Porajmos

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Porajmos
Image illustrative de l’article Porajmos
Un groupe de Roms à Asperg, en Allemagne, rassemblés par les autorités du Reich pour être déportés, le .

Date 1935-1945
Lieu Allemagne nazie et Europe sous domination nazie
Victimes Tziganes
Morts entre 220 000 et 500 000 ou entre
500 000 et 1,5 million[1]
Auteurs Drapeau de l'Allemagne nazie Troisième Reich et régimes satellites ou collaborationnistes
Ordonné par Adolf Hitler
Motif Antitziganisme
Racisme
Guerre Seconde Guerre mondiale

Les termes Porajmos, Porrajmos (littéralement « dévorer » en romani), Samudaripen, génocide tsigane et holocauste rom désignent les persécutions envers les différentes ethnies Roms [2](ou Sinté, Manouches, Gitans, Yéniches, Kalderash, etc.) appelés tsiganes, (Zigeuner en allemand) nomades, sédentaires ou semi-sédentaires[3] pendant la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne nazie, et dans les territoires qu'elle occupe et chez ses alliés[4].

Leurs proportions furent telles que la majorité des historiens les considèrent comme constitutives d'un processus génocidaire. Les Roms sont démographiquement la seconde population européenne victime d'une extermination familiale et raciale (après les Juifs d'Europe)[5].

En raison du nomadisme qui concerne une partie d'entre eux, le recensement par les administrations officielles était délicat[6], ce qui les marginalise dans une société sédentaire. Les Roms ont donc été surveillés et fichés dès que possible par la majeure partie des États européens, et ce dès la fin du XIXe siècle, ce qui a facilité les actions violentes menées contre eux[7].

Il est difficile de mesurer l'ampleur de ce génocide[8], des historiens estiment que le nombre des victimes se situe entre 195 800 et 240 150 personnes. Mais ce nombre pourrait se situer entre 300 000 et 500 000, car il augmente à mesure que des archives et des fosses sont découvertes[9], alors que bon nombre de victimes n'ont pas été comptées et ne pourront probablement pas l'être[10]. D'autre part, de nombreux Roms de Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie, n'étaient pas inscrits à l'état civil de leurs pays respectifs, ce qui explique l'incertitude quant à l'estimation finale des victimes Roms. Le chiffre de 1 000 000 de morts Roms au moins, avancé par certains historiens, ne peut ainsi pas être démontré, d'autant plus que les crimes étaient souvent perpétrés dans des espaces fermés, ou très isolés, sans observateurs ou témoins, et que les nazis ont fait disparaître bon nombre de preuves.

Les victimes du Porajmos ont été longtemps oubliées des historiens, parfois confondues avec des personnes juives[11] ou catégorisés avec les asociaux, en raison d'une méconnaissance de leur mode de vie jugé "précaire". Cette dernière catégorie regroupait également des personnes en situation de handicap, et les autres minorités ciblés[12] par les nazis.

En Europe, la reconnaissance de ce génocide est tardive[13].

Outre l'antitsiganisme persistant, de multiples raisons ont pu contribuer au délai tardif de la reconnaissance des massacres. Comme les traumastismes générés pour les survivants, associés aux coutûmes de transmissions orales. Une tradition des tabous, de la discrétion, ainsi que le partage interne à la communauté dûe a une méfiance acccrue en raison des persécutions[14].

Aussi, Le manque d'une organisation puissante pour les représenter (peuples sans frontière, ni pays), est l'une des raisons pour lesquelles les autorités ont pu occulter ce génocide durant plusieurs décennies.

Enfin, on peut noter l'existance d'enfants cachés ou d'origines dissimulées afin de préserver les descendants[15].

Le chancelier allemand Helmut Schmidt, reconnaît officiellement le génocide Tzigane le 17 mars 1982[16],[17].

