Gossamer Albatross

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Le Gossamer Albatross

Le Gossamer Albatross, conçu par la société Aerovironment est avec le Daedalus le seul engin volant mû par la force musculaire ayant effectué un vol prolongé.
À son bord, Bryan Allen (en) franchit la Manche le 12 juin 1979 en 2 h et 49 min pour les 36 km, soit à une vitesse de 13,669 km/h.

Historique[modifier | modifier le code]

Conçu par Paul MacCready et Peter Lissaman, à la suite du Gossamer Condor qui avait emporté le premier prix Kremer deux ans auparavant en réalisant le premier circuit en « huit », le Gossamer Albatross permit à MacCready d'emporter le second prix Kremer, d'un montant de 100 000 £.

Il est désormais suspendu au Steven F. Udvar-Hazy Center près de l'aéroport Dulles International de Washington, dans le cadre du Smithsonian National Air and Space Museum.
Le jumeau de cet appareil (un Albatross de secours avait été construit) est, lui, suspendu au Museum of Flight de Seattle.

Jusqu'à présent la seule autre réussite est celle du Daedalus (Dédale) conçu par le Massachusetts Institute of Technology qui parcourut 119 km depuis l'aéroport militaire d'Héraclion en Crète jusqu'à la plage de Períssa sur l'île de Santorin dans la mer Égée avec Kanellos Kanellopoulos aux pédales ().
Le dernier projet en date, le RAVEN, encore plus ambitieux (160 km) fut abandonné fin 2001, faute de financement.

Ces engins sont très loin de pouvoir être utilisés couramment. En effet, leur fragilité, leur très faible charge alaire et leur vitesse réduite (25 km/h) limitent les vols à des conditions idéales réunies quelques jours par an, par exemple une vitesse de vent très faible et régulière.
L'un comme l'autre ont, de plus, effectué leur record à une faible altitude (5 à 15 m), mais sans utiliser pleinement l'effet de sol (de la surface de la mer en l'occurrence), la proximité de la surface de l'eau amenant de légères turbulences augmentant légèrement le coefficient de traînée de la voilure (par perte de laminarité). Cet effet a été constaté en cours de vol par le pilote qui pensait avoir moins d'effort à fournir en volant plus bas, plus près de l'eau, alors que ce fut l'inverse.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Cet engin pèse 31,75 kg pour une envergure de 29,3 m et une surface alaire de 77,6 m2 soit une charge de 1,2 kg/m2 avec le pilote de 55 kg (à comparer à 30 kg/m2 pour les planeurs et aux 600-700 kg/m2 des avions commerciaux en charge). Sa longueur est de 10 m, sa hauteur de 5 m. L'hélice bipale d'un diamètre de 3,6 m tournait à environ 120 tr/min.

Sa structure est en tubes de fibres de carbone, entoilée d'une pellicule de Mylar (de 2,5 à 5 micromètres) et des bords d'attaque en mousse de polystyrène.

Liens internes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Le site du Smithsonian National Air and Space Museum.
  • Le voir sur le site WEB du Museum of Flight.
  • La structure détaillée de l'Albatross sur le site de l' Academy of Achievment.
  • Vous trouverez sur ce site une longue interview de Paul MacCready où il raconte notamment à quel point la marge était mince lors de la traversée de la Manche. Par exemple il fallait laisser un écart de 2 miles (plus de 3 km) pour passer dans le sillage d'un pétrolier à cause des turbulences... .

À lire[modifier | modifier le code]

  • (en) Allen, Bryan. Winged Victory of "Gossamer Albatross". National Geographic, Novembre 1979, vol. 156, n. 5, p. 640-651