Sosthène Fernandez

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Sosthène Fernandez
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Sosthène Fernandez, né le à Pursat et mort à Paris 5e le [1], est un général et homme politique cambodgien, secrétaire d’État à la sécurité nationale durant la monarchie et puis chef d’État major général et commandant en chef de l'armée de la République khmère de 1970 à 1975.

En 1974, il devint l'un des quatre dirigeants du conseil exécutif de la République, composé de Lon Nol, de Long Boret, du prince Sisovath et de lui-même.

Ses ancêtres, des musiciens espagnols, sont venus au Cambodge au XVIIe siècle à l'invitation du souverain pour former une fanfare royale. « C'est ainsi qu'on retrouve des Lopez et des Fernandez au Cambodge ».

Le général Sosthène Fernandez a quitté la Cambodge en mars 1975, quelques mois avant que Phnom Penh ne tombe aux mains des Khmers rouges.

Commandant en chef de l'armée Khmère, le général Fernandez est consulté par le président Lon Nol le 11 mars. « Sosthène, m'a dit le maréchal, les États-Unis ne nous donnent plus d'aide. Il ne nous reste qu'une solution : négocier avec les Khmers rouges. Quel est votre avis de militaire ? » Le général Sosthène Fernandez s'élève contre cette situation qu'il jugeait dramatique pour le peuple cambodgien. Il souhaitait protéger le modèle ex-indochinois (Cambodge, Laos, Vietnam) et la paix face aux influences idéologiques et aux menaces militaires communistes.

Il refuse catégoriquement de négocier avec les Khmers rouges qui selon lui déjà imposaient leurs conditions en requérant le désarmement total de l'armée.

En effet, il estimait que l'action du pouvoir militaire devait s'acheminer naturellement vers la négociation politique. Il exprimait toutefois, la réserve que l'armée ne dépose pas les armes durant la discussion. Dans le cas contraire, il voulait continuer, comme il a souvent déclaré dans ses interviews, "à lutter de toutes ses forces pour la paix au Cambodge"[2].

Bien que le président du Sénat, celui de l'Assemblée, le Premier ministre et les divers chefs politiques aient donné leur accord à une négociation avec les Khmers rouges qui exigaient le désarmement total des soldats républicains, le général Fernandez refuse de s'aligner. « Il m'était impossible de négocier avec ces adversaires même si le maréchal me demandait et me disait qu'ils étaient nos frères ennemis".

Le jour même, il présentait une demande de permission diplomatique afin d'aller en France pour 3 mois, qui lui a été accordée. Parallèlement, la grande croix de l'ordre du Cambodge lui a été décernée. A ce titre, le gouvernement républicain le nomma ambassadeur itinérant.

Il ne revint à Phnom Penh qu'en 1998 et rédigea un mémoire de guerre.

Sources & références[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. archive INA RTF du journal de 20 heures
  3. https://asialyst.com/fr/2016/05/16/cambodge-memoires-d-une-guerre-oubliee/ Analyse de l'ouvrage par le journaliste qui a "découvert" le manuscrit

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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