Isidor Philipp

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Isidor Philipp
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Isidor Philipp vers 1909

Naissance
Budapest, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 94 ans)
12e arrondissement de Paris
Activité principale Pianiste, pédagogue
Activités annexes Compositeur
Lieux d'activité France, États-Unis
Années d'activité 18901955
Éditeurs Durand, Janin et Fils, Leduc, Heugel, Salabert, Eschig
Formation Conservatoire de musique et de déclamation
Maîtres Georges Mathias (piano), Théodore Ritter, Camille Saint-Saëns, Stephen Heller
Enseignement Conservatoire de musique et de déclamation, Conservatoire de Fontainebleau
Élèves Jean Françaix, Albert Schweitzer, Nikita Magalov, Rolande Falcinelli Jeanne-Marie Darré, Monique de La Bruchollerie, Odette Robert.

Isidor (ou Isidore) Philipp (Budapest, - Paris, ) est un pianiste, pédagogue et compositeur français d'origine hongroise.

Il est moins connu aujourd'hui pour ses activités de compositeur que pour ses publications d'ouvrages sur la technique pianistique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Isidor Philipp arrive à Paris dans son enfance. Il entre au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris et étudie le piano avec Georges Mathias et obtient un 1er Prix en 1883. Il travaille ensuite avec Théodore Ritter, Camille Saint-Saëns et Stephen Heller. En 1890, il fonde une association de musique de chambre avec Loeb et Berthelier, et se produit en concert avec succès. En 1896, il réorganisa la Société des Instruments à vent de Paris. Puis il est professeur de piano au Conservatoire de musique et de déclamation de 1903 à 1934. Il enseigne aussi au Conservatoire américain de Fontainebleau, où il a Robert Casadesus comme assistant.

D'origine juive, Isidore Philipp partit pour les États-Unis en 1941 (les nazis confisquèrent alors les biens de son appartement parisien). Il enseigna à New York ainsi qu'à L'Alliance Française de Louiseville (Québec). En Amérique, il se produisit comme pianiste tout en poursuivant sa carrière universitaire. Il donna son dernier concert le à l'âge de quatre-vingt-onze ans dans la sonate pour violon et piano de César Franck. En plus d'un brillant pianiste, Philipp est l'auteur de nombreux ouvrages didactiques de valeur.

Les Archives Isidor Philipp ont été déposées en 1977 à l'Université de Louisville par l'American Liszt Society. Elles rassemblent ses compositions pour le piano, ses exercices et études, ses éditions des œuvres de Franz Liszt, ainsi que des exercices, études et travaux sur d'autres compositeurs, des enregistrements, sa correspondance, des photographies, etc.

Isidor Philipp compte beaucoup de pianistes, chefs d'orchestre et compositeurs célèbres hier et aujourd'hui parmi ses élèves. Citons, entre autres, Maurice Dumesnil, Aaron Copland, Wilfrid Pelletier, le Prix Nobel Albert Schweitzer, Alexandre Tcherepnine, André Lavagne, Nikita Magaloff, Germaine Thyssens-Valentin, Jean Françaix et Émile Poillot.

Isidor Philipp était commandeur de la Légion d'honneur (décret du 7 septembre 1927). Il en avait reçu les insignes des mains de Jules Moch, ancien Ministre, lui-même Commandeur de la Légion d'Honneur.

Publications[modifier | modifier le code]

Philipp a publié un certain nombre d'études techniques pour le piano, parmi lesquelles :

  • École du mécanisme (Lyon, Janin et Fils, 1900) ;
  • Exercices de tenue (Paris, Heugel, 1904) ;
  • Gradus ad Parnassum (10 fascicules, Paris, Leduc, 1911-1914) ;
  • Petit Gradus ad Parnassum (Leduc, 1913-1914) ;
  • Technique journalière du pianiste (Heugel, 1929) ;
  • Exercices pour l'enseignement moderne du piano (Paris, Salabert, 1933) ;
  • Nouveaux exercices préparatoires pour l'enseignement supérieur du piano (Paris, Eschig, 1937) ;
  • Exercices sur les touches noires (Eschig, 1942).

Ses compositions[modifier | modifier le code]

  • Rêverie mélancolique
  • Sérénade humoristique
  • Concertino pour trois pianos
  • Suite pour deux pianos

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Marc Honegger, Dictionnaire de la musique - Les Hommes et leurs Œuvres, Paris, Bordas, 1986.