J'informe

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J'informe
Pays Drapeau de la France France
Date de fondation 1977
Date du dernier numéro 1977

Rédacteur en chef Philippe Heymann

J'informe est un quotidien français paru entre le lundi et le .

Historique[modifier | modifier le code]

Lancé par plusieurs investisseurs privés (dont des membres de la famille d'Yves Montenay) autour de l'ancien ministre centriste Joseph Fontanet, le journal aurait été doté d'un budget estimé à 10 millions de francs pour concurrencer le journal Le Monde, jugé trop favorable à l'union de la gauche[1].

Le nouveau quotidien doit en effet offrir à l'électorat de droite (qui est évalué à 30 % du lectorat du Monde[1]), dans l'optique des législatives de 1978, un journal de référence. Il paraît, comme son concurrent, le soir, adopte un style austère, un format tabloïd à l'image du Matin de Paris et est illustré par des caricatures[2].

Mais la mauvaise qualité de sa maquette lui valent le surnom de « l'Informe », et le qualificatif par Charlie Hebdo de « journal qu'on oublie d'acheter ». Avec des pertes de plus de quatre millions de francs par mois, et des ventes tombées à vingt mille exemplaires, le titre cesse de paraître après 3 mois et 77 numéros[1].

Il faut reconnaître que Le Monde, à l'époque, était une forteresse difficilement prenable : tous les jours, plusieurs centaines d'exemplaires arrivaient dans les ministères, à la Chambre de Commerce de Paris ou les syndicats, ce qui lui garantissait un lectorat d'influence considérable ... et une solide trésorerie ! Les correspondants du journal à l'étranger étaient considérés comme des spécialistes reconnus : André Fontaine sur le plan diplomatique, Michel Tatu, pour l'Union Soviétique, Marcel Niedergang pour l'Amérique Latine, Paul Fabra pour la page économique, etc. Au Quai d'Orsay, face à la centaine d'exemplaires du Monde, J'informe n'arrivait qu'à un seul exemplaire, ce qui résume tout. [Interprétation personnelle ?]

Avec Philippe Heymann comme rédacteur en chef, le quotidien a compté parmi ses collaborateurs Rose Vincent, Charles Baudinat, Carole Sandrel, Catherine Pégard, Antoine Sfeir, Guy Sorman, Christian Chabanis, Frédéric Mitterrand et Lucien Maillard.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Lucien Roux, « Les Feuilles mortes se ramassent à la pelle... », Le Nouvel Observateur, no 718, 12 au 18 août 1978 [PDF]
  2. Lucien Roux, « Les nouveau-nés de la rentrée », Le Nouvel Observateur, no 667, 22 au 28 août 1977 [PDF]