Terminologie[modifier | modifier le code]

Certains Roms de Russie et des Balkans protestent contre l'utilisation du terme « porajmos ». Dans plusieurs dialectes, ce mot est un synonyme de Poravipe qui signifie « viol ». Ils proposent l'utilisation du terme samudaripen en remplacement[18], et les activistes roms de Russie, celui de Kali Traš[19], littéralement « Terreur noire », au sens de terreur fasciste.

Le terme porajmos fut introduit dans la littérature par l'universitaire et militant rom Ian Hancock, au début des années 1990[20]. Un autre terme, samudaripen est revendiqué par Marcel Courthiade, un linguiste qui a créé la forme standard de romani utilisée en Roumanie. Hancock objecte que ce terme n'est pas conforme à la langue rom[20].

Persécutions du Troisième Reich[modifier | modifier le code]

En Allemagne (1933-1945)[modifier | modifier le code]

Carte des persécutions envers les Roms (1939-1945).

De 1933 à 1936 les Roms sont internés dans les camps de concentration de Dachau et de Buchenwald pour « insociabilité ».

Avant même l'arrivée au pouvoir des nazis, les Roms sont surveillés par les autorités. À leur arrivée au pouvoir en 1933, ils s'intéressent de près aux "Zigeuner" (tzigane en Allemand). Pour eux, il s'agit de définir une « race » tsigane[21] afin de l'éliminer de la société allemande au nom de la pureté raciale.

Les grandes villes Allemandes créent entre 1933 et 1935, sans ordre supérieur[22] , des camps d'internement des Roms. À partir de 1936, Arthur Nebe, placé sous l'autorité d'Himmler est chargé de la politique de persécution contre les Roms. Il est à l'origine de l'ordre de « prévention contre le crime ».

En 1936, le tsiganologue converti au nazisme en 1933, le Dr Robert Ritter, est chargé de recenser tous les Roms d'Allemagne. Robert Ritter s'établit à Munich où il a déjà 19 000 dossiers. Pour les compléter, il a besoin des dossiers du plus éminent tsiganologue généalogiste d'Allemagne : le Dr Sigmund Wolff de Magdebourg. Or, ce dernier refuse de communiquer ses dossiers. Ils lui sont finalement confisqués par le ministère de l'Intérieur du Reich sur injonction du Dr Gercke, qui transfère au Dr Ritter toute la saisie.

En 1937, le Dr Ritter est rattaché au ministère de l'hygiène raciale de Berlin. Grâce au fichage des Roms, les arrestations systématiques commencent à partir de 1938. En la loi raciste « contre le danger tsigane » est promulguée : il s'agit d'isoler les Roms du peuple allemand afin d'éviter tout métissage.

En , le Dr Ritter recense 20 000 Tsiganes ou métis, au printemps 1942 il en recense à 30 000[23]. Il distingue sur des critères ethno-physiques les « purs tziganes » et les « métissés » (ou demi-tsiganes). Les experts raciaux du Reich reconnaissent que les Roms forment une des dernières populations indo-européennes, mais ils affirment qu'ils ont été corrompus par le métissage[24] et qu'ils menacent la société allemande. Est considéré comme Tsigane quiconque a au moins un grand-parent rom.

Par le décret du 16 décembre 1942, le "Auschwitz Erlass", Himmler ordonne le transfert des Tsiganes et des "Zigeuner-Mischlinge", demi-Tsiganes, du Grand Reich à Auschwitz-Birkenau[25].

La torture des jeunes filles au camp de Ravensbrück et les méthodes pour stériliser les femmes roms témoignent des persécutions[26].

Selon une idée commune (et fausse) à l'époque en Allemagne, deux groupes de Roms étaient réputés « racialement purs » (non mélangés et donc aryens) : les Sinti (~13 000 en 1939) et les Lalleri (1 017 en 1942)[27]. Les Roms non métissés (les Sinti et les Lalleri) ont un passeport brun, les métis ont un passeport bleu ciel, les nomades un passeport gris. Théoriquement, les Roms purs devaient être préservés et isolés mais, on retrouve beaucoup de Sinti et Lalleri dans les chambres à gaz des camps de concentration, et il est évident que, durant la guerre, savoir si tel ou tel Tsigane était « racialement pur » ou non était le cadet des soucis des fonctionnaires allemands : en tant que Tsiganes ou assimilés, ils étaient condamnés d'avance. De plus, même si ces Tsiganes « purs » officiellement ne devaient pas être assassinés, on les destinait au moins à la stérilisation forcée, ce qui fait que la politique de génocide s'appliquait finalement à eux aussi. Abattus, gazés ou stérilisés, les Tsiganes d'Allemagne étaient condamnés à disparaître[28].

