Hôtel De Brouckère

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Hôtel De Brouckère
Présentation
Type
hôtel de maître
Destination initiale
hôtel de maître
Fondation
Style
Architecte
Octave Van Rysselberghe
Occupant
Representation of the German-speaking Community of Belgium in Brussels (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Commune
Coordonnées
Carte

L'hôtel De Brouckère est un bâtiment Art nouveau édifié à Bruxelles par l'architecte Octave Van Rysselberghe, en collaboration avec Henry van de Velde.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôtel De Brouckère est situé à Bruxelles, au numéro 34 de la rue Jacques Jordaens, à l'angle des rues Jacques Jordaens et De Crayer, à quelques pas de l'avenue Louise.

La façade de la rue Jordaens.

Historique[modifier | modifier le code]

L'Hôtel de Brouckère a été construit en 1898 pour Florence De Brouckère[2], née Florence Tant, veuve depuis 1887 de Gustave De Brouckère[3] et amie d'Élisée Reclus[4]. Ce fut en fait Élisée Reclus qui fut le véritable promoteur et moteur culturel de cette construction et qui mit sa compagne[5] en contact avec Henry van de Velde[6] et le monde créatif de l'époque.

Il a été classé comme monument en 1997[2] et abrite actuellement la "Représentation de la Communauté germanophone de Belgique".

Architecture[modifier | modifier le code]

Matériau[modifier | modifier le code]

L'hôtel De Brouckère est édifié en pierre de taille d'une belle couleur dorée, à l'exception du soubassement qui est réalisé en pierre bleue.

Les façades[modifier | modifier le code]

Il présente une façade courte donnant sur la rue De Crayer et une façade longue située à front de rue Jordaens, les deux façades étant reliées par un pan coupé.

Beaucoup plus simple que l'hôtel Otlet, il ne présente pas la même profusion de volumes que ce dernier. Il n'y a ici ni oriel, ni bow-window, ni loggia, ni porche : seul un balcon au parapet de pierre vient donner un peu de relief à la façade de la rue De Crayer.

Les baies du rez-de-chaussée sont surmontées d'arcs surbaissés au dessin très élégant tandis que le premier étage, souligné par un cordon très marqué, est percé d'une série de fenêtres présentant un encadrement rectangulaire légèrement renfoncé et surmontées de cinq claveaux chacune. Les fenêtres situées aux extrémités de l'étage sont en triplet.

Les façades sont couronnées par une corniche soutenue par une très élégante frise en pierre de taille rythmée par de fines consoles réalisées elles aussi en pierre de taille[2].

La cour[modifier | modifier le code]

Le bâtiment se prolonge par une cour délimitée par un mur de clôture se raccrochant à la façade principale par une courbe élégante.

La façade latérale donnant sur cette cour présente une belle bichromie résultant de l'alternance de pierre blanche et de briques rouges.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Google Maps
  2. a b et c Voir: Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale: "Florence de Brouckère est la belle-mère et la tante de Louis de Brouckère, militant du Parti ouvrier belge, professeur à l'Université libre de Bruxelles. Cet hôtel était destiné à elle et à son fils, Léon, pour lequel elle avait envisagé une éducation hors du commun, appelée « l'école des petites études », faite de professeurs particuliers d'exception comme le géographe anarchiste Élisée Reclus". Voir aussi Louis Meers, Promenades art nouveau à Bruxelles, 1995: "Hôtel De Brouckère rue De Crayer n° 34 1050 Bruxelles Architectes: Octave Van Rysselberghe et Henry Van de Velde ... Maître d'œuvre Madame De Brouckère, mère (N. B. en fait, belle-mère) du militant socialiste Louis de Brouckère"
  3. Gustave Adolphe Eugène Sylvain De Brouckère, "spinmeester" (tisserand), né en 1829 et décédé en 1887, époux en premières noces en 1865 de Léonie Sylvie Tant (1839-1874), épousa en secondes noces sa belle-sœur Flore Eugénie (Florence) Tant veuve de son frère Joseph Antoine Louis De Brouckère. Gustave De Brouckère eut de sa première épouse le militant socialiste Louis De Brouckère.
  4. Revue belge de géographie, Société royale belge de géographie, 1986, volumes 110 à 112: "Une vive amitié liait Elisée Reclus et Florence de Brouckère, deuxième femme de Gustave de Brouckère, qui, devenu veuf, avait épousé sa belle-sœur Florence Tant. De ce second mariage naquirent deux enfants". Et: André Jaumotte et Paul Glansdorf, "Notice François Bouny", dans: Biographie Nationale de Belgique, vol 42, 1981, p. 86: "Gustave de Brouckère, devenu veuf, épouse sa belle-sœur Florence Tant. De ce second mariage naissent deux enfants. Léon, né en 1886, est le dernier. Sa mère devenue veuve en 1887, redoute l’école pour cet enfant qu’elle gâte. Elle décide d’organiser la classe qui préparera son fils à la vie et de lui donner les compagnons d’études et de jeu qu’elle choisira. Une vive amitié lie Florence de Brouckère et Elisée Reclus. Il mourra d’ailleurs en 1905 dans la maison de campagne qu’elle a conservée à Thourout."
  5. Paul Vidal de la Blache, Élisée Reclus, Paris, l’Harmattan, 2009, p. 14 : "Un jour, Ermance (Trigant-Beaumont) s’éloigne, peu avant la mort d’Élisée. Florence de Brouckère la remplace. Liaison de vieillesse. C’est dans les bras de cette ultime amante qu’Élisée expira".
  6. Henry van de Velde, Récit de ma vie, éd. Anne van Loo, Fabrice van de Kerckhove, 1992: "C'est également grâce à Elisée Reclus que je fis la connaissance de madame veuve De Brouckère, ... elle me pria de construire pour elle un hôtel particulier.".

Liens externes[modifier | modifier le code]

Site officiel de la Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale

Site officiel de l'inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale