Fusillade de Carcassonne

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La fusillade de Carcassonne désigne un incident lié à l'Armée française.

Le à Carcassonne (Aude, France), au cours d’une démonstration publique du groupement des commandos parachutistes du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine, qui simulait une prise d’otages, seize personnes[1] (dont cinq enfants) ont été touchées par un tir en rafale d'un fusil FA-MAS chargé de balles réelles, par accident. Le sergent avait en effet gardé des balles réelles dans un chargeur de cartouches à blanc[2].

Cet accident a provoqué la démission du général d'armée Bruno Cuche (chef de l'état-major de l'Armée de terre) officieusement à cause de cet accident[3]. Nicolas Sarkozy a violemment critiqué le général d’armée ainsi que toute la chaîne de commandement en les traitant d’« amateurs »[4].

Les auditions judiciaires de militaires qui ont suivi ont abouti à la mise en cause l’organisation du régiment. Selon France Info, cinq soldats ont dit à la justice qu’il était habituel dans le régiment que des balles réelles soient gardées après un exercice, contrairement au règlement[5].

Le , le sergent Nicolas Vizioz, responsable de la fusillade, se voit notifier sa radiation de l'armée d'active par un courrier envoyé au 3e RPIMa par le Chef d'État-Major de l'Armée de Terre.

Le procès se déroule du 10 au 12 avril devant le tribunal correctionnel de Montpellier[6],[7].

Le , il est condamné à 2 ans de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire, pour blessures involontaires ; les deux officiers (l'ex-capitaine Hugues Bonningues et l'ex-lieutenant Christophe Allard) supérieurs directs du sergent à six mois avec sursis tandis que l'ex-colonel Frédéric Merveilleux du Vignaux, l'ex-lieutenant-colonel Lionel Peyre et le lieutenant-colonel Jean-Baptiste Pothier sont relaxés[8],[9].

Le jugement sera confirmé en appel le pour Nicolas Vizioz, tandis que les cinq officiers seront relaxés[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Isabelle Bris, « Du sursis et trois relaxes pour les militaires impliqués dans la fusillade de Carcassonne », sur France 3,
  2. Jean-Marc Philibert et Claude Belmont, « Un militaire tire à balles réelles lors d'un exercice », sur Le Figaro,
  3. D’après le chef d'état-major des armées, repris par Le point (4 juillet 2008)
  4. D’après le journaliste Jean-Dominique Merchet, qui anime un blog sur le site du quotidien Libération, repris par Le point (4 juillet 2008)
  5. L'armée mise en cause après la fusillade de Carcassonne en juin, Reuters, 10 septembre 2008
  6. Comment l'armée s'est protégée après le drame de la fusillade de Carcassonne, consulté le 13 mai 2013.
  7. Le procès de Carcassonne lève le voile sur les stocks illicites de balles des régiments, consulté le 13 mai 2013.
  8. Fusillade de Carcassonne: 2 ans de prison avec sursis contre le sergent auteur des tirs, consulté le 13 mai 2013.
  9. Prison avec sursis pour l'auteur de la fusillade de Carcassonne, consulté le 13 mai 2013.
  10. « Drame de Carcassonne 2 ans avec sursis pour le tireur, les officiers relaxés », sur rtl.fr, (consulté le ).