Les "Zigeunelager"

Les "Zigeunelager" était le nom Allemand donné aux camps de concentration et d'extermination des familles Tziganes. Les plus connus étant ceux d'Auschwitz où Josef Mengele a pratiqué de nombreuses "expériences médicales", sévices et barbaries pseudo-médicales tout particulièrement sur les populations Tziganes[29].

Dans l'Europe occupée (1939-1945)[modifier | modifier le code]

Dans les zones de l'Europe occupées par les Allemands, le destin des Roms varie d’un pays à l’autre, selon les circonstances locales. Les nazis internaient généralement les Roms et les déportaient ensuite en Allemagne ou en Pologne pour les soumettre au travail forcé et pour les assassiner, et/ou pratiquer des expériences médicales. Dans les camps d'Auschwitz où le travail d'identification n'est pas terminé, de nombreuse familles tziganes y ont perdu la vie.[30] Beaucoup de Roms de Pologne, de Belgique, des Pays-Bas, de Yougoslavie et d'Albanie sont abattus ou déportés dans les camps de la mort et exterminés.

En France, les autorités avaient pris des mesures restrictives à l’encontre des Roms avant même l'occupation du pays. Après l'ordonnance de 1942 d'Himmler, à l'encontre de tout les Tziganes, les rafles, déportation et internement, dans des camps familiaux comme Jargeau, Montreuil-Bellay, Saliers, Royallieu, s'intensifièrent. (Voir section : En France pendant et après la seconde guerre mondiale)

Les premières estimations allaient de 100 000 à 1 500 000 morts[31] ; les estimations gouvernementales officielles établies après guerre dans les livres blancs parlent de 500 000 morts[31] ; les historiens Kenrick et Puxon[32] parlent de 219 700 morts ; Bernadac ajoute les Roms tués alors qu'on les prenait pour des Juifs, ou ceux qui arrivaient à cacher leur identité rom, il arrive au total de 240 150 morts au moins[33]. Ainsi, les Allemands et leurs alliés auraient exterminé de 25 à 50 % de la population des Roms européens, forte avant-guerre d’environ un million de personnes.

Persécutions dans les pays alliés à l'Allemagne nazie[modifier | modifier le code]

Plaque en mémoire des Roms, Sinti et gens du voyage morts en camps d'extermination (Rome, Italie).

Bulgarie[modifier | modifier le code]

Croatie[modifier | modifier le code]

Hongrie[modifier | modifier le code]

Italie[modifier | modifier le code]

Contrairement aux Juifs italiens, les Roms ont été victimes de discrimination de la part de l'Italie fasciste dès le début du régime. En 1926, Benito Mussolini ordonna l'expulsion de tous les « Tsiganes étrangers » et, à partir de , des Roms de nationalité italienne furent détenus dans des camps préparés dans ce but, et passés ensuite sous contrôle allemand. L'impact de l'occupation allemande sur les Roms en Italie a été peu étudié. Le nombre de Roms morts dans les camps italiens ou déportés dans des camps de concentration nazis est incertain[34]. Le nombre de décès pendant la totalité de la période fasciste italienne est également inconnu, mais on estime qu'il dépasse plusieurs milliers.

