Fort Beauséjour

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Fort Beauséjour
Le fort Beauséjour en .
Présentation
Destination initiale
Fort militaire
Construction
Propriétaire
État
Patrimonialité
Localisation
Pays
Province
Commune
Coordonnées
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Le fort Beauséjour (renommé par les Britanniques en fort Cumberland) est situé dans le hameau d'Aulac, à Pont-à-Buot, dans la province canadienne du Nouveau-Brunswick, juste au nord de la rivière Mésagouèche qui forme, par son cours d'eau, la frontière avec la province voisine de la Nouvelle-Écosse. Le fort est un lieu historique national depuis 1920.

Histoire[modifier | modifier le code]

Plan de la partie occidentale de l'isthme de Chignecto, montrant le fort de Beauséjour et ses environs (1750).
Localisation du fort Beauséjour au XVIIIe siècle.

Le fort a été construit dans une région contestée entre les Français et les Britanniques. En 1713, à la fin de la guerre de Succession d'Espagne, la France a cédé sa colonie d'Acadie à la Grande-Bretagne. Cependant, la frontière entre l'Acadie britannique (renommée la Nouvelle-Écosse) et la Nouvelle-France n'était pas claire. Les deux pays ont cherché à commander le territoire contesté qui s'étend autour du village de Beaubassin.

À l'automne 1750, les Britanniques ont construit le fort Lawrence (nommé en l'honneur de Charles Lawrence) sur la rive sud de la rivière Mésagouèche. En réponse, le , le gouverneur de la Nouvelle-France, Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière a commandé à M. de Saint-Ours des Chaillons, le commandant des forces françaises à Chignectou, la construction d'une forteresse en forme d'étoile dans la région. Sous les ordres du lieutenant Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry, la construction a commencé en . Le travail était lent et la forteresse n'a jamais été finie complètement. Néanmoins, c'était une construction supérieure au fort Lawrence, en raison de ses terrassements forts. Les Français ont également construit deux forts satellites, Gaspareaux et Menagoueche, pour renforcer leur défense de la région. Pendant quatre années, les forts Beauséjour et Lawrence ont été face à face à la frontière entre les territoires français et britannique sur l'isthme de Chignectou.

Le , le fort est attaqué par des Britanniques. Après deux semaines de résistance, les forces françaises, dépassées en nombre, se rendent. Le Lieutenant-Colonel Robert Monckton a alors renommé la place forte « fort Cumberland »[1].

En 1776, le fort Cumberland a été attaqué par des forces américaines pendant la guerre d'indépendance américaine. Les Britanniques ont alors repoussé l'attaque.

Commandants[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

Panneau autoroutier indiquant la direction d'Aulac et du fort Beauséjour.

Le fort Beauséjour est mentionné dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[2].

Accès au site historique du fort Beauséjour[modifier | modifier le code]

L'accès au site historique du fort Beauséjour s'effectue en arrivant depuis l'échangeur autoroutier d'Aulac. Aulac est un nœud autoroutier où se croisent L'autoroute 2 reliant Aulac à Moncton et Dieppe vers le Nord et la Nouvelle-Écosse au Sud, ainsi que la route 16 dénommée également la route du littoral acadien qui conduit à Shédiac, Bouctouche, Caraquet, Dalhousie et le Québec.

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. (en) The London Gazette, no 9497, p. 1, 26 July 1755.
  2. Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 61

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]