Léon Guinotte

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Léon Guinotte, né à Morlanwelz le et décédé à Bruxelles le , est un avocat, industriel et philanthrope belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Lucien Guinotte, auquel il succéda en 1911 comme président et administrateur-délégué des Charbonnages de Mariemont et de Bascoup. Il avait épousé Louise van der Stichelen-Rogier, qui lui donna quatre garçons et cinq filles mariées à de grands industriels comme les Boël, Clynans, Lechat.

Sa postérité[modifier | modifier le code]

Son fils Lucien Amédée Guinotte (1897-1967) épousa Andrée van Dievoet, fille de Jules Édouard van Dievoet, avocat, et de la baronne Marguerite Leclercq, fille du baron Georges Leclercq.

Parmi ses filles, citons Marie (Michette), Hélène et Claude, figurant ensemble dans un magnifique tableau[1] du peintre néo-impressionniste Théo van Rysselberghe.

Marie Guinotte (Michette) épousa Bernard Stevens, fils d'Arthur Stevens (critique d'art, expert, propriétaire d'une galerie à Paris) et neveu des peintres Joseph et Alfred Stevens. De cette union naquit Claude Stevens[2], père de Marie-Chantal Stevens, épouse Richard Sheridan. Bernard Stevens avait pour sœur Suzanne, épouse Adolphe Stoclet, commanditaire du Palais Stoclet à Bruxelles.

Sa carrière industrielle[modifier | modifier le code]

Outre les charbonnages de Mariemont et de Bascoup, il exerça la présidence de nombreux autres charbonnages wallons et limbourgeois.

Il fut actif également dans le secteur bancaire et on le vit administrateur de la Banque de Bruxelles (en 1915), de Brufina (en 1935), poste auquel lui succéda son gendre Max Boël.

Il fut nommé censeur à la Banque nationale en 1927.

Sa carrière politique[modifier | modifier le code]

Tour à tour conseiller communal à Morlanwelz (1907), bourgmestre de Bellecourt (1908 à 1943), il devint sénateur provincial du Hainaut (1929-1931) puis sénateur de l’arrondissement électoral de Charleroi-Thuin (1936-1946). Il était membre du parti Libéral.

Le philanthrope[modifier | modifier le code]

Il témoigna beaucoup d’intérêt pour le développement d’un enseignement technique de qualité et il participa aux congrès internationaux sur l’enseignement technique qui se déroulèrent à Charleroi (1925) et à Bruxelles (1932).

Il figure également parmi les fondateurs du Fonds national de la recherche scientifique.

Il fut président de l’œuvre royale du Plein Air pour enfants.

L'héritier de Raoul Warocqué[modifier | modifier le code]

Mort sans descendance, l’industriel Raoul Warocqué avait désigné son ami d’enfance Léon Guinotte pour être l’héritier de sa fortune financière, le château et les terres de Mariemont étant quant à eux légués à l’État belge.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Brion et Jeffrey Tyssens, « Guinotte, Léon, Henri, Théophile », dans Dictionnaire des patrons en Belgique, Bruxelles, 1996, p. 335-336.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les 3 enfants en bleu, 1901, collection privée, Bruxelles. Illustration à la p. 84 du Catalogue raisonné des œuvres de Théo van Rysselberghe (Ronald Feltkamp, Editions Racine). D’autres portraits existent également, sanguines ou huiles, illustrés aux p. 332, 333, 336 et 437 de l’ouvrage susmentionné (qui n’est pas exhaustif).
  2. Il fit lui aussi l’objet de portraits par le peintre van Rysselberghe (un exemplaire est illustré à la p. 425 du même catalogue).

Article connexe[modifier | modifier le code]