Roumanie[modifier | modifier le code]

En 1942, Ion Antonescu a ordonné la déportation vers la Transnistrie de 24 617 citoyens roumains d'origine rom, dont seulement la moitié ont survécu et ont réussi à retourner en Roumanie. Environ 11 000 sont morts de froid, de faim ou d'épidémies, tout cela étant la conséquence des conditions effroyables de détention auxquelles ils ont été soumis. Pour la déportation des Roms en Transnistrie, le prétexte du communisme ou des activités subversives pro-soviétiques n'a plus été utilisé - comme dans le cas des Juifs - mais l'étiquetage de toute la minorité rom comme « nomades », « inmobilisables et dangereux pour ordre public ».

Slovaquie[modifier | modifier le code]

République tchèque[modifier | modifier le code]

Il est estimé que plus de 90% de la population tzigane Tchèque (principalement Kalderash) a été exterminée pendant la 2nde guerre mondiale[35].



Estimations chiffrées[modifier | modifier le code]

Plusieurs spécialistes proposent des estimations chiffrées du génocide des Roms. Sont reproduites ici celles de Ian Hancock, citées dans History of the Holocaust: a handbook and dictionary[36], celles de Donald Kendrick et Grattan Puxon, dans The destiny of Europe's Gypsies paru en 1972 en Angleterre, et celles de Christian Bernadac dans L'Holocauste oublié. Le massacre des Tsiganes paru en 1980 :

Estimations de la population rom d'avant guerre et de la population rom massacrée
Pays Population
avant la guerre
Population
massacrée
Selon Hancock (1994) Selon Kenrick et Puxon (1972) Selon Bernadac (1980)[37]
Autriche 11 200 6 500 6 500 6 800
Belgique 600 352 500 400
Bohême-Moravie 13 000 5 500 6 500 6 000
Croatie 28 500 28 000 28 000 27 000
Estonie 1 000 1 000 1 000
France 42 000 14 000 15 000
Allemagne 20 000 15 000 15 000
Pays-Bas 300 à 500 200 500
Hongrie 100 000 28 000 28 000 32 000
Italie 25 000 2 000 1 000 1 500
Lettonie 1 000 à 5 000 1 000 2 500
Lituanie 1 000 1 000 1 000
Luxembourg 200 200 200
Pologne 50 000 13 000 35 000
Roumanie 300 000 36 000 36 000 33 000
Serbie 60 000 12 000 10 000 à 20 000 16 000
Slovaquie 80 000 2 000 1 000 3 000
URSS 100 000 30 000 30 000 35 000
Espagne et Grèce - - 150 50
Total 833 800 195 800 219 700 240 150

Les chiffres de Kenrick et Puxon et ceux de Hancock sont similaires, excepté pour la Belgique où ils donnent 500 morts (100 de plus), la Slovaquie 1 000 morts (moitié moins), la Pologne 35 000 (22 000 de plus), la Lettonie 2 500 morts sur 5 000 (cf. rapport de Kochanowski, 1946[source insuffisante]), l'Italie 1 000 morts (moitié moins), les Pays-Bas 500 morts sur 500, la France 15 000 sur 40 000, la Bohême-Moravie 6 500 morts. Bernadac[37], par rapport à Hancock, compte 300 morts de plus en Autriche, 50 de plus en Belgique, 500 de plus en Bohême-Moravie, 1 000 de moins en Croatie, 4 000 de plus en Hongrie, 500 de moins en Italie, 3 000 de moins en Roumanie, 4 000 de plus en Serbie, 1 000 de plus en Slovaquie, 5 000 de plus en URSS, et ajoutait aussi 150 Espagnols et 50 Grecs (non représentés dans le tableau).

Ces estimations sont sous estimées, en Europe, le nombre de victimes de ce génocide devrait se situer entre 300 et 500 000[9]. Par exemple, en Autriche, Gerhard Baumgartner considère que 89 % des Roms et des Sintis n'ont pas survécu au IIIe Reich[9]. À mesure que des archives et des fosses sont découvertes, les chiffres augmentent mais l'incertitude demeure.

