Faculté de pharmacie de Montpellier

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Faculté de pharmacie de Montpellier
Histoire
Fondation
Statut
Type
Nom officiel
UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques
Régime linguistique
Français
Directeur
Professeur Vincent Lisowski
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
2 647
Enseignants
156
Localisation
Pays
Campus
Ville
Carte
Entrée de la faculté de Pharmacie

La faculté de pharmacie de Montpellier, officiellement sciences pharmaceutiques et biologiques, est une unité de formation et de recherche composante de l'université de Montpellier, pour la formation, les enseignements et la recherche en lien avec les sciences pharmaceutiques et la biologie médicale.

La faculté de pharmacie est située à Montpellier dans le quartier de Boutonnet (15, avenue Charles Flahault) sur un campus de 5,8 ha composé de plusieurs bâtiments.

Historique de la faculté de pharmacie de Montpellier[modifier | modifier le code]

Après la Révolution française, à la suite d'abus patents, Napoléon promulgua la loi du 21 germinal an XI () qui créa une École spéciale de pharmacie à Montpellier en même temps qu'à Paris et à Strasbourg. L'établissement choisi fut l'ancien collège royal de médecine (actuel « MO.CO. Panacée », rue de l'École de Pharmacie)[1], de nombreux travaux de réfection furent entrepris depuis 1807 : démolition de l'ancien amphithéâtre et création de deux nouveaux, changement d'affectation des salles et des laboratoires. De 1831 à 1883, le lieu ne cesse de s'agrandir et voit différentes modifications s'opérer, notamment avec la suppression du jardin et d'une serre pour construire de nouveaux bâtiments. Les premiers professeurs étaient les maîtres apothicaires de la ville et des savants comme Antoine-Jérôme Balard et Jules Émile Planchon vont illustrer cette école par la suite.

À partir de 1963, commence la construction de la nouvelle école de pharmacie inaugurée le . La faculté déménage dans ses locaux actuels de l'avenue Charles-Flahault entre 1963 et 1967, abandonnant cet îlot complet en centre ville de Montpellier. Le campus actuel, d'une superficie de 5,7 ha, regroupe aussi de nombreux terrains de sports gérés par le service des sports de l'université (SUAPS) ainsi qu'un petit jardin botanique. Les locaux sont répartis sur cinq bâtiments parallèles de trois étages et reliés entre eux par un long couloir, ainsi qu'un bâtiment abritant la bibliothèque universitaire de pharmacie. La faculté est construite dans une architecture contemporaine typique des grands aménagements des campus universitaires dans les années 1960.

Les bâtiments ont été en partie rénovés en 2006-2007. D'autres rénovations doivent avoir lieu.

En 1969, la faculté de pharmacie disparaît en tant que personne morale, trois unités d'enseignement et de recherche (UER) sont créées (sciences pharmaceutiques et biologiques, matières alimentaires et environnement, et pharmacie industrielle). Elles sont intégrées à l'université Montpellier-I conformément à la loi du et deviennent UFR en 1984. En 1999, les trois UFR fusionnent en une seule UFR des « sciences pharmaceutiques et biologiques ».

Le musée de la pharmacie est créé en 1972, il prend le nom d'Albert Ciurana.

Administration et effectifs actuels[modifier | modifier le code]

Liste des directeur(ice)s de l'UFR Pharmacie depuis 1920
Période Nom Qualité
1920-1935 Noël Gustave Massol[2],[3],[4] PU
1935-1945 Albert-Prosper-Jules Astruc[5],[6],[2] PU
1945-1958 Étienne Canals PU
1958-1968 Jean Giroux[7] PU
1968-1971 Fernand Sabon[8] PU
1971-1977 Maurice Boucard[9] PU
1977-1989 Henri Orzalesi[10],[11] PU
1989-1999 Jean-Louis Chanal PU
1999-2009 Alain Terol PU
2009-2019 Laurence Vian PU
depuis mai 2019 Vincent Lisowski PU

Formation[modifier | modifier le code]

Le bâtiment de la bibliothèque universitaire de pharmacie

La faculté de pharmacie offre une palette de formation dans différents domaines de la pharmacie, la biologie médicale, les sciences du médicament, l'alimentation, l'œnologie et du paramédical[12].

Diplôme d'État de docteur en pharmacie[modifier | modifier le code]

Numerus clausus

En 2015, le numerus clausus (nombre de places disponibles à l'issue du concours de fin d'année pour accéder en 2e année) pour la PACES est le suivant[13] :

À partir de 2020, les voies d'accès évoluent et le numerus clausus est remplacé par un numérus apertus.

Formation paramédicale[modifier | modifier le code]

  • Diplôme d’état d’audioprothésiste
  • Certificat d'Université en Techniques audioprothétiques

Formations professionnelles[modifier | modifier le code]

Licences et masters[modifier | modifier le code]

  • Licence Science de la Vie parcours Ingénierie de la santé (Bac +3)
  • Masters (Bac +5)
    • Master mention Ingénierie de la santé (5 parcours)
    • Master mention Nutrition et Science des aliments (3 parcours)
    • Master mention Science du médicament (5 parcours)
    • Master mention Eau
    • Master mention Biologie-Santé (2 parcours)

Diplôme universitaire (DU) de Pharmacie[modifier | modifier le code]

La faculté de pharmacie dispense 11 diplômes universitaires dans différents domaines de la santé, des soins, de l'oléologie, de la biologie médicale, de la pharmacologie, ...

Recherche[modifier | modifier le code]

La faculté de Pharmacie abrite de nombreux laboratoires de recherche de l'université de Montpellier dans la plupart des domaines de la pharmacie et de la biologie en complémentarité avec la recherche clinique effectuée dans les centres hospitaliers universitaires (CHU).

Les laboratoires[modifier | modifier le code]

La faculté abrite dans ses locaux[14] :

Les autres laboratoires ayant des locaux dans la faculté de