Jacques de Saint-Cricq

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Jacques de Saint-Cricq
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Jacques de Saint-Cricq, né le à Lescar et mort le à Paris, est un officier de marine français qui participa à l'expédition vers les Terres australes que conduisit Nicolas Baudin au départ du Havre à compter du .

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît à Lescar dans une famille ancienne de la noblesse béarnaise. Son père est maréchal de camp et sa mère, née Mlle de Massaredo, est sœur de l'amiral du même nom. Jacques de Saint-Cricq entre tôt dans la marine. Il est enseigne de vaisseau à bord du Naturaliste[1]. Il a laissé son nom au cap Saint-Cricq, en Australie-Occidentale. Il est nommé lieutenant de vaisseau en par Nicolas Baudin et devient ensuite second du capitaine Hamelin, lorsque Milius est débarqué malade à Port Jackson. Jacques de Saint-Cricq est nommé capitaine de vaisseau à l'âge de trente-et-un ans.

Il a ensuite combattu contre les Anglais dans les Caraïbes, puis dans l'océan Indien. Commandant la Clorinde, il prend à l'abordage le la frégate anglaise la Junon[2]. Il est accusé à la fin de la campagne de l'île Maurice, en 1811, d'avoir abandonné son commandement de la Clorinde, alors que la Renommée et la Néréide (en) capitulent lors de la bataille de Tamatave ; il qualifie ces accusations de calomnieuses et rédige en conséquence une requête justificative. À cette époque, à la suite d’un naufrage ou d'une capitulation, les capitaines de vaisseau devaient répondre de leurs actes devant un conseil de guerre.

Lors d'un conseil de guerre[3],[4] le , par une majorité de six voix contre deux, il fut déclaré coupable, en tant que commandant de la frégate Clorinde de désobéissance aux ordres de son commandant, mais non en présence de l'ennemi. Il fut donc condamné à être cassé, déclaré indigne de servir, condamné à l'unanimité à trois ans de détention et dégradé de la légion d'honneur. Cette sentence fut jugée trop douce par Napoléon qui souhaitait la mort de l'officier.

Il fut réintégré comme capitaine de vaisseau à la Restauration, et au rang qu'il occupait sur les listes de marine, par ordonnance du . Mais, lors des Cent-Jours, Napoléon Bonaparte émit le , sur proposition de son ministre de la Marine et des colonies Denis Decrès, un décret impérial[5] qui annula cette ordonnance de 1814 et qui confirma la sentence du conseil de guerre. Il est précisé dans le décret impérial du [5], que cette sentence valait aussi pour n'avoir pas pris part au second engagement dans lequel avait succombé la Renommée, et avoir abandonné cette frégate par fausse manœuvre, irrésolution et défaut de jugement Le capitaine de Saint-Cricq fut définitivement rétabli à son grade aux listes d'activité de la marine, au second retour de Louis XVIII.

Il fut ensuite nommé colonel de gendarmerie à Carcassonne, puis commandant de la XIXe légion de gendarmerie à Lyon.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, 1804.
  2. Quarante canons
  3. Le conseil de guerre, présidé par le vice-amiral Rosily était composé des vice-amiraux Ganteaume, Missiessy et des contre-amiraux Dordelin, Cosmao-Kerjulien et Hamelin, Émeriau, des capitaines de vaisseau Soleil (en) et Le Marant et du commissaire de marine Cyprien Sanson. Roger Lepelley : Croisières dans la mer des Indes 1810 - 1811, Keltia Graphic 1992.
  4. L'Ambigu: ou Variétés littéraires, et politiques, Volume 37 publié par Jean-Gabriel Peltier page 109 à 126
  5. a et b Bulletin des Lois, 6e série, Tome Unique, à Paris, de l'imprimerie royale, .

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ouvrage collectif, Biographie des hommes vivants, tome V, Paris, librairie Anth. Boucher, L.G. Michaud, 1819
  • Édouard Ducéré, Les corsaires basques et bayonnais sous la république et l'empire, Lamaignaire, 1898