Gilbert Maminot

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Gilbert Maminot
Biographie
Naissance Angleterre
Décès
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Lisieux
Autres fonctions
Fonction religieuse
Archidiacre de Lisieux
Chapelain de Guillaume le Conquérant
Fonction laïque
Médecin de Guillaume le Conquérant
Maréchal du château de Douvres

Gilbert Maminot (Gislebertus Maminotus[1]) est un évêque de Lisieux de 1077 à 1101, année de son décès.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'un chevalier de Courbépigne[2] Robert Courbépigne selon Orderic Vital[1], membre d'une famille normande substantielle d'un rang moyen[3].

Identifié comme Gilbert, archidiacre de Lisieux, il est envoyé à Rome en 1066 par Guillaume le Conquérant[2] pour convaincre le pape des droits légitimes du duc et obtient sa bénédiction pour la bataille de Hastings[4]. Il est le médecin et le chapelain de Guillaume[1], et peut-être au service de la reine Mathilde[5].

Il était un locataire d'Odon de Bayeux en Angleterre, en tenant trois domaines dans le Kent et deux dans le Buckinghamshire, tout comme Roger de Beaumont[6].

Il devient évêque de Lisieux en 1077. À la demande de Serlon d'Orgères, abbé de Saint-Évroult, il fait sous-diacre Orderic Vital. Celui-ci le dit savant en médecine.

Il mène la vie d'un grand seigneur, avec un amour de la chasse[1]. Il est plus dévoué à la science que la théologie et la prédication. Son enseignement de l'astronomie, l'astrologie et les mathématiques n'ont, toutefois, de transformer Lisieux en un centre intellectuel.

Guillaume le Conquérant lui accorde le manoir de Deptford ou de West Greenwich, le faisant un des huit barons associés à John de Fiennes pour la défense de château de Douvres. Ces huit barons devaient fournir 112 soldats dont 24 chevaliers provenaient de Gilbert de Maminot[7],[8]. Il est par la suite nommé maréchal du château de Douvres. En 1814, John Lyon écrit que Maminot a construit un château ou manoir fortifié, pour son usage à Deptford, dont il ne subsiste aujourd'hui aucune trace[7],[8],[9].

Il est dit assister Guillaume le Conquérant au prieuré Saint-Gervais à Rouen et assiste à ses obsèques.

Gilbert meurt en [1].

Descendance[modifier | modifier le code]

Gilbert Maminot parait avoir un fils, Hugues, de qui descendrait Walkelin Maminot qui a tenu le château de Douvres contre l'impératrice Mathilde[7],[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Pierre Bouet et François Neveux, Les évêques normands du XIe siècle : Colloque de Cerisy-la-Salle (30 septembre - 3 octobre 1993), Caen, Presses universitaires de Caen, , 330 p. (ISBN 2-84133-021-4), « Les évêques normands de 985 à 1150 », p. 19-35
  2. a et b Danielle Jacquart et Ernest Wickersheimer, Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Age, Librairie Droz, Genève, 1936, 416 p., p. 194.
  3. David Charles Douglas, William the Conqueror: the norman impact upon England, University of California Press, 1977, 476 p., p. 319.
  4. Charles Carlton, Royal childhoods, Taylor & Francis, 1986, 204 p., p. 24.
  5. Faye Marie Getz, Medicine in the English Middle Ages, Princeton University Press, 1998, 174 p., p. 25.
  6. Ralph Henry Carless Davis, From Alfred the Great to Stephen, Continuum International Publishing Group, 1991, 318 p., p. 121-122.
  7. a b et c (en) John Lyon, The history of the town and port of Dover and of Dover castle, vol. II, Dover and London, Ledger and Shaw; Longman, Hurst, Rees, Orme and Browne, (lire en ligne), p. 139
  8. a b et c Dedication to the Public of Deptford Park by Dr W.J. Collins, 1897
  9. (en) William Henry Ireland, England's topographer, or A new and complete history of the county of Kent, vol. IV, Londres, G. Vertue, (lire en ligne), p. 731

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]