Karl Ditters von Dittersdorf

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Karl Ditters von Dittersdorf
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Dittersdorf par Heinrich Eduard von Wintter
Nom de naissance Karl Ditters
Naissance
Vienne, Drapeau de l'Autriche Archiduché d'Autriche
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Décès (à 59 ans)
Rothlotta (de)
Drapeau de la Bohême Royaume de Bohême
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Activité principale Violoniste, compositeur
Maîtres Giuseppe Bonno
Élèves Jean-Baptiste Vanhal

Karl Ditters von Dittersdorf est un compositeur et violoniste autrichien, né à Vienne le [1] et mort le au château de Rothlotta (de)[1],[2], en Bohême.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il montre dès l'âge de 7 ans une vocation pour la musique, notamment avec un talent extraordinaire au violon. En 1751, il obtient un poste auprès du prince de Saxe-Hildburghausen[3] et étudie la composition avec Giuseppe Bonno[3]. En 1761, il devient soliste à la cour impériale. Il parcourt l'Allemagne, accompagne Christoph Willibald Gluck à travers l'Italie en 1763[3], réside plusieurs années à Berlin et à Vienne.

En 1764, Dittersdorf est engagé pour diriger l'orchestre de l'évêque de Nagyvárad (en allemand Großwardein, devenue Oradea, en Roumanie), où il succède à Michael Haydn[3]. Il recrute Václav Pichl afin de l'assister.

En 1770, maître de chapelle au service du comte Schaffgotsch, prince-évêque de Breslau, à Johannisberg en Silésie (Prusse), il compose 11 opéras-comiques, parmi lesquels Il viaggiatore americano ( « Le Voyageur américain », 1770) et enseigne à des élèves comme Jean-Baptiste Vanhal.

À la mort de l'évêque, en 1795, Ditters perd son poste. Sans ressources et en mauvaise santé, il est engagé par le baron Ignaz von Stillfried au château de Rothlhotta, en Bohême. Là, sur son lit de mort, il dicte son autobiographie à son fils, qui la publie sous le titre Lebenbeschreibung (« L'Histoire de sa vie, par lui-même », Leipzig, 1801).

Lié avec Christoph Willibald Gluck, Joseph Haydn, Pietro Metastasio et Jean-Paul-Égide Martini, il reste, avec plusieurs d'entre eux ainsi que Michael Haydn, Mozart, Krommer et Carl Philipp Emanuel Bach, l'un des compositeurs les plus importants de la période classique.

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

Fichiers audio
K. Ditters von Dittersdorf: Ovid Symphony, N. 2: Introduction and 1st Movement. Porticodoro / SmartCGArt Media Productions - Classical Orchestra.
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K. Ditters von Dittersdorf: Ovid Symphony, N. 1: Final Part of the 3rd Movement. Porticodoro / SmartCGArt Media Productions - Classical Orchestra.
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Dittersdorf "Ouverture" d’"Hocus Pocus" opéra comique (1790) (1790). Interprété par Kaila Rochelle sur Pianoteq "Walter" fortepiano.
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Dittersdorf laisse environ 200 œuvres, dont près de 100 symphonies, 40 concertos et plusieurs opéras-comiques.

  • Quinze symphonies (Vienne, 1785) inspirées par Les Métamorphoses d'Ovide ;
  • Les oratorios Isaaco (« Isaac », 1765), Davidde penitente (« David pénitent », 1770), Ester (« Esther », 1776), Giobbe (« Job », 1786) ;
  • Un Requiem en ut mineur.

Il écrit des opéras dont plusieurs sont des grands succès, tels Doktor und Apotheker (« Docteur et apothicaire », 1786), qui est l'un des exemples classiques du singspiel allemand, ou encore Hieronymus Knicker (1789) et Das rote Käppchen (« Le Petit Chaperon rouge », 1790).

Ses œuvres les plus jouées restent ses pièces pour contrebasse, dont deux concertos pour cet instrument, puis le concerto pour trompette. On lui doit aussi un concerto pour alto, des cantates et des pièces pour piano, ainsi que plusieurs opéras-comiques, où il imite le genre d'André Grétry.

Musique de chambre
  • Quatuor à cordes nº 1 en majeur ;
  • Quatuor à cordes nº 2 en si bémol majeur ;
  • Quatuor à cordes nº 3 en sol majeur ;
  • Quatuor à cordes nº 4 en ut majeur ;
  • Quatuor à cordes nº 5 en mi bémol majeur ;
  • Quatuor à cordes nº 6 en la bémol majeur.

Source[modifier | modifier le code]

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Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 1, Les Hommes et leurs œuvres. A-K, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010721-5), p. 280
  2. Guide de la musique de chambre, Fayard, 2006, (ISBN 2-213-02403-0), p. 266
  3. a b c et d Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 417