La Rivière des alligators

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Rivière des alligators
Description de cette image, également commentée ci-après
« Berge de rivière avec crocodiles »
Description originale : Flußlandschaft mit Krokodilen
Photo prise en Afrique de l'Est par Walther Dobbertin entre 1906 et 1918 (archives de l'Allemagne fédérale)
Titre original The Naked Earth
Réalisation Vincent Sherman
Scénario Milton Holmes
Acteurs principaux
Sociétés de production Foray
Four Square Productions
Twentieth Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Film d'aventure
Durée 97 min
Sortie 1958

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Rivière des alligators (titre original : The Naked Earth) est un film britannico-américain réalisé par Vincent Sherman et sorti en 1958.

Synopsis[modifier | modifier le code]

L'action se déroule à la fin du XIXe siècle, en Afrique de l'Est. Le Britannique Danny Halloran y vient pour retrouver un ami cultivateur de tabac et dont il n'a plus de nouvelles. Il découvre que ce dernier est décédé en laissant une veuve, Maria. Danny tombe amoureux de la jeune femme, ce qui le détermine à s'installer au pays, à épouser Maria et à reprendre l'exploitation de son ami défunt. Le rapport des cultures s'avère insuffisant, alors il se lance dans la chasse aux crocodiles pour le commerce lucratif de leurs peaux...

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • Variety et The New York Times[2] s'accordent pour écrire que Juliette Gréco est « ce qu'il y a de plus intéressant dans ce film d'aventure ». Car c'est « une actrice captivante. […] Qui a l'humour et le sarcasme d'Anna Magnani et qui est, de plus, d'un attrait totalement sensuel. […] Elle campe avec toute la morgue et l'insolence possible son personnage d'Européenne esseulée qui lutte pour survivre en Afrique, et ensuite, lorsqu'elle est aux côtés de son nouveau compagnon, elle adoucit sa rudesse par sa subtile féminité, c'est excellent ». Variety et The New York Times notent également « la brillante interprétation de Richard Todd. […] Dans son personnage d'austère immigrant irlandais confronté à la sauvage terre africaine, il apporte un souffle de fraîcheur et d'authenticité au film. »

À noter[modifier | modifier le code]

  • Juliette Gréco : « Gréco tournera (sans Zanuck) dans un film anglais avec Richard Todd et un crocodile, un vrai, mort et puant, un bush baby et un opérateur se prenant pour Éric von S. scrutant le ciel plombé qui protège le Lac Victoria en plein cœur de l'Afrique et avec une loupe façon monocle entre deux parties de cricket en attendant une lumière moins dure. Jujube fera l'apprentissage de la cuisine anglaise qui n'est pas aussi mauvaise que l'on veut bien le dire, mais restera perplexe devant les desserts « gelées » aux couleurs peu crédibles. Elle finira le tournage du film à Londres et aimera les Anglais. Ils sont légers, charmants, héroïques quand il se doit et présents quand il le faut, mais jamais quand il ne faut pas. Ils boivent avec autant de conviction le thé et le gin et vous ouvrent leur maison comme nous n'avons jamais su le faire. Ou bien Jujube est-elle mal tombée ? »[3]. « Je pars en Afrique pour The Naked Earth, une saga coloniale. L'équipe anglaise est formidable. Avec eux, je découvre l'Ouganda et regarde ce nouveau monde pour moi. Je sympathise avec les autochtones venus faire de la figuration ou tout simplement regarder ce que font ces riches Occidentaux inconscients de la situation locale, du danger que représente l'environnement animalier et la confrontation culturelle. Avec certains, nous échangeons quelques mots ou parlons avec les gestes, les sourires, le toucher. Mais il nous est arrivé de ressentir un vif agacement de leur part lorsque, sur le tournage, les costumières ont paré les figurants nus d'un cache-sexe. Dans la soirée, ils dansent autour de nous et chantent sur des paroles, dont plus tard le traducteur nous dira qu'elles sont guerrières, violentes à l'encontre des Blancs. Il nous est d'ailleurs arrivé de quitter rapidement les lieux, par sécurité. […] La suite du film est réalisée dans les studios anglais de Pinewood, près de Londres. Ce ne sera pas un chef-d'œuvre, loin de là »[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sources : The TCM Movie Database États-Unis, et Je suis faite comme ça, mémoires de Juliette Gréco.
  2. Sources : extraits des critiques parues le dans Variety et le dans The New York Times. Traduction libre par l'éditeur.
  3. Extraits des mémoires de Juliette Gréco, Jujube, page 201, Éditions Stock, Paris, 1982 (ISBN 2-234-00816-6).
  4. Extraits des mémoires de Juliette Gréco, Je suis faite comme ça, pages 198-199, Éditions Flammarion, Paris, 2012 (ISBN 978-2-0812-5489-3)