conanti[12] et Lampropeltis triangulum campbelli[13] ont été placées en synonymie avec celle-ci par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9].

La sous-espèce Lampropeltis triangulum micropholis[7] a été élevée au rang d'espèce par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9] et les sous-espèces Lampropeltis triangulum gaigae[14] et Lampropeltis triangulum andesiana[12] ont été placées en synonymie avec celle-ci par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9].

La sous-espèce Lampropeltis triangulum gentilis[15] a été élevée au rang d'espèce par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9] et les sous-espèces Lampropeltis triangulum multistrata[16], Lampropeltis triangulum celaenops[17] et Lampropeltis triangulum taylori[18] ont été placées en synonymie avec celle-ci par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9].

La sous-espèce Lampropeltis triangulum annulata[16] a été élevée au rang d'espèce par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9] et la sous-espèce Lampropeltis triangulum dixoni[13] a été placée en synonymie avec celle-ci par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9].

La sous-espèce Lampropeltis triangulum abnorma[19] a été élevée au rang d'espèce par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9] et les sous-espèces Lampropeltis triangulum oligozona[19], Lampropeltis triangulum blanchardi[20], Lampropeltis triangulum hondurensis[12] et Lampropeltis triangulum stuarti[12] ont été placées en synonymie avec celle-ci par Ruane, Bryson, Pyron et Burbrink en 2014[9].

Élevage en captivité[modifier | modifier le code]

En France, Lampropeltis triangulum est un animal très aimé des éleveurs Terrariophiles pour sa facilité d'élevage et son tempérament calme et doux. Ce serpent n'est soumis à aucune loi particulière et l'on peut donc le maintenir légalement sans permis (CDC ou AOE) et sans Puçage ou Identification (IFAP) quelle qu'elle soit en dessous de 25 individus. Toutefois ça reste un animal sauvage que l'on ne peut pas avoir sans avoir été préalablement informé de ses besoins vitaux comme l'environnement de vie ou l'alimentation.

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Lacépède, 1789 : Histoire Naturelle des Quadrupèdes Ovipares et des Serpens, vol. 2, Imprimerie du Roi, Hôtel de Thou, Paris, p. 1-671.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b (en) Alan H. Savitzky, Grzimek's Animal Life Encyclopedia, vol. 7 : Reptiles, Détroit, Michael Hutchins, Arthur V. Evans, Jerome A. Jackson & Devra G. Kleiman, , p. 47
  3. Torre-Loranca, Aguirre-León & López-Luna, 2006 : Coralillos verdaderos (Serpentes: Elapidae) y Coralillos falsos (Serpentes: Colubridae) de Veracruz, México. Acta Zoologica Mexicana, vol. 22, no 3, p. 11-22 (texte intégral).
  4. Kreutz, 2005 : Farb- und Zeichnungsstandard der Kornnatter (Panterhophis guttatus). Kirschner und Seufer Verlag, Keltern-Weiler, p. 1-158.
  5. Holbrook, 1838 : North American herpetology, or, A description of the reptiles inhabiting the United States, vol. 2, p. 1–130 (texte intégral).
  6. Pyron & Burbrink, 2009 : Neogene diversification and taxonomic stability in the snake tribe Lampropeltini (Serpentes: Colubridae). Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 52, no 2, p. 524-529 (texte intégral).
  7. a b et c Cope, 1861 "1860" : Catalogue of the Colubridae in the Museum of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, with notes and descriptions of new species. Part 2. Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 12, p. 241-266 (texte intégral).
  8. Cope, 1889 "1888" : On the snakes of Florida. Proceedings of the United States National Museum, vol. 11, p. 381-394 (texte intégral).
  9. a b c d e f g h i j et k Ruane, Bryson, Pyron & Burbrink, 2014 : Coalescent Species Delimitation in Milksnakes (genus Lampropeltis) and Impacts on Phylogenetic Comparative Analyses. Systematic Biology, vol. 63, no 2, p. 231-250.
  10. Werner, 1903 : Neue Reptilien und Batrachier aus dem naturhistorischen Museum in Brüssel. Zoologischer Anzeiger, vol. 26, p. 246-253 (texte intégral).
  11. Blanchard, 1920 : Three new snakes of the genus Lampropeltis. Occasional Papers of the Museum of Zoology, University of Michigan, no 81, p. 1-10 (texte intégral).
  12. a b c d e et f Williams, 1978 : Systematics and natural history of the American milk snake, Lampropeltis triangulum. Milwaukee Public Museum Publications in Biology and Geology, no 2, p. 1-258.
  13. a et b Quinn, 1983 : Two new subspecies of Lampropeltis triangulum from México. Transactions of the Kansas Academy of Science, vol. 86, no 4, p. 113-135.
  14. Dunn, 1937 : Notes on tropical Lampropeltis. Occasional Papers of the Museum of Zoology, University of Michigan, no 353, p. 1-11 (texte intégral).
  15. Baird & Girard, 1853 : Catalogue of North American Reptiles in the Museum of the Smithsonian Institution. Part 1.-Serpents. Smithsonian Institution, Washington, p. 1-172 (texte intégral).
  16. a et b Kennicott, 1860 : Descriptions of new species of North American serpents in the museum of the Smithsonian Institution, Washington. Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 12, p. 328-338 (texte intégral).
  17. Stejneger, 1903 : The reptiles of the Huachuca Mountains, Arizona. Proceedings of the United States National Museum, vol. 25, no 1282, 149-158 (texte intégral).
  18. Tanner & Loomis, 1957 : A taxonomic and distributional study of the western subspecies of the milksnake, Lampropeltis doliata. Transactions of the Kansas Academy of Sciences, vol. 60, no 1, p. 12-42.
  19. a et b Bocourt, 1886 in Duméril, Bocourt & Mocquard, 1870-1909 : Études sur les reptiles. p. 1-1012, in Recherches Zoologiques pour servir a l'Histoire de la Faune de l'Amérique Centrale et du Mexique. Mission Scientifique au Mexique et dans l'Amérique, Imprimerie Impériale, Paris.
  20. Stuart, 1935 : Studies on neotropical colubrinae. V. A new snake of the genus Lampropeltis from Yucatan. Occasional Papers of the Museum of Zoology, University of Michigan, no 309, p. 1-6 (texte intégral).