Job de Roincé

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Job de Roincé
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
LimogesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joseph Henri Marc Marie Sévère Boreau de RoincéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Conflit
Distinctions

Job de Roincé, de son vrai nom Joseph Boreau de Roincé, né le [1] à Segré, et mort le à Limoges, est un journaliste et un écrivain lié au mouvement breton.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Joseph Boreau de Roincé, est né dans une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Maine[2] issue de Michel Boreau (1630-av. 1709), marchand, bourgeois de Champtocé, dans l'actuel département de Maine-et-Loire. *Jacques Boreau , sieur de Roincé, receveur à Mamers, (Sarthe), acquit la charge anoblissante de secrétaire du roi , par lettres patentes du . Mais sa descendance se vit refuser le bénéfice de cet anoblissement , probablement par suite de l'édit de 1664, et ce, suivant l'avis de Chaix d'Est-Ange[3]. Les armes de la famille Boreau de Roincé sont: « d'azur au chevron d'argent accompagné en poite d'une ancre de navire de même et en chef de 2 coquilles d'or »[4].

Il a plusieurs enfants dont Jacques de Roincé, né en 1927[5], sergent-parachutisteau 3e bataillon de parachutistes vietnamiens, mort au combat de de Ban Hine Siu en janvier 1954 lors de la Guerre d'Indochine[6].

Par sa mère, Job de Roincé est affilié à la Famille de Dieuleveult. Il est le petit-fils de Paul de Dieuleveult.

Mouvement breton[modifier | modifier le code]

Né à Segré en Maine-et-Loire en 1896, Joseph Boreau de Roincé fréquente le collège de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Adolescent, il participe à la naissance du Bleun Brug, le mouvement de l'abbé Jean-Marie Perrot. Après la Première Guerre mondiale durant laquelle il était mobilisé. Il est combattant avec le 41e régiment d'infanterie.

Il participe à la création en 1919 du Groupe régionaliste breton avec Henri Prado, Morvan Marchal et d'autres membres de l'Action française[7], ainsi qu'à la création de la publication Breiz-Atao, pour laquelle il propose ce titre. Il quitte assez rapidement cette publication pour collaborer à L'Ouest Eclair et constatant que les convictions républicaines des nouveaux adhérents sont incompatibles avec ses convictions royalistes, il prend ses distances.

Pendant la Seconde guerre mondiale, il est président de la Société des écrivains bretons[8], émanation de la Fédération régionaliste de Bretagne de Jean Choleau[9]. Cette société est créée en 1942[10] dans le cadre du congrès organisé par l'Institut celtique de Bretagne.

Journalisme[modifier | modifier le code]

Sur le plan professionnel, il commence sa carrière de journaliste en 1921 au journal Le Nouvelliste de Bretagne de Rennes. Il est nommé en 1925 à la suite du décès d'Alphonse Gavard, par le Conseil d'Administration[11] du Courrier du Maine comme directeur du journal La Mayenne.

Entre 1925 et 1939[12], il assume la direction du journal La Mayenne. Il est membre de l'Union nationale des combattants de la section de Laval, dont il devient vice-président en 1931[13].

A la disparition de La Mayenne en septembre 1939, il continue au journal Le Courrier du Maine, qui est le propriétaire du journal disparu.

Pendant l'occupation, il collabore aussi au journal pour enfants Ololê de 1940 à 1944. Il est aussi le scénariste de la majorité des bandes dessinées de la collection A la française[14] publiées par les Éditions littéraires et artistiques[15],[16] de 1942 à 1943[17]. On y retrouve les convictions nationalistes, monarchistes[18] et anglophobes de l'auteur. En 1943[19] et 1944, il participe à Radio Rennes Bretagne[20].

Le Courrier du Maine devient le Courrier de la Mayenne en octobre 1944 où il reste jusque dans les années 50. À partir de 1950, il est à Rennes rédacteur en chef de l'hebdomadaire les Nouvelles de Bretagne.

Ecrivain[modifier | modifier le code]

Parallèlement, il a une activité littéraire, axée sur une conception inchangée de l'histoire de l'ouest de la France, sur la défense de la chouannerie et de la religion dans une perspective antirépublicaine. Il reçoit le prix Broquette-Gonin de l'académie française en 1975 pour un livre biographique traitant du marquis de La Rouërie[21].

Publications[modifier | modifier le code]

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Revue sur le théâtre[modifier | modifier le code]

  • La Revue du bon théâtre. Revue mensuelle. Directeur, Job de Roincé. [1re année.] N° 1, avril 1946. Publication : Juvigné (Rennes, impr. de Riou-Reusé). In-4° (270 x 210), 16 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes; Prudhomme, Saint-Brieuc, 1912, T.I, p.274
  3. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p.137
  4. Henri de La Messelière, ibid
  5. Le Nouvelliste de Bretagne, 16 janvier 1927.
  6. Préface du livre L'Allemagne à genoux.
  7. Sébastien Carney 2015, p. 50
  8. L'Ouest-Éclair, 11 octobre 1943
  9. L’Ouest-Éclair, 19 avril 1944.
  10. L’Ouest-Éclair, 16 mai 1942.
  11. La Mayenne, 1 mars 1925.
  12. La Mayenne, 12 août 1939.
  13. Le Courrier du Maine, 11 octobre 1931.
  14. [1]
  15. Ces éditions sont dirigées par un journaliste originaire de la Mayenne : Pierre Le Royer - La Gazette de Château-Gontier, 30 août 1942
  16. [2]
  17. Certaines de ses publications n'ont pas de signatures d'auteur, mais au vu des sujets couverts, on peut soupçonner qu'ils proviennent tous de Job de Roincé à l'exception du N°22 signé par Paul Caste.
  18. [3]
  19. Les Ondes, 28 novembre 1943.
  20. Les Ondes, 6 février 1944.
  21. Job de ROINCE, Académie française, consulté sur www.academie-francaise.fr le 9 décembre 2016
  22. Voir : [4].
  23. La Tribune de l'Aube, 5 novembre 1939.
  24. Le Progrès de la Somme, 22 juillet 19411.
  25. Drame, tiré du roman.
  26. La Dépêche du Berry, 29 mai 1941.
  27. Drame, tiré d'un roman d'un auteur breton.
  28. La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 18 juillet 1942.
  29. Drame, qui ne comporte que des rôles d’hommes (Trois actes)
  30. L'Indépendant de la Charente-Inférieure, 24 juillet 1943.
  31. Comédie pour jeunes filles.
  32. Le Petit Courrier, 21 octobre 1943
  33. Il s'agit de la légende de Notre-Dame de la Clarté. Drame, qui ne comporte que des rôles d’hommes (Trois actes)
  34. La Gazette de Château-Gontier, 18 juin 1944.
  35. La Dépêche de Brest, 1er juillet 1944.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mille Bretons: dictionnaire biographique, Jean-Loup Avril, Les Portes du Large, 2002
  • Sébastien Carney, Breiz Atao ! : Mordrel, Delaporte, Lainé, Fouéré : une mystique nationale (1901-1948), Rennes, PUR, coll. « histoire », , 608 p. (ISBN 978-2-7535-4289-1, ISSN 1255-2364). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]