Henri Auguste Delannoy
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Henri Auguste Delannoy (né le à Bourbonne-les-Bains, dans la Haute-Marne, et décédé le à Guéret, dans la Creuse) est un mathématicien et historien français. Il est connu, en mathématiques, pour les nombres de Delannoy et comme coéditeur des œuvres posthumes d'Édouard Lucas.
Biographie[modifier | modifier le code]
Henri Delannoy est fils d'un officier comptable en fonction à Guéret comme secrétaire du sous-intendant de la place de Guéret. Delannoy fait ses études secondaires à Guéret, puis prépare le concours de l’École polytechnique à l'Institution Sainte-Barbe. Il est reçu en 1853 à l'École polytechnique. Delannoy fait carrière dans l'administration militaire comme intendant. Il sert dans l'artillerie pendant la deuxième guerre d'indépendance italienne en 1859, devient capitaine en 1863. Il passe de l'artillerie à l'intendance, il sert en Afrique, dirige un hôpital militaire en Algérie, participe à la guerre de 1870 et devient enfin un intendant à Orléans avant de prendre sa retraite en 1889[1].
Mathématicien amateur, ses travaux concernent les carrés magiques, la combinatoire et les probabilités discrètes[2]. Il a principalement étudié l'emploi des échiquiers arithmétiques de formes variées pour résoudre des problèmes variés de probabilité comme le problème du scrutin. Deux suites de nombres portent son nom[3]. À partir de 1879, Delannoy entretient une correspondance avec Édouard Lucas dont il devint l'ami[4]. Édouard Lucas le met en relation avec d'autres mathématiciens, et Delannoy a une activité mathématique suivie depuis 1881. En 1882, M. Delannoy, alors sous-intendant militaire, est présenté par Lucas et Laisant à la Société mathématique de France, et il est coopté à la séance du premier [1].
Il participe activement à la publication des œuvres posthumes de Lucas[5].
À partir de 1896, Delannoy est président de la Société d'Archéologie et des Sciences de la Creuse. Il abandonne alors les mathématiques pour se consacrer à l'histoire locale creusoise et limousine jusqu’à sa mort[1]. Il était aussi intéressé par la criminologie[4].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Schwer et Autebert 2006.
- Barbin et al. 2017.
- Banderier et Schwer 2005.
- Lisa Rougetet, « Vous avez dit Delannoy ? », sur Images des maths, .
- Autebert, Décaillot et Schwer 2003.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Michel Autebert, Anne-Marie Décaillot et Sylviane R. Schwer, « Henri-Auguste Delannoy et la publication des œuvres posthumes d'Édouard Lucas », Gazette des Mathématiciens, no 95, , p. 51-62 (lire en ligne).
- Cyril Banderier et Sylviane R. Schwer, « Why Delannoy numbers? », Journal of Statistical Planning and Inference, vol. 135, no 1 (Special issue for the conference « Lattice Paths Combinatorics and Discrete Distributions », Athens, June 5-7, 2002), , p. 40-54 (arXiv math/0411128).
- Sylvaine R. Schwer et Jean-Michel Autebert, « Henri-Auguste Delannoy, une biographie (première partie) », Math. & Sci. hum. / Mathematical Social Sciences, no 174 (43e année), , p. 25–67 (lire en ligne).
- Évelyne Barbin (dir.), Catherine Goldstein (dir.), Marc Moyon (dir.), Sylviane Schwer (dir.) et Stéphane Vinatier (dir.), Les travaux combinatoires en France (1870-1914) et leur actualité : un hommage à Henri Delannoy, Limoges, PULIM, , 265 p. (ISBN 978-2-84287-759-0).
Article lié[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Henri Auguste Delannoy », sur MacTutor, université de St Andrews.
- Sylviane R. Schwer, « Henri Auguste Delannoy (1833-1915) », SPC - Université Paris 13 - LIPN (CNRS UMR7030) & IREM Paris Nord, (consulté le )