Gare de Milan-Centrale

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Milano Centrale
Image illustrative de l’article Gare de Milan-Centrale
Le bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays Italie
Ville Milan
Coordonnées géographiques 45° 29′ 10″ nord, 9° 12′ 16″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire RFI
Grandi Stazioni (gestionnaire)
Exploitant Trenitalia
Code UIC 83017004
Caractéristiques
Ligne(s) Turin à Milan
Milan à Bologne
Quais 24
Transit annuel 120 millions de voyageurs (2011)
Altitude 132 m
Historique
Mise en service
Architecte Louis-Jules Bouchot (BV de 1864)
Ulisse Stacchini (BV de 1931)
Correspondances
Métro lignes 2 et 3

Carte

La gare de Milan-Centrale (en italien : stazione di Milano Centrale) est une gare ferroviaire italienne, située place Duca d'Aosta, au centre de la ville de Milan, capitale de la région de Lombardie.

Première gare de la ville et seconde gare d'Italie, elle voit passer en moyenne 120 millions de voyageurs par an.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

L'ancienne gare centrale, dessinée par l'architecte français Louis-Jules Bouchot sur le Giornale dell'Ingegnere e Architetto, , vol. 13.

C'est une gare terminus qui est inaugurée officiellement en 1931 pour remplacer l'ancienne gare centrale qui date de 1864 et qui est située à 600 mètres au sud. Cette dernière, due à l'architecte français Louis-Jules Bouchot, est une gare de transit à six voies et ne peut plus alors supporter le nouveau trafic engendré par l'ouverture du tunnel du Simplon en 1906.

Le roi Victor-Emmanuel III pose la première pierre de la nouvelle gare le , avant même qu'un projet soit choisi. Le dernier concours pour sa construction est remporté en 1912 par l'architecte Ulisse Stacchini (it), dont le projet s'inspire de la gare de Washington Union Station de Washington, D.C.. La construction de la nouvelle gare commence la même année.

Du fait de la Première Guerre mondiale et de la crise de l'après-guerre, la construction avance lentement. Le projet, plutôt simple au départ, change continuellement pour devenir toujours plus complexe et majestueux. C'est notamment le cas quand Benito Mussolini, devenu chef du gouvernement, veut que la gare représente la puissance du régime fasciste[1]. Les principales modifications sont le nouveau dessin des quais et l'introduction des grandes arches en acier, œuvre d'Alberto Fava (it) ; longues de 341 mètres, elles couvrent une surface de 66 500 m2. La construction reprend à plein régime en 1925 et le la gare est inaugurée officiellement en présence du ministre des Communications Costanzo Ciano, père de Galeazzo Ciano. L'emplacement de l'ancienne gare est occupé par l'actuelle piazza della Repubblica (it) (nommée piazzale Fiume jusqu'en 1946, d'après la ville dalmate de Fiume occupée par les fascistes).

La façade fait 200 mètres de large et la voûte s'élève à 72 mètres, un record à l'époque de sa construction. Elle dispose de 24 quais.

La gare n'a pas de style architectural bien défini : sur une base qui relève de l'éclectisme humbertien tardif, elle mêle des apports Liberty, comme en témoignent les arcs en anse de panier du grand hall, jusqu'à des influences Art déco, visibles dans les formes géométriques qui décorent le sommet du bâtiment voyageurs.

La station joue un rôle important pendant la Shoah en Italie. Les détenus juifs capturés dans le nord du pays transitent par la prison San Vittore puis sont déportés depuis un quai secret situé sous le bâtiment. Au total, 15 trains de déportation avec 1 200 prisonniers quittent la gare, principalement pour Auschwitz. Un musée, le Memoriale della Shoah (en), est ouvert sur l'ancien site en janvier 2013.

Au début des années 2010, la gare, qui compte une desserte quotidienne d'environ 600 trains et voit passer 320 000 voyageurs chaque jour pour 120 millions annuellement, est la seconde gare italienne pour son trafic[2].

