Jean-François Rousseau

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Jean-François Rousseau
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AlepVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Enfant

Jean-François Xavier Rousseau, dit Rousseau de Perse, né le à Ispahan en Iran et mort le à Alep, est un orientaliste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-François Rousseau était le fils de Jacques Rousseau (1683-1753) et de Reine de l’Estoile. Son père, horloger originaire de Genève, faisait partie de l’ambassade envoyée à Ispahan, par Louis XIV en 1708. Il devint joaillier du shah, à l’époque où son cousin germain Isaac Rousseau, père de l’écrivain Jean-Jacques Rousseau, était joaillier-horloger du sultan à Constantinople (1705-1711). Jacques Rousseau est mort à Ispahan, où sa pierre tombale se trouve dans le cimetière chrétien (arménien) de la ville.

À partir de 1757, Jean-François Rousseau est sous-directeur de l’agence de la Compagnie des Indes à Bassora, tout en effectuant des missions diplomatiques et commerciales en Perse[1]. Après la mort du directeur de cette agence, Claude Pirault, il occupe les fonctions de cette agence, sans en avoir le titre, et défend les intérêts de la France avec succès, aussi bien vis-à-vis de l’Empire ottoman que de la Perse, et protège au mieux les résidents français. Il acquiert le manuscrit arabe, le grand Almageste du célèbre Nassir ed-din Al-Thoussy, ayant appartenu à Simon de Verville.

En 1772, il épouse Anne-Marie Sahid, fille de l’interprète Joseph Sahid, originaire d’Ispahan. Venu pour la première fois en France à la fin de l’année 1780, il en repart avec le titre de consul à Bassora au début de l’année 1782. Il est accompagné du botaniste André Michaux et retrouve à Alep, l’abbé Pierre-Joseph de Beauchamp, astronome et vicaire général de Babylone. Tous trois feront le voyage d’Alep à Bagdad en caravane en septembre et [2]. À partir de 1783, Rousseau devient aussi consul de Bagdad, ce consulat ayant été rattaché à celui de Bassora.

Jean-François Rousseau était un grand orientaliste, parlant l’arabe, le perse, le turc et l’arménien, ainsi que le portugais, l’italien, l’anglais et, bien sûr, le français.

Son fils, Joseph Rousseau, lui succédera comme consul à Bassora en 1805, puis consul général à Alep et près la régence de Tripoli

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nicolas J. Preud’homme, « A French Manuscript on Trade and Diplomacy in Iran during the Zand Era », Journal of Persianate Studies, vol. 15, no 2,‎ , p. 215–256 (ISSN 1874-7167 et 1874-7094, DOI 10.1163/18747167-bja10032, lire en ligne, consulté le )
  2. Voir L'extraordinaire voyage d'un botaniste en Perse : André Michaux 1782-1785, Toulouse, Privat.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'extraordinaire voyage d'un botaniste en Perse : André Michaux - 1782-1785, par Régis Pluchet, éditions Privat, 2014, Toulouse.
  • France-Iran. Quatre cents ans de dialogue, par Florence Hellot-Bellier, Studia Iranica, cahier 34, 2007, Paris.
  • Preud’homme Nicolas J., « A French Manuscript on Trade and Diplomacy in Iran during the Zand Era », Journal of Persianate Studies 15.2 (2022), 215 – 256.