Frontière entre l'Italie et le Vatican

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Frontière entre l'Italie et le Vatican
Image illustrative de l’article Frontière entre l'Italie et le Vatican
Caractéristiques
Délimite Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau du Vatican Vatican
Longueur totale 3,2 km
Particularités enclave
Historique
Création 11 février 1929
Tracé actuel 1929 (Accords du Latran)

La frontière entre l'Italie et le Vatican est la frontière internationale terrestre séparant les deux pays, le Vatican étant enclavé dans la ville italienne de Rome. Courant sur 3,2 kilomètres de long dans Rome, et ininterrompue, c'est l'unique frontière du Vatican et la plus petite frontière terrestre d'Italie.

Elle acquiert ses limites actuelles entre États en 1929 avec les Accords du Latran. Avant cette période, les États pontificaux occupaient une superficie plus importante et ont existé entre 754 et 1870 avec la prise de Rome.

Les Accords du Latran mentionnent une frontière entre les deux États le 11 février 1929. Ils sont signés au palais du Latran par le président du Conseil des ministres Benito Mussolini et le cardinal Pietro Gasparri, tous deux représentants leur pays au nom de sa Sainteté le Souverain Pontife Pie XI et de sa Majesté Victor-Emmanuel III, Roi d'Italie. Le bornage de la frontière n'en est pas vraiment un, la frontière suit les murs d'enceinte entourant la cité du Vatican construits par Léon IV entre 847 et 855 à l'exception de la frontière est à partir des Musées du Vatican et de la Place Saint-Pierre ; la frontière contourne alors les bâtiments pontificaux.

La frontière est aujourd'hui traversée par des voies internationales, toutes à l'est de la cité, au-dessus et au-dessous de la Place Saint-Pierre, et comprend une voie ferrée au sud de la cité.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Saint-Siège, depuis la prise de Rome en 1870, était dépendant de l'Italie. Il demande, avec les Accords du Latran appelés également le Traité entre le Saint-Siège et l'Italie au nom de la Très Sainte Trinité, l'indépendance du Saint-Siège. Il demande cette indépendance pour accomplir sa haute mission à travers le monde[1].

Par ce traité, il est convenu que la police italienne puisse accéder à la Place Saint-Pierre sans restriction excepté le fait que le Vatican interdisse l'accès à la place pour une durée déterminée. La police à accès ainsi jusqu'à la basilique. La frontière du Vatican, quant à elle, n'a pas changée depuis les Accords ; tracé définit par l'annexe de l'article 3 du traité[1].

Le tracé[modifier | modifier le code]

Le territoire est situé sur la colline du Vatican, entouré par les Municipi XVII et XVIII de la ville de Rome, et plus particulièrement des rioni (quartiers) de Borgo (bourg médiéval dont il faisait partie avant 1929) et de Prati, qui se trouvent l'est, ainsi que par les Quartieri de Della Vittoria, de Trionfale et d'Aurelio qui le jouxtent quant à eux respectivement au nord, à l'ouest et au sud.

Conformément à l'article 5 du traité stipulant : « Le Saint-Siège veillera à en fermer l'accès, en entourant d'une enceinte les parties ouvertes, sauf la place Saint-Pierre. », son tracé suit celui des murs qui enclosent la cité et remontent pour partie au règne de Léon IV (847-855) et pour partie à l'ère contemporaine. À l'est, la frontière longe les façades extérieures des colonnades du Bernin englobant ainsi la place Saint-Pierre, dont la sécurité en cas d'incident est cependant assurée par la police italienne.

Caractéristiques géographiques[modifier | modifier le code]

Passages et voies de communications terrestres[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

La Porta del Perugino permet d'accéder à la partie sud et ouest du Vatican ; la Via delle Fondamenta qui lui est attachée passe derrière la Basilique. Cette porte permet l'accès à la gare du Vatican. La Cancello Petriano est le point d'accès qui se situe juste au-dessous de la place Saint-Pierre permettant l'accès à la Border Parth et la Piazza dei Protomartiri Romani.

En ce qui concerne la partie nord-est de la cité, la voie d'accès suit le quadrillage des quartiers adjacents. On trouve sur la frontière est la Porte Sainte-Anne, juste à côté de l'Église Sant'Anna dei Palafrenieri ; il s'agit du dernier point d'accès routier.

Voies ferrées[modifier | modifier le code]

La gare de la Cité du Vatican est l'unique accès à la cité par voie ferrée. Construite en 1934, elle permet ponctuellement l'accès pour les voyageurs, sinon, elle sert pour l'acheminement des marchandises. Elle se situe au sud de la Cité.

Les sentiers[modifier | modifier le code]

Il est possible d'accéder à la cité par les voies routières mais l'accès le plus privilégié est celui par la place Saint-Pierre ; il est de grande taille et uniquement pour les piétons en direction de la place et de la basilique.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Microsoft Word - TRAITE.doc », sur archive.wikiwix.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]