Rosselange

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Rosselange
Rosselange
Église Saint-Georges.
Blason de Rosselange
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Orne-Moselle
Maire
Mandat
Vincent Matelic
2020-2026
Code postal 57780
Code commune 57597
Démographie
Gentilé Rosselangeois
Population
municipale
2 485 hab. (2021 en diminution de 10,19 % par rapport à 2015)
Densité 464 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 33″ nord, 6° 04′ 12″ est
Altitude Min. 164 m
Max. 331 m
Superficie 5,35 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hayange
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Rosselange
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Rosselange
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Rosselange

Rosselange est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est (dans l'ancienne région Lorraine).

Géographie[modifier | modifier le code]

Rosselange se trouve dans la vallée de l'Orne, en Moselle.

Accès[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Rosselange
Ranguevaux Vitry-sur-Orne
Rosselange Clouange
Moyeuvre-Grande Rombas

Hameaux[modifier | modifier le code]

  • Jamailles : comprend une « cité ouvrière », l’ancienne gare de Rosselange et quelques bâtiments industriels.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne[Carte 1].

L'Orne, d'une longueur totale de 85,7 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 37 communes[1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Rosselange.

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[2]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[3].

La qualité de l'Orne peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 761 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rosselange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[14] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,6 %), zones urbanisées (14,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,3 %), cultures permanentes (7,6 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Anciens noms[20] : Rocheringas (775) ; Rocheringa (795)[21] ; Rocheringis (1033) ; Roslingis (1186) ; Rochelange (1244) ; Rosseranges (1299) ; Rocherenges (1341) ; Rouchelanges (1361) ; Rosselanges (1441) ; Rureringa alias Rosselange (1544) ; Rocheling (1544) ; Rocherange (1631) ; Rosselange (1793).
  • En allemand : Roslingen[20], Rosslingen (1871-1918/1940-1944). En francique lorrain : Rossléngen[22] et Rosléngen.

Histoire[modifier | modifier le code]

Déjà à l’époque gallo-romaine le lieu est habité. Les archéologues y ont trouvé des traces d’activités métallurgiques.

Au haut Moyen Âge, le hameau de Rocheringas est un alleu de l’abbaye de Gorze, désigné comme tel sur un cartulaire de 775. Au Moyen Âge, les terres communales sont partagées entre plusieurs fiefs.

En 1817, Rosselange est un village de l’ancien duché de Bar, sur la rive gauche de l’Orne. À cette époque, il y avait 389 habitants répartis dans 94 maisons.

Le développement des forges de Moyeuvre-Grande, lors de la révolution industrielle au XIXe siècle, a engendré la construction de laminoirs, et d'autres annexes, à Jamailles. L’installation sidérurgique fermera dans les années 1970.

La commune de Rosselange fut annexée par l'Allemagne de 1871 à 1918. Rebaptisée Roßlingen, la commune faisait alors partie de l'arrondissement de Thionville-Ouest. Sous l’administration prussienne, la commune connut une période de prospérité. Rosselange redevint française après le traité de Versailles, en 1919.

Annexée comme les autres communes mosellanes en , la commune de Rosselange fut épargnée par les bombardements américains en 1944.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 juin 1995 Flavien Mori app. PCF  
juin 1995 2006 Christian Baron PS  
2006 En cours Vincent Matélic PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 2 485 habitants[Note 4], en diminution de 10,19 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
411375361375403420539681787
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
7908521 2201 5251 9282 4472 9123 0363 304
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
3 8324 1553 6623 5534 6745 0644 4853 9233 601
1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
3 2423 1012 9992 8652 7122 485---
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26]. |recens-prem=2006 |.)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Sépultures mérovingiennes.
  • Église Saint-Georges, style néogothique (1861) et clocher roman du XIIe siècle.
  • "Croix d'accident" : croix en souvenir de la mort d'un jeune de 19 ans décédé le 16 octobre 1857 renversé par un attelage de chevaux emballés.
  • Stèle Lieutenant Colonel Hennequin : stèle en souvenir du Lieutenant Colonel Hennequin tombé au champ d'honneur en Alsace (au Hartmannsweilerkopf) le 12 janvier 1916.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Rosselange Blason
Parti d'azur à une croix d'or, et de gueules à la clef contournée d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Le dimanche après la Saint-Georges, célébrée le 23 avril a lieu la fête patronale qui prend le nom de Fête à l’escargot.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Jacques Sitek, Rosselange la conviviale, 2001.
  • Jean-Jacques Sitek, Rosselange la conviviale, Réédition .
  • Jean-Jacques Sitek, Le pays Orne-Moselle (Amnéville-les-Thermes, Bronvaux, Clouange, Marange-Silvange, Montois-la-Montagne, Moyeuvre-Grande, Moyeuvre-Petite, Pierrevillers, Rombas, Roncourt, Rosselange, Sainte-Marie-aux-Chènes, Vitry-sur-Orne), 2004
  • Michel Sabouret, Les Transports (Les cercles d'histoire : Moyeuvre, Rosselange et Mémoires de Clouange), 2005.
  • Koichi Horikoshi, L'industrie du fer en Lorraine : XIIe – XVIIe siècles, 2007.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Rosselange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « l'Orne »
  2. « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
  3. « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Rosselange et Amnéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
  15. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a et b Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
  21. memoires de L'Academie Imperiale de Metz XLV Annee-1863-1864.
  22. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.