Kathy Cook

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Kathy Cook
Informations
Disciplines 100 m, 200 m, 400 m
Nationalité Britannique
Naissance (63 ans)
Winchester
Taille 1,80 m
Entraîneur Jim Spooner
Records
Ancienne détentrice des records britanniques des 100, 200 et 400 mètres
Palmarès
Jeux olympiques - - 3
Championnats du monde - 1 1
Jeux du Commonwealth 3 3 1
Championnats d'Europe - 3 -
Universiade 1 4 -

Kathryn Jane "Kathy" Smallwood-Cook (née le à Winchester), est une athlète britannique spécialiste des courses de sprint.

Kathy Cook, née Smallwood, est l'athlète qui a connu le plus de succès dans l'histoire du sprint féminin britannique. Elle a détenu les records nationaux du 100 m, du 200 m, du 400 m et du relais 4 × 100 m.

Le relais 4 × 100 m britannique entre 1978 et 1984 a remporté huit médailles sur la scène internationale. Kathy Cook en était l'un des piliers, courant toujours le deuxième relais, une position qui convenait à son gabarit (1,80 m) pouvant pleinement s'exprimer dans la ligne opposée. Elle a aussi participé au relais 4 × 400 m. Elle est l'épouse de Garry Cook.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premières médailles[modifier | modifier le code]

S'entraînant initialement au Reading Athletic Club[1], Kathy Smallwood est rapidement sélectionnée en équipe nationale : en 1977, âgée seulement de 17 ans, elle participe aux championnats d'Europe juniors à Donetsk, avec trois médailles de bronze sur 100 et 200 mètres, et sur le relais 4 × 100 m. Ce résultat est typique de ce qu'elle obtiendra par la suite en grande compétition, doublant souvent 100 et 200 mètres (ultérieurement 200 et 400) et participant au relais 4 × 100 m (plus rarement 4 × 400 m).

En 1978 elle dispute les Jeux du Commonwealth ainsi que les championnats d'Europe. À Edmonton elle finit 5e du 200 m et première du 4 × 100 m avec l'équipe d'Angleterre[2]. À Prague elle décroche la médaille d'argent du relais, composé de Bev Callender, Sharon Colyear et Sonia Lannaman[3], dans le temps de 42 s 72, record du Royaume-Uni.

En 1979, elle profite des Universiades, se déroulant en altitude à Mexico, pour améliorer ses records personnels en 11 s 27 et 22 s 70, terminant deuxième respectivement derrière les coureuses est-allemandes Marlies Göhr et Marita Koch. Sa troisième médaille d'argent est sur le relais 4 × 100 m[4].

Des Jeux olympiques aux championnats du monde[modifier | modifier le code]

En 1980, elle arrive en forme à ses premiers Jeux olympiques à Moscou, décrochant deux places de finaliste au 100 m (où elle réalise un record personnel de 11 s 24 en quarts de finale) et au 200 m. Lors du relais, l'équipe composée de Heather Hunte, Kathy Smallwood, Beverley Goddard-Callender et Sonia Lannaman obtient le bronze en 42 s 43, un record national qui tiendra jusqu'en 2014[5]. Une semaine plus tard, elle efface les 22 s 58 de Sonia Lannaman réalisés en début de saison, pour porter le record national du 200 m à 22 s 31 au meeting de Londres.

En 1981 elle participe à la coupe d'Europe des nations. Trois deuxièmes places récompensent ses efforts, à chaque fois derrière l'Allemagne de l'Est, dont Marlies Göhr au 100 m et Bärbel Wöckel au 200 m. Sa saison est couronnée par une sélection en équipe d'Europe à la coupe du monde des nations. Le à Rome, elle réussit à s'intercaler entre Evelyn Ashford (11 s 02) et Marlies Göhr (11 s 13). En 11 s 10, elle améliore le record national détenu depuis 1975 par Andrea Lynch[6]. Ce record tiendra jusqu'en 2008[7].

En 1982, deux nouvelles médailles d'argent viennent étoffer son palmarès continental : en 22 s 13 elle abaisse son propre record du 200 m pour finir deuxième derrière Bärbel Wöckel, qui est créditée de 22 s 04 ; en 42 s 66 elle contribue à la deuxième place du relais britannique derrière l'Allemagne de l'Est[8]. De retour à Londres elle s'essaye au 400 mètres. Elle est chronométrée en 50 s 46, un record national. Un mois plus tard, à Brisbane, elle participe aux Jeux du Commonwealth, avec une deuxième place au 200 m derrière Merlene Ottey, et l'or en relais[9].

En 1983, pour les premiers championnats du monde, elle remporte le bronze sur 200 m, battue par Marita Koch et Merlene Ottey[10], et l'argent en relais.

