Jacques Pierre Louis Puthod

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Jacques Pierre Louis Marie Joseph Puthod
Jacques Pierre Louis Puthod

Naissance
Bâgé-le-Châtel, Ain
Décès (à 67 ans)
Libourne, Gironde
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Gendarmerie
Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17851834
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Vicomte
Baron de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 1re colonne.

Jacques Pierre Louis Marie Joseph Puthod, né le à Bâgé-le-Châtel dans l'Ain et mort le à Libourne, en Gironde, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Créé baron de l'Empire par Napoléon Ier le , il est élevé au rang de vicomte par ordonnance royale de Louis XVIII du .

Biographie[modifier | modifier le code]

L'ascension militaire[modifier | modifier le code]

Il entre comme volontaire le au régiment de la Couronne (devenu 45e). Gendarme (sous-lieutenant), compagnie Dauphin, il rejoint son corps à Lunéville le . Ayant été licencié, il passe lieutenant au 3e bataillon de volontaires de l'Ain le , et au régiment d'infanterie colonel-général le . Le suivant, admis à l'état-major général, il est nommé le , capitaine au même corps. Puthod est envoyé le , par le ministre Beurnonville, en qualité de commissaire supérieur du pouvoir exécutif près l'armée du Rhin, pour la levée des 300 000 combattants décrétée le . Confirmé dans son grade le , il se trouve à la défense de Lille. Le général Renauld, qui commande dans cette place, le nomme en récompense de sa conduite lieutenant-colonel le suivant. Adjudant-général chef de brigade le , Puthod fait avec beaucoup de distinction les campagnes de cette année à l'an VII, aux armées du Rhin et d'Italie.

Le général Macdonald l'élève au grade de général de brigade sur le champ de bataille de la Trebia le . Il continue à servir dans les mêmes armées jusqu'à l'an IX. Le , au passage du Danube, il fait 4 500 prisonniers, prend 28 pièces de canon, leurs caissons et les bagages de l'ennemi. Le , dans une charge à la baïonnette à la tête de trois bataillons, il emporte d'assaut le débouché du Tyrol, prend la ville de Füssen, fait 1 000 prisonniers et enlève sept pièces de canon. Le , au passage de la Sala, il ramène 900 prisonniers, et s'empare de neuf pièces de canon à l'affaire de Valtz. Le lendemain il se distingue de nouveau devant Salzbourg où il prend trois pièces d'artillerie. Mis en non-activité le , il obtient de l'emploi dans la 5e division militaire le . Passé dans la 6e le , le général Puthod est fait membre de la Légion d'honneur le , et commandeur l'ordre le .

Général de l'Empire[modifier | modifier le code]

Il passe en l'an XIV à l’armée du Nord et commande à Colmar. En 1807 il dirige l'avant-garde au combat de Dirschaw et s'empare de cette ville. Au siège de Dantzig, son courage et ses talents concourent puissamment à la prise de cette ville. En 1808, Puthod passe en Espagne, y soutient sa réputation et est élevé le au grade de général de division. Il prend le le commandement de la 4e division d'infanterie du 4e corps de l'armée d'Allemagne, et il est créé baron de l'Empire le . Il commande la 25e division militaire le . Remplacé le , il reçoit l'ordre le suivant d'aller prendre le commandement de la 31e division militaire. Le il passe à la 2e division du corps d'observation de l'Elbe. Le il combat la Garde royale prussienne et la force à évacuer Breslau.

Les 19, 20, 21 et , le général Puthod soutient des combats aux environs de Goldberg ; mais forcé par suite des mouvements de l'armée de se retirer sur la Bober dans la nuit du 26 au 27, il veut en vain passer ce torrent accru par des pluies subites. Quoique Puthod a en tête un ennemi dix fois plus nombreux que lui, il le combat pendant deux jours avec un courage inouï. Déterminé à se faire un passage, il gagne les hauteurs de Plagwitz et attend son salut de sa bravoure et des fautes de l'ennemi. Sa division, forte d'abord de 9 000 hommes, se trouve réduite à 3 000. Attaqué par une armée entière, il sent qu'une plus longue résistance devient inutile. Il consent à se rendre le 29, à Löwemberg. Le général Puthod ne revient en France qu'après l'abdication de l'Empereur.

Au service du roi[modifier | modifier le code]

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 1re et 2e colonnes.

Nommé par le roi chevalier de Saint-Louis, et inspecteur général d'infanterie dans le département du Haut-Rhin le , Puthod est appelé le au commandement des gardes nationales de la 19e division militaire. En il porte avec les généraux Philibert Jean-Baptiste Curial et Joseph Puniet de Monfort la soumission de l'armée des Alpes au roi Louis XVIII. Après avoir rencontré le maréchal Gouvion Saint-Cyr, ministre de la Guerre, il est le seul à se présenter aux Tuileries mais est mal reçu par le duc de Berry (celui-ci ayant confondu son nom avec celui du général Pacthod qui a fait une proclamation violente contre les Bourbons). Mis en non-activité le , et compris dans le cadre d'organisation comme disponible le , il reçoit le commandement de la 14e division militaire le , et le titre de grand officier de la Légion d'honneur le . Il est créé vicomte par ordonnance royale du .

Mis en disponibilité le , et compris dans le cadre de réserve le , il passe dans le cadre d'activité le suivant. Admis à la retraite le , le général Puthod meurt à Libourne le .

Hommages, postérité[modifier | modifier le code]

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord. Un buste en bronze le représentant réalisé par Jean-Auguste Barre est érigé en 1842 à Bâgé-le-Châtel. Il est déboulonné et envoyé à la fonte sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Un buste de remplacement en pierre est installé en 2004, à l'initiative du Docteur Joseph Réty, bâgésien et comme lui chevalier de la Légion d'honneur.

Bibliographie[modifier | modifier le code]