Ocre ferreuse

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Ocre ferreuse à la sortie d'une évacuation d'eau à Belmont (Ohio), États-Unis.

L'ocre ferreuse est un dépôt boueux rougeâtre résultant d'une réaction chimique ou bactériologique impliquant l'eau, l'air et le fer[1],[2]. Elle résulte de la formation et de l'accumulation d'hydroxyde de fer (oxyde de fer hydraté appelé ferrihydrite) par un processus d'oxydation abiotique, ou par un processus d'oxydation biotique qui fait intervenir des ferrobactéries microaérophiles, ces deux processus dépendant du taux d'oxygène et du pH du milieu[1],[3].

Formation[modifier | modifier le code]

En condition oxique et à pH neutre, la formation de ferrihydrite est principalement assurée par le processus abiotique, les eaux courantes emportant ces oxydes. En condition oxique et à pH acide, ou lors d'une transition entre conditions oxiques et anoxiques, le processus biotique prédomine, les eaux stagnantes ou à écoulement lent engendrant les dépôts de ferrihydrite qui devient alors bien visible. Plusieurs facteurs favorisent ce processus biotique : eau chargée en fer ferreux Fe2+ (le plus souvent, eau qui a séjourné longtemps sous terre dans des conditions anaérobies, parfois source ferrugineuse)[4] ; eau stagnante ou à écoulement lent qui favorise le développement des ferrobactéries microaérophiles[5].

Impacts dans la construction[modifier | modifier le code]

Drainage[modifier | modifier le code]

L'accumulation d'ocre ferreuse dans les drains de fondation des bâtiments peut entraîner un mauvais fonctionnement de ces derniers, voire les bloquer totalement[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ocre ferreuse - Régie du bâtiment du Québec », sur www.rbq.gouv.qc.ca
  2. « Ocre ferreuse solution », sur www.drainagequebecois.com
  3. (en) David L. Kirchman, Processes in Microbial Ecology, OUP Oxford, , p. 248-251.
  4. « Les endroits où cette eau va ressortir à l’air libre deviennent alors des sites privilégiés pour de développement des ferrobactéries : suintements sur des pentes, trous d’eau au cœur des marais ou des tourbières (gouilles). Cette condition se retrouve aussi autour des fonds vaseux de plans d’eau, chargés en matière organique qui consomme beaucoup d’oxygène pour sa décomposition et créée ainsi des conditions anoxiques (sans oxygène). Ce peut être aussi à l’exutoire d’un étang ou barrage avec un écoulement lent : l’eau qui sort venant du fonds a subi cette transformation favorable ». Cf Gérard Guillot, « Ocre et irisation : les ferrobactéries en action », sur zoom-nature.fr, .
  5. Michel Gobat, Michel Aragno, Willy Matthey, Le sol vivant, PPUR, , p. 598-608.
  6. Nouveaux médias, zone Télévision, « Archives - La facture - Radio-Canada.ca », sur ici.radio-canada.ca

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]