Anciennes dessertes TEE[modifier | modifier le code]

La gare fut desservie par les Trans-Europ-Express (TEE) suivants :

Nom Gare d'origine Gares intermédiaires Destination Date de création Dernier jour de circulation
Mont Cenis Lyon Chambéry, Turin Milan
Ligure Marseille
Avignon à partir du
Nice, Savone
Marseille, Nice, Savone à partir du
Milan
Lemano Genève Lausanne, Domodossola Milan
Cisalpin Paris Lausanne, Domodossola Milan
Gottardo Zurich Milan
Ticino Zurich Milan
Adriatico Milan Bologne, Rimini Bari
Settebello Milan Bologne, Florence Rome

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Desserte[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par le Frecciarossa et le Frecciargento, des InterCity italiens et des EuroCity vers la Suisse. L'arrêt du TGV venant de Paris-Gare-de-Lyon a été transféré à la gare de Milan-Porta Garibaldi ; toutefois, un Frecciarossa relie Paris à Milan-Centrale à partir du [3],[4]. Elle est également desservie par des trains régionaux Trenord, pour Tirano et Bergame.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

  • Métro : lignes M2 et M3.
  • Tramway : lignes 5, 9.
  • Autobus : lignes 60, 81, lignes nocturnes N6, NM2, NM3.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Paul Sartre l'appelle « le plus hideux monument de toute l'Italie » dans un article sur le Tintoret repris dans Situations IV, Gallimard, 1964, p. 338.
  2. (it) Site GrandiStazioni (Groupo ferrovie dello stato italiane), Le stazioni più grandi d'Italia : Milano Centrale lire (consulté le 13 août 2012).
  3. Jean-Marc De Jaeger, « Trenitalia lance son Paris-Lyon : confort, prix… Ce qui attend les voyageurs », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  4. Emilie Rosso, « LYON : la "flèche rouge" italienne entre en gare et concurrence les TGV de la SNCF », sur france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Milano centrale », 9 p.  et 20 photos, La Vie du Rail, no 1977 ().
  • Maurice Mertens et Jean-Pierre Malaspina, La Légende des Trans-Europ-Express (TEE), Éditions LR-Presse, 2007.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Terminus Terminus Intercity Notte Piacenza
ou Bologne-Centrale
Lecce
Terminus Terminus Intercity Notte Pavie
ou Lamezia Terme Centrale
Syracuse
Turin-Porta-Nuova Turin-Porta-Susa Italo Milan-Rogoredo Salerne
Paris-Gare-de-Lyon Turin-Porta-Susa Frecciarossa Terminus Terminus
Terminus Terminus Frecciarossa Bologne-Centrale Naples-Centrale
Venise-Santa-Lucia Brescia Frecciargento Terminus
ou Milan-Rogoredo
Terminus
ou Gênes-Brignole
Terminus Terminus Frecciabianca Pavie Rome-Termini
Gare centrale de Zurich Côme San Giovanni EC Terminus
ou Brescia
Terminus
ou Venise-Santa-Lucia
Gare centrale de Francfort-sur-le-Main Stresa EC Terminus Terminus
Bâle Stresa
ou Gallarate
ou Monza
ou Côme San Giovanni
EC Terminus Terminus
Genève-Cornavin Stresa EC Terminus
ou Brescia
Terminus
ou Venise-Santa-Lucia
Turin-Porta-Nuova Novare IC Terminus Terminus
Terminus Terminus IC Milan-Rogoredo Bologne-Centrale
ou Terni
ou Gare de Naples-Centrale
ou Reggio de Calabre-Centrale
ou Pescara Centrale
ou Lecce
Terminus Terminus IC Milan-Lambrate
ou Pavie
Vintimille
ou Gênes-Brignole
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ou Livourne-Centrale
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Locarno Monza RE80 Terminus Terminus