Une semaine plus tard, à la coupe d'Europe des nations, elle obtient deux troisièmes places (100 et 200) et une deuxième place (relais)[11].

L'année 1984[modifier | modifier le code]

En , Kathy Cook remporte deux titres nationaux AAA au 100 et au 200 m[12]. Au mois de juillet, elle réalise un 400 m en 50 s 74.

Aux Jeux olympiques de Los Angeles elle s'aligne individuellement sur 200 et 400 m.

La finale du 400 m a lieu le  ; placée au couloir 6 entre les Américaines Chandra Cheeseborough et Valerie Brisco-Hooks, Kathy Cook effectue le départ le plus rapide, rejoignant la première nommée aux 150 m. Elle se fait rattraper par les deux athlètes et termine troisième en 49 s 43, pulvérisant son record de plus d'une seconde[13]. Ce temps ne sera battu par une Britannique qu'en 2013[14].

Le , elle termine la finale du 200 m à la quatrième place, échouant à un centième de la médaille de bronze, Merlene Ottey, tandis que Valerie Brisco-Hooks, qui elle aussi est alignée sur les deux distances, réalise le doublé[15]. En 22 s 10, elle réalise le meilleur temps de sa carrière, et ce record national n'est battu qu'en 2015 par Dina Asher-Smith[16].

Enfin, le , elle gagne une autre médaille de bronze à l'occasion du relais 4 × 100 m.

Peu après les Jeux, elle s'aligne à Londres sur 300 mètres, une distance rarement courue, avec pour principales adversaires Cheeseborough et Ottey. Créditée du même temps que l'Américaine, 35 s 46, elle est déclarée vainqueur et établit la meilleure performance mondiale de l'épreuve[17].

Fin de carrière et reconversion[modifier | modifier le code]

Après la saison 1984, la meilleure de sa carrière, Kathy Cook continue de participer pendant deux ans à des compétitions internationales, avec en 1986 un total de quatre médailles aux Jeux du Commonwealth à Édimbourg dont une médaille d'argent au relais 4 × 400 m.

Après une dernière participation aux championnats nationaux en 1987, elle prend sa retraite sportive et devient professeur d'éducation physique[14].

Aucune femme britannique ne l'a égalée depuis. Ses performances sont encore plus significatives depuis la fin du rideau de fer et l'annonce que nombre de ses rivales avaient recours à des produits illicites.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques d'été[modifier | modifier le code]

Championnats du monde d'athlétisme[modifier | modifier le code]

Jeux du Commonwealth[modifier | modifier le code]

Championnats d'Europe d'athlétisme[modifier | modifier le code]

Records[modifier | modifier le code]

Records personnels
Épreuve Performance Lieu Date
100 m 11 s 10 Rome
200 m 22 s 10 Los Angeles
300 m 35 s 46 Londres
400 m 49 s 43 Los Angeles

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Kathy Smallwood-Cook », sur wlv.ac.uk (consulté le )
  2. (en) « XI Commonwealth Game, Edmonton 1978 », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )
  3. (en) « Statistics Book - Zürich 2014 », sur european-athletics.org, Mirko Jalava (consulté le ), p. 436
  4. (en) « WORLD STUDENT GAMES (UNIVERSIADE - WOMEN) », sur gbrathletics.com (consulté le )
  5. (en) Steven Lynch, « Record breakers », sur espn.co.uk, (consulté le )
  6. (en) « 100 Women Overall All Time », sur thepowerof10.info (consulté le )
  7. (en) « Montell Douglas breaks British record for 100m », sur brunel.ac.uk, (consulté le )
  8. (en) « Statistics Book - Zürich 2014 », sur european-athletics.org, Mirko Jalava (consulté le ), p. 442, 444
  9. (en) « Kathy Cook: Still Britain's best 400m time », sur heraldscotland.com, (consulté le )
  10. (en) « 200 Metres - women », sur iaaf.org (consulté le )
  11. (it) « 1983 LONDRA – FINALE "A" DONNE », sur old.fidaltoscana.it (consulté le )
  12. (en) « AAA CHAMPIONSHIPS (WOMEN) », sur gbrathletics.com (consulté le )
  13. (en) 2012 Stat Book London part 2, IAAF, p. 20
  14. a et b (en) « Honorary University of Wolverhampton degrees for Jaki Graham and Kathy Smallwood-Cook », sur expressandstar.com, (consulté le )
  15. (en) 2012 Stat Book London part 2, IAAF, p. 17
  16. (en) Martha Kelner, « Dina Asher-Smith: 'I work hard balancing uni, training five times a week, going through so much pain...' Britain's fastest ever woman on her remarkable rise to the top of athletics », sur dailymail.co.uk, (consulté le )
  17. (en) « All-time women's best 300m », sur alltime-athletics.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]