En France pendant et après la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Rafles, déportations et exécutions[modifier | modifier le code]

Suite au décret du 16 décembre 1942[38]d'Himmler, en France, les ethnies nomades, semi-nomades ou sédentarisées[39] (Manouches, Gitans, Yéniches, Sinté, Kalderash, etc.), sont déportés puis tués aux camps d'Auschwitz[40],[10],[41]. Notamment en transitant par le camp de déportation de Royallieu à Compiègne, et déportés via d'autres camps comme celui de Poitiers[42] ou Linas.

Ils sont également victimes de rafles, comme celle de Marseille, ou celles des régions du nord et transférés en Belgique au camp de Malines, pour transiter jusqu'aux camps d'exterminations en Pologne[43]. En particulier pour les convois Z ( Z pour "Zigeuner", Tzigane en Allemand). Comme le convoi Z du 15 janvier 1944.

Tout comme la population juive et communiste, ils sont victimes d'exactions perpétrés par les SS et leurs collaborateurs. Ce fut le cas lors l'exécution de Saint-Sixte (Lot-et-Garonne)[44] où ont été abattus 17 personnes dont 6 enfants et 2 femmes enceintes, par "Das Reich".

Les camps (de 1939 à 1946)[modifier | modifier le code]

Les ethnies tziganes sont retenus dans plus de 40 camps d'internement (ou camps de concentration) à travers toute la France[18],[45],[46].

Dans ces camps de concentration, les conditions de vie et d'enfermement étaient propices aux maladies, à la malnutrition, et aux souffrances[47],[48],[49].

D'abord présentés comme camps d'internement familiaux, il furent rapidement équipés de barbelés et surveillés par des gardes armés. Avant de servir de camps de transit vers les camps d'Auschwitz[50],[51].

En raison d'une mise en lumière tardive des archives au sein des institutions françaises[52], de nombreuses preuves et camps détruits après cette période, des persécutions après la libération[53], des pratiques d'acculturation des camps d'internement[54], et une coûtume traditionnelle du tabou pour la plupart des ethnies, (et ce, dans le but de preserver la descendance des souffrances), la reconnaissance des camps, des déportations, des conditions de détentions et de "socialisation" des enfants, parfois enlevés à leurs parents puis contraints à une formation sédentaire et religieuse, sont encore méconnues du grand public[55],[56],[57].

Pour exemple, les vestiges du camp de concentration de Montreuil-Bellay, n'ont été redécouverts que dans les années 80. Il faut attendre 1988, pour qu'une stèle y soit installée, puis 2012 pour que le site soit protégé et qu'un projet de mémorial soit proposé par les élus locaux[58]. En 2024, le mémorial n'a pas été construit.

Le nombre réel d'internés et de morts dans ces camps n'a à ce jour, toujours pas été dévoilé.

Une partie des détenus ne sont relâchés que bien après la Libération, et plus d'un an après la capitulation allemande du 8 mai 1945. Le dernier camp libéré sera le camp des Alliers, proche d'Angoulême, le 1er juin 1946[59],[60].

Les autorités françaises du Gouvernement provisoire à la Libération, comme celles de Vichy, souhaitent sédentariser et « socialiser » les tziganes, ce qui pourrait être assimilé à une acculturation contrainte[61],[62]. Et ce, alors même que les traditions dites "Bohémiennes" des nomades originaires d'Inde tel que les forains, cirques, commercants ambulants, migrateurs agricoles et saisonniers pour les recoltes, maréchal ferrant, artisans cordonniers ou vanniers, musiciens et artistes itinérants, etc. sont présents sur le continent européen depuis le Moyen Âge[63].

La résistance Tsigane[modifier | modifier le code]

Longtemps ignorés, bon nombre des tziganes français ont pourtant participé à la résistance[64],[65]. Comme Armand Stenegry, Jean Beaumarie, Raymond Gurême[66].

Par ailleurs, le jour de la résistance Roms est célébré le 16 mai 1944 au sein des diverses communautés sinté. En hommage à la revolte collective du camp de Birkenau ayant eu lieu a cette date. À l'annonce de leur extermination, alors même qu'ils étaient détenus, ils se sont opposés vigoureusement aux Nazis qui ont été contraint de repousser leur exécution[67].

