Henri de La Mothe-Houdancourt

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Henri de la Mothe-Houdancourt
Image illustrative de l’article Henri de La Mothe-Houdancourt
Biographie
Naissance
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
château de Mazères à Barran
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Victor Bouthillier
Archevêque d'Auch
Évêque de Rennes

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Henri de la Mothe-Houdancourt (-), seigneur de Chevrières, Rhuis, Saint Germain lès Verberie et Roberval, fut évêque de Rennes puis archevêque d'Auch. Il fut également abbé de Souillac, de Froimont, de Saint-Martial de Limoges et de l'Escaladieu.

Famille[modifier | modifier le code]

Henri de La Mothe-Houdancourt naît en , onzième des douze enfants de Philippe (-), seigneur de La Mothe-Houdancourt, de Sacy et de Rucoin, et de sa troisième épouse (), Louise Charles, fille d'Antoine, seigneur du Plessis-Picquet.

Il est le demi-frère du marquis d'Houdancourt, le frère des évêques de Mende (Daniel) et Saint-Flour (Jérôme), et du duc de Cardone, maréchal de France.

Carrière ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Abbaye Sainte-Marie de Souillac.

Docteur et proviseur du collège de Navarre, théologal de Paris puis abbé de Saint-Martial de Limoges, il obtient la commende de l'abbaye de Souillac, dans le Lot, où il restaure les bâtiments monastiques, l’abbatiale, et fait remonter à l'intérieur de celle-ci ce qui subsiste du portail extérieur.

Nommé évêque de Rennes en , il ne prend possession de son évêché par procureur que le . Il est sacré seulement le , en l'abbatiale de Saint-Germain-des-Prés, par Victor Bouthillier, archevêque de Tours, assisté de Sanguin et Broc, évêques de Senlis et d'Auxerre, en présence du nonce apostolique et de quinze évêques.

En , il est nommé premier aumônier de la reine Anne d'Autriche.

Il est promu archevêque d'Auch en et le reste jusqu’à sa mort en . On lui doit l'achèvement de la cathédrale Sainte-Marie d'Auch, en particulier l'élévation de sa façade qu'il confie aux architectes toulousains Pierre Mercier et Pierre Miressou.

Seigneuries et distinctions[modifier | modifier le code]

Mort et héritage[modifier | modifier le code]

Tours de la cathédrale d'Auch.

Henri de La Mothe-Houdancourt meurt le au château de Mazères, résidence de campagne des archevêques d’Auch à Barran, léguant Chevrières à son frère Jérôme, évêque de Saint-Flour, qui deux ans après, en , le donne à son neveu Charles, comte de la Mothe-Houdancourt, nommé Grand d'Espagne de première classe en .

Il est enterré sous la tour de la cathédrale d'Auch, comme indiqué dans son testament. Sa pierre tombale porte encore l'inscription suivante, composée par le prélat : « HIC JACET - HENRICUS DE LA MOTHE-HOUDANCOURT - INDIGNUS - ARCHIEPISCOPUS AUSCITANUS - EXPECTANS - RESURRECTIONEM MORTUORUM - OBIIT 1684, 24 FEBRUARII ». Au-dessus de cette tombe, le chapitre d'Auch fit graver cette autre épitaphe, qui existe également dans la cathédrale de cette ville : « QUOD HENRICI MERITIS DETRAXIT HUMILITAS - ID REDDIT VERITAS, - ILLUM PIETATE, DOCTRINA ET NOBILITATE - CLARISSIMUM - VENTURIS RETRO SÆCULIS COMMENDANS - 1684 ».

En est effectué le partage de ses biens : sa nièce, Charlotte-Eléonore de la Mothe-Houdancourt, duchesse de Ventadour, reçoit la terre de Roberval estimée à 52 800 livres, les terres de Rhuis et de Saint-Germain-lès-Verberie estimées 40 000 livres et 2 846 livre, 13 sols et 4 deniers en argent, ce qui portait sa succession à 95 646 livres, 13 sols et quatre deniers.

Sceau de Henri de la Mothe-Houdancourt[modifier | modifier le code]

Blason de la Mothe-Houdancourt à la façade de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes.

1643 : il est rond et chargé d'un écu portant : écartelé au 1er et 4e d'azur, à la tour d'argent crénelée et maçonnée de sable ; au 2e et 3e d'argent, au lévrier rampant de gueules, colleté d'azur, à la boucle d'or, accompagné de trois tourteaux de gueules et surmonté d'un lambel de même à trois pendants ; l'écu timbré d'une couronne comtale et d'un chapeau épiscopal à six houppes. Il n'y a pas de légende (Mémorial d'un chanoine de Rennes. — Monographie de la cathédrale d'Auch. — Les verrières de la Métropole reproduisent à tort l'écusson de la Motte-Houdancourt tel qu'il se trouve dans le missel de Michel Guibé : écartelé : aux 1er et 4e d'azur à la tour d'argent maçonnée de sable, aux 2e et 3e d'azur au lion d'or et au lambel d'argent à trois pendants. L'écusson véritable se trouve imprimé sur la bulle d'indulgence du pardon de Vezins, aux archives départementales, et est conforme d'ailleurs à tous les armoriaux.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr. (disponible sur Gallica).
  • Françoise Bagnéris, "La cathédrale d'Auch et son quartier des chanoines", Nouvelles éditions latines, 1986
  • Olivier Meslay, "Un inventaire de Mazères en 1684", Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1991/4, P. 421-442
  • Olivier Meslay, “Le palais de l’archevêché d’Auch en 1684 et l’inventaire des biens de Mgr de la Mothe Houdancourt », Bulletin de la Société Archéologique du Gers, 2001, 1, p. 7-33.
  • Jacques Lapart, La préfecture du Gers à Auch : histoire et architecture de l'ancien palais archiépiscopal. Bulletin de la Société Archéologique du Gers, 2014/2, p.153-182.

Liens externes[modifier | modifier le code]