Frederik Willem van Eeden

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Frederik Willem van Eeden
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HaarlemVoir et modifier les données sur Wikidata
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Enfant
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Frederik Willem van Eeden (né à Haarlem le et mort dans la même ville le ) est un horticulteur et botaniste autodidacte néerlandais, directeur du Musée colonial et du Musée des Arts appliqués (nl) de Haarlem et pionnier de la protection de la nature aux Pays-Bas.

Biographie[modifier | modifier le code]

Frederik Willem, dit Frits, van Eeden est né le 26 octobre 1829 à Haarlem. Enfant, il passe son temps dans les livres et dans la nature et est scolarisé au gymnasium de Haarlem (nl) de 1841[1] à 1846, date à laquelle s'achève son éducation. Il continue néanmoins à se former en autodidacte par ses lectures[2]. Devenu horticulteur de profession[3], comme l'étaient ses parents[4], il s'intéresse notamment au problème de la pourriture des narcisses et répond à une question de la Nederlandsche Maatschappij ter Bevordering van Nijverheid (nl) (« Société néerlandaise pour le progrès de l'industrie ») à ce sujet. Son travail, couronné d'une médaille d'argent en 1852, est publié l'année même.

La galerie du bois au musée Colonial de Haarlem (1871-1926).

En 1859, à la mort de son père, il lui succède au poste de secrétaire général-trésorier de la Nederlandsche Maatschappij ter Bevordering van Nijverheid[5]. Il hésite par contre à reprendre l'entreprise familiale car il s'intéresse davantage aux sciences naturelles et à la littérature[2] et finit par la revendre en 1866[6]. En 1864, il est chargé de constituer une collection d'objets coloniaux correctement identifiés[7]. Cette collection, provisoirement entreposée dans son propre grenier[8], est à l'origine du Musée colonial qui s'installe à Haarlem dans la villa Welgelegen (nl) en 1871 et dont il assume la direction jusqu'à sa mort[9].

Dès 1872, il participe, au sein de la Nederlandsche Maatschappij ter Bevordering van Nijverheid, à la commission du musée des Arts appliqués (nl) ouvert dans sa ville natale en 1877[6] et dont il occupe le poste de directeur jusqu'en 1899[10].

Une dame âgée, assise dans un fauteuil, entourée de fleurs et de feuilles.
Neeltje van Warmelo en 1919.

Famille[modifier | modifier le code]

Frederik Willem van Eeden est l'époux de Neeltje van Warmelo et le père de l'écrivain néerlandais Frederik van Eeden.

Postérité[modifier | modifier le code]

Lithographie d'une présentation allégorique du musée des Colonies, à l'occasion de son ouverture le 31 juillet 1871.

Pionnier de la conservation de la nature, Frederik van Eeden est l'un des premiers dans son pays, bien avant Eli Heimans (nl), à évoquer le nécessaire « réveil biologique » et à parler des « monuments de la nature » dans son ouvrage intitulé Onkruid publié en 1886[11],[12].

Un an avant sa mort, en 1900, van Eeden apporte son appui financier à la création de la fondation van Eeden dont l'objectif premier est d'aider la recherche botanique au Surinam[5]. Il considère en effet que les colonies représentent un patrimoine méconnu et négligé dont les Pays-Bas n'ont pas conscience et qu'il est indispensable de mieux faire connaître[13],[14]. Au début du XXIe siècle, la fondation van Eeden continue à subsidier de jeunes chercheurs pour des stages et projets de recherche en botanique au Guyana et dans les Caraïbes néerlandaises[7].

En 1926, le Musée colonial de Haarlem, qu'il avait fondé quelque soixante ans auparavant, déménage à Amsterdam où il fusionne avec l'Institut colonial, qui deviendra l'Institut royal des Tropiques en 1950[15].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive (pour une liste plus complète voir Coesèl (2018)[16].)

  • De Duinen en Bosschen van Kennemerland, Groningen, 1866.
  • Hortus Batavus, Amsterdam, 1868.
  • De Botanie van het dagelijksch leven. Purmerend, 1870.
  • De Koloniën op de internationale tentoonstelling te Amsterdam in 1883, Haarlem, 1884.
  • Onkruid. Botanische Wandelingen, Haarlem, 1886.
  • Noorderlicht. Bezoek aan Scandinavië in 1887, Haarlem, 1888.
  • Circulaire/ Brief/ Antwoord/Mededeeling [Documenten der Stichting van het Van Eeden-fonds voor het floristisch onderzoek van Suriname], Paramaribo, Van Eeden-Fonds, 1901, 12 p.

De 1868 à 1898 (volumes 13 à 20), Frederik van Eeden est l'éditeur du Flora Batava (nl), série de référence richement illustrée de la flore indigène des Pays-Bas, lancée en 1800 par Jan Kops (nl).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coesèl 2018, p. 17-18.
  2. a et b Coesèl 2018, p. 20.
  3. (nl) « van Eeden 1860-1932 », Mededelingen van de Documentatiedienst(1954-1992), sur dbnl.org (consulté le ).
  4. Coesèl 2018, p. 15.
  5. a et b (nl) « F.W. van Eeden - biography », sur vaneeden-fonds.nl (consulté le ).
  6. a et b Huygen 2018.
  7. a et b (nl) « Stichting Het Van Eeden Fonds » (consulté le ).
  8. (nl) Karel van Gorkom (nl), « Het Koloniaal Museum te Haarlem », De Indische Mercuur,‎ , p. 1-12 (lire en ligne, consulté le ).
  9. (nl) « Geschiedenis Tropenmuseum », sur tropenmuseum.nl (consulté le ).
  10. (nl) « Museum van Kunstnijverheid te Haarlem », Leeuwarder courant, no 223,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. (nl) Foppe Inne Brouwer, Leven en werken van E. Heimans en de opbloei der natuurstudie in Nederland in het begin van de twintigste eeuw, Groningen, Wolters, , 402 p., Thèse.
  12. (nl) Ko Zweeres, « Leven en werken van E. Heimans », Het Vogeljaar, vol. 6, no 5,‎ , p. 51-53 (lire en ligne, consulté le ).
  13. (nl) H.J. Calkoen, « Een interessant reisverhaal : De binnenlanden van het district Nickerie », Den Gulden Winckel, vol. 3,‎ , p. 32-35 (lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) Frans A. Stafleu, « Our botanical heritage », Miscellaneous publications of the University of Utrecht Herbarium, vol. 2, no 1,‎ , p. 1-4 (lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) « Royal tropical Institute History », sur kit.nl (consulté le ).
  16. (nl) Marga Coesèl, « Bibliografie Frederik Willem (Frits) van Eeden 1829-1901 », sur heimansenthijssestichting.nl, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (nl) Frederike Huygen, « Het kunstnijverheidsmuseum van F.W. van Eeden », Designgeschiedenis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (nl) Marga Coesèl, Frederik Willem van Eeden : Pionier in de natuurbescherming, KNNV, Heimans en Thijsse Stichting, (ISBN 9789050116954, présentation en ligne).
  • David van Duuren, 125 ans de collection : Tropenmuseum Amsterdam, Royal Tropical Institute (KIT), Amsterdam, 1990.
  • (nl) « F.W. van Eeden », Surinaamsche Almanak,‎ , p. 10-21 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]