Les conséquences actuelles[modifier | modifier le code]

Les conséquences du Porajmos peuvent être multiples encore actuellement. Les connaissances actuelles en neurologies[68] et en psychologies[69] des survivants de la Shoah, applicable aux victimes de Porajmos, affirment un risque héréditaire de terrain favorable aux syndromes de stress-post traumatique[70] ainsi qu'un terrain favorable aux souffrances psychiques[71], que les origines Tsiganes ait été transmises ou cachées par crainte pour les descendants, ou occultées suite à l'acculturation infantile des camps[72].

Malgré les conséquences lourdes et les spoliations, aucune indemnisation n'a été accordée par la France aux victimes Tziganes, le dernier rejet par le conseil d'État des demandes faites par des associations de victimes datant de 2020[73].

Aujourd'hui, on peut relever que l'antitsiganisme [74] et les condamnations de la France par la CEDH, et l'ONU sont toujours présent[75],[76], en particulier pour les populations ayant préservé le nomadisme. Ce qui explique une méfiance et une discrétion d'une grande partie des descendants tsiganes[77].


En Allemagne, comme le dit l'Encyclopédie de la Shoah :

« Après la guerre, la discrimination contre les Tsiganes ne cessa pas, la République fédérale d'Allemagne décida que toutes les mesures prises contre les Tsiganes avant 1943 relevaient d'une politique légitime de l’État et ne nécessitaient pas de réparations. L'incarcération, la stérilisation et même la déportation étaient considérées comme une politique légitime… Le chancelier allemand Helmut Schmidt reconnut formellement la réalité du génocide des Tsiganes en 1982. Mais à cette date, la plupart des victimes susceptibles de toucher des réparations conformément à la loi allemande étaient déjà mortes[78]. »

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

La stèle construite sur la tombe commune des victimes du massacre de Szczurowa en 1956 constitue le premier mémorial à la mémoire des victimes roms du Porajmos.

Le Porajmos n’a pas encore été reconnu comme génocide par l'ensemble de l'union européenne malgré la commémoration par le Parlement européen du « génocide des Roms » lors d'une session plénière le mercredi à Bruxelles ; son président, Jerzy Buzek, a notamment fait remarquer dans son discours que « le soixante-sixième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau nous rappelle que les Roms furent la troisième minorité parmi les victimes. Malheureusement, cette réalité n'est pas connue de tous les Européens[79]. »

L'Allemagne reconnait le génocide Tzigane par le chancellier Helmut Schmidt le 17 mars 1982[16],[80].

En France, le député Frédéric Dutoit a présenté pour la première fois en 2007 une proposition de loi visant à la reconnaissance du génocide tzigane par l'Allemagne nazie et à l'instauration d'un jour commémorant les victimes de ce génocide[81]. En , le sénateur Robert Bret a déposé la même proposition au Sénat[82]. Ensuite le député Jean-Jacques Candelier et plusieurs de ses collègues ont déposé le une proposition de loi[83],[84]. Le sujet du génocide tsigane reste peu enseigné en France même si depuis la réforme des programmes de 2019, une partie du thème 3 "Histoire et mémoires" aborde désormais ces évènements en spécialité Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques en classe de terminale générale[85].

En , l’État franchit un premier pas vers la reconnaissance de la participation de la France à l'internement des Tziganes, le secrétaire d'État aux anciens combattants Hubert Falco l'évoquant lors d’une Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France[86]. Le président de la République François Hollande reconnaît la responsabilité dans l’internement de Roms de 1940 à 1946 du régime de Vichy, lors d’une cérémonie d’hommage sur le site d’un ancien camp à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), le plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises, dans lesquels furent internés entre 6 000 et 6 500 nomades[9],[86].

