Gilles Aillaud

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Gilles Aillaud
Gilles Aillaud en 1995.
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Père

Gilles Aillaud, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un peintre, auteur et scénographe français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et jeunesse[modifier | modifier le code]

Gilles Aillaud est le fils de l'architecte Émile Aillaud. Son fils, Arthur Aillaud, est également peintre[1].

Peignant depuis son plus jeune âge, il réalise, durant son adolescence, une toile par jour[2]. Il fait des études de philosophie à l’université[2].

Parcours artistique[modifier | modifier le code]

Aillaud expose pour la première fois en 1950 mais reste dans un isolement total pendant près de dix ans[2].

En 1965, il devient président du Salon de la jeune peinture.

Il réalise des œuvres collectives avec Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati, telles que Une passion dans le désert, Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp[2].

Représentant de courants assez similaires, nouvelle figuration et figuration narrative, ses thèmes de prédilection sont la représentation d'animaux dans des parcs zoologiques et les paysages de bord de mer[3]. Par une palette volontairement froide et un travail particulier sur la perspective et le cadrage, Aillaud maintient le spectateur à distance du sujet.

Il a aussi contribué aux affiches murales et slogans de Mai 68 et participe de la critique de la guerre du Viêt Nam en signant sa toile La Bataille du riz la même année.

En tant que décorateur de théâtre, activité exercée à partir de 1974, il collabore avec Klaus Michael Grüber à la Schaubühne de Berlin et avec Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan. Avec Eduardo Arroyo, il crée les décors des Bacchantes (mis en scène par Klaus Grüber à la Schaubühne, en 1974) et de Faust (mis en scène par Grüber à la chapelle Saint-Louis, à Paris, en 1975)[4] .

Gilles Aillaud est l'auteur de deux textes dramatiques ainsi que de poèmes et d'essais théoriques sur la représentation picturale.

Citation[modifier | modifier le code]

« Il est des pièces qui ne sont pas à représenter mais à lire. »

Publications[modifier | modifier le code]

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Écrits 1965-1983, éditions 127-ERBA, Valence
  • Vermeer et Spinoza, 1987, éditions Christian Bourgois, Paris
  • Dans le bleu foncé du matin (recueil de poèmes), 1987, éditions Christian Bourgois, Paris
  • Du pareil au même, 1995, La Dogana, Genève
  • Le Masque de Robespierre, 1996, éditions Christian Bourgois, Paris

Livres d'artiste[modifier | modifier le code]

Éditions de l'atelier Franck Bordas
  • 1988 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux[5], tome 1, 52 lithographies originales, 52 textes de Giorgio Agamben, Gilles Aillaud, Jean-Christophe Bailly, Hervé Bordas, Jean-Paul Chambas, Richard Crevier, Michel Deutsch, Jean Jourdheuil, Heiner Müller, Nicky Rieti, Jean-Louis Schefer, Yéfime, Hans Zischler…
  • 1989 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, tome 2, texte de Jean-Christophe Bailly
  • 1990 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, tome 3, 52 lithographies originales, texte d'Aristote
  • 1996 : Tauromachie, 24 lithographies originales, textes d’Eduardo Arroyo et de Carlos Abella
  • 1998 : Le Tout venant, collection Paquebot
  • 2000 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, tome 4, 37 lithographies originales, texte de Jean-Christophe Bailly
Autres
  • 1994 : Gilles Aillaud, Mise au point, coll. « L'art en écrit », éditions Jannink, Paris

Expositions[modifier | modifier le code]

Piscine vide (1974), huile sur toile, 275 × 345 cm ; en arrière-plan, Girafes (1989).
Exposition du Centre Pompidou (octobre 2023).
  • 2023-2024 : « Gilles Aillaud. Animal politique », Centre Pompidou[6], Galerie 3 ; commissaire : Didier Ottinger[7]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir sur le site de la galerie La Forest Divonne.
  2. a b c et d Biographie sur fracbretagne.fr.
  3. Paysages déserts de bord de mer sur fracbretagne.fr.
  4. Aillaud, Arroyo et le théâtre, catalogue d'exposition à la grande chapelle du Palais des Papes à Avignon, 1987, p. 35-39.
  5. Présentation de l'exposition de 2010 à la BnF.
  6. Du 4 octobre 2023 au 26 février 2024.
  7. « Gilles Aillaud - Animal politique », sur Centre Pompidou, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • 2001 :
    • Gilles Aillaud, la jungle des villes, sous la direction de Didier Ottinger, textes de Cécile Debray et Martine Fresia, Actes Sud
    • Gilles Aillaud, texte de Nicolas Pesquès, André Dimanche
  • 2002 :
    • Un théâtre du regard. Gilles Aillaud : le refus du pathos, Jean Jourdheuil, Christian Bourgois éditeur
    • Du paysage de l'animal et des dires du silence, Area revue n° 2
  • 2004 : Épiphanies de la séparation. La peinture de Gilles Aillaud, Michel Onfray, Galilée
  • 2005 : Gilles Aillaud, texte de Jean-Christophe Bailly, André Dimanche
  • 2010 :
    • D'après nature. Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, textes de Jean-Christophe Bailly, Hanns Zischler et Franck Bordas, André Dimanche
    • Gilles Aillaud. Voir sans être vu, postface de Pierre Collin et Bernard Coisy, coll. « Les Cahiers dessinés », Buchet/Chastel

Iconographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]