France Guy

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France Guy
Portrait de France Guy au Théâtre de Poche en 1951.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Alice Marie Jeanne LerayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Activités
Conjoint
Enfant

France Guy (née Alice Marie Jeanne Leray le à Redon et morte le à Cambo-les-Bains) est une femme de théâtre, comédienne, metteur en scène, puis directrice de théâtre, ayant participé au renouveau du théâtre après la Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille unique et tardive de Amand François Marie Leray et de Jeanne Marie Guy. Elle se consacre très tôt au théâtre : à Redon d’abord, puis Rennes et enfin Nantes, au conservatoire où depuis 1937, elle vient 3 jours par semaine. En 1939, elle y obtient le prix d’excellence de comédie et le premier prix de tragédie.

Rencontre avec Jean-Charles Pichon[modifier | modifier le code]

Lors d’une visite au Conservatoire, en , elle y rencontre Jean-Charles Pichon, tout juste âgé de 20 ans. C’est le coup de foudre. Ils partent de décembre à fin mai pour Paris, écrivent chacun scènes de pièces de théâtre et poèmes, courent les théâtres pour obtenir des rôles ou l’acceptation d’une pièce. Ils se marient le à Paris, le lendemain de la générale au Théâtre du Vieux-Colombier d’une pièce écrite par Jean-Charles Pichon : Le Pain des hommes. Puis, le couple s’installe à Redon durant l’été 1941. Le naît Jean-Christophe, puis un an plus tard Marie-Chantal. C’est sous le nom de Franz Guy qu’elle joue ou récite des poèmes. Sous l’occupation, elle récite des poèmes "subversifs" comme L’Adieu à la Meuse de Péguy et Chant du nouveau départ de Jean-Charles Pichon.

Franz Guy écrit des poèmes, des nouvelles : Une Âme sans domicile, Redon 1944, mais le manuscrit a disparu. En 1944, le couple avec les grands parents se retrouvent à Donges (Loire-Atlantique) avant de rejoindre Redon (Ille-et-Vilaine) à la fin de l’année.

En 1945, elle féminise son prénom et prend le nom de France Guy. Le , naissance à Redon de Michel. En 1946, elle joue à Nantes dans La Voix humaine, pièce en un acte de Jean Cocteau.

En 1948, le couple quitte Redon pour s’installer à Paris. Avec la troupe Les Compagnons de la Nef elle monte et joue au Théâtre Mouffetard et au Théâtre du Vieux-Colombier. Le , naissance de Charlotte-Rita, son quatrième enfant.

Le théâtre de Poche Montparnasse[modifier | modifier le code]

Début 1951, France Guy rouvre le Théâtre de Poche après trois ans de fermeture, elle en prend la direction avec Jean Marval, installe sa troupe et crée sa propre compagnie La Compagnie France Guy. Le Théâtre de Poche devient une scène parisienne d’avant-garde de 82 places. De nombreux auteurs y sont joués, tels Tchekhov, Ionesco avec La Leçon, Meckert avec Les Radis creux ou Jean Vauthier avec Capitaine Bada ; Raymond Devos, Silvia Monfort, Sacha Pitoëff, Antoine Vitez y font leurs débuts d’acteurs ; de nouveaux metteurs en scène font également parler d'eux, notamment Marcel Cuvelier. Elle donne "leur chance" à de jeunes auteurs ou comédiens dans des spectacles d’"avant dîner".

Après Le Plaisir des parents, elle souhaite monter En attendant Godot de Beckett, mais c’est Roger Blin qui en obtient la mise en scène pour le Théâtre de Babylone. Déçue et malade, elle cesse ses activités théâtrales courant 1953. Elle se remet à écrire. Il ne subsistera que le manuscrit incomplet d’un roman On attend les vacances, ainsi que quelques poèmes.

Malade, elle arrête le théâtre à la fin de l’année 1953 et décède prématurément le , à 38 ans, au Sanatorium de Cambo (Pyrénées-Atlantiques).

Principales pièces de théâtre[modifier | modifier le code]

Pièces de théâtre jouées, dirigées ou mises en scène par France Guy :

Liens externes[modifier | modifier le code]

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