La journée européenne de commémoration du génocide des Roms se tient le . Elle est reconnue officiellement depuis 2015 par le Parlement européen[87]. Sa date fait écho à la « Zigeunernacht » (la Nuit des Tsiganes, en français) : la nuit du 2 au , les nazis ont décidé la liquidation du camp des Roms d'Auschwitz-Birkenau, assassinant près de 3 000 personnes[87].

Victimes connues[modifier | modifier le code]

  • Elisabeth Guttenberger (1926-2024), survivante, a perdu trente membres de sa famille dans les camps.
  • Settela Steinbach (1934-1944), jeune fille rom assassinée à Auschwitz.
  • Johann Trollmann (1907-1943), boxeur, incorporé dans l'armée allemande, exécuté à Neuengamme.
  • Raymond Gurême (1925-2020), survivant de camp d'internement français, résistant, militant, écrivain et artiste.
  • Jacqueline Valdoche (décembre 1943 - janvier 1944), connue pour être la plus jeune déportée de Belgique, âgée de 30 jours. Déportée vers Auschwitz par le convoi Z de Malines.
  • Lina Jackson, née Ruth Steinbach (1929 - ) en Allemagne, survivante des camps d'Auschwitz, où sa famille a été déportée. Connue pour témoigner et entretenir la mémoire du génocide Tzigane[88].
  • Philippe Gidemann (1911-1945) yéniche suisse, interné tsigane, il décède à Colmar des suites de sa captivité. Le 12 février 2020, on lui attribue la mention « mort pour la France ».
  • Ceija Stojka (1933-2013) sinté autrichienne, survivante des camps de Ravensbrück, Bergen-Belsen et Auschwitz. Connue pour être la 1re tzigane rescapée d'Auschwitz à avoir accepté de témoigner publiquement en 1988. Artiste, poète, peintre.
  • Philomena Franz (en), née Köhler, (1922-2022), sinté allemande survivante d'Auschwitz, danseuse écrivaine et activiste[89].
  • Otto Rosenberg (en), né en Prusse-orientale (1927-2001), sinté allemand, survivant d'Auschwitz, écrivain, militant, fondateur de l'Association rom de Berlin[90].
  • József Forgács, Rom hongrois (1935-) survivant des camps d'Auschwitz, connu pour témoigner et entretenir la mémoire du génocide[91].
  • Rita Prigmore (es), Sinté allemande (1943-) survivante, utilisée bébé pour des expériences médicales nazies avec sa jumelle Rolanda. Sa soeur décédera des suites de ces expérimentations. Connue pour partager son témoignage[92].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « « Hitler n’a peut-être pas tué assez » de tziganes. Mais combien en a-t-il tué au juste ? », sur slate.fr (consulté le ).
  2. « Migration Overview », sur rroma.org (consulté le )
  3. Henriette Asséo, « L'avènement politique des Roms (Tsiganes) et le génocide. La construction mémorielle en Allemagne et en France », Le Temps des médias, vol. 5, no 2,‎ , p. 78–91 (ISSN 1764-2507, DOI 10.3917/tdm.005.0078, lire en ligne, consulté le )
  4. Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, L'enfant et le génocide: témoignages sur l'enfance pendant la Shoah, R. Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2-221-09989-6), P.1206
  5. Georges Bensoussan (dir.), Jean-Marc Dreyfus (dir.), Édouard Husson (dir.) et al., Dictionnaire de la Shoah, Paris, Larousse, coll. « À présent », , 638 p. (ISBN 978-2-03-583781-3), p. 557.
  6. « L’internement des Nomades, une histoire française (1940-1946) », sur Mémorial de la Shoah (consulté le )
  7. Emmanuel Filhol, « La loi de 1912 sur la circulation des « nomades » (Tsiganes) en France », Revue européenne des migrations internationales, vol. 23, no 2,‎ , p. 135–158 (ISSN 0765-0752, DOI 10.4000/remi.4179, lire en ligne, consulté le ).
  8. « Samudaripen, le génocide des Tsiganes », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a b c et d Florence Aubenas, « Ceija Stojka : à la découverte d’une artiste rom et déportée », lemonde.fr, (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie

Documentaires[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]