Gabriel Frizeau

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Gabriel Frizeau
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Gabriel Frizeau (né le à Branne - mort le ) est un viticulteur bordelais qui fut collectionneur et amateur d'art.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gabriel Frizeau est issu d'une famille aisée de vignerons bordelais[2]. Il épouse Lucie Kohler avec qui il a deux enfants[2].

Grand amateur d'art, il acquiert un grand nombre de tableaux d'Odilon Redon, de Charles Lacoste (qui réalise le portrait de Frizeau en 1898[3]) ou de Paul Gauguin dont le célèbre triptyque D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?[4]. Peu à peu se constitue autour de lui, dans son appartement au 17 de la rue Régis à Bordeaux un cercle remarquable[5] regroupant les grandes personnalités du monde de la culture de son époque, parmi lesquelles Jacques Rivière, André Gide, Paul Claudel ou encore Alexis Léger[4] alias Saint-John Perse. Ce dernier tisse avec Frizeau un lien très fort à la fin de l'année 1906[6].

Frizeau entretient une large correspondance avec ces écrivains.

Une rue porte son nom à Bordeaux.

Correspondance[modifier | modifier le code]

  • Paul Claudel, Correspondance avec Francis Jammes et Gabriel Frizeau, 1897-1938, Paris, Gallimard, « Blanche », 1952
  • Victor Martin-Schmets, Jacques Rivière-Gabriel Frizeau, Correspondance 1906-1922, Atlantica, 1998.
  • « Correspondance inédite: Alain-Fournier à Gabriel Frizeau », Bulletin des Amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier, 31e année, n°113, 2005.
  • Francis Jammes-Gabriel Frizeau, Correspondance, J.&D., texte établi et annoté par Victor Martin-Schmets, Éditions J.&D., Biarritz, 1997.
  • Lettres d'Alexis Léger à Gabriel Frizeau, 1906-1912 par Albert Henry, Académie royale de Belgique, 1993.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Savin, Gabriel Frizeau: viticulteur girondin, amateur d'art : 1870-1938, Atlantica, 1996.
  • Jean-François Moueix, Un amateur d'art éclairé à Bordeaux : Gabriel Frizeau. Thèse de 3e cycle, Université de Bordeaux, 1969.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ark:/36937/s005b06dd9881231 », sous le nom FRIZEAU (consulté le )
  2. a et b René Rouyère/Simon Jeune, La jeunesse d'Alexis Leger (Saint-John Perse), Pau-Bordeaux, 1899-1912, Presses Univ de Bordeaux, 1989, p.91.
  3. Tableau dans la base Joconde
  4. a et b Françoise Taliano-des Garets, La vie culturelle à Bordeaux, 1945-1975, Presses universitaires de Bordeaux, Talence, 1995, p.14.
  5. Michel Philippon, Nietzsche Rue Régis à Bordeaux, Deux lettres d'Alexis Léger (Saint John Perse) à Gabriel Frizeau, dans : Alain Ruiz, Présence de l'Allemagne à Bordeaux: du siècle de Montaigne à la veille de la Seconde Guerre mondiale : hommage au Goethe-Institut de Bordeaux, à l'occasion de son 25e anniversaire, Presses universitaires de Bordeaux, 1997, p.203.
  6. René Rouyère/Simon Jeune, op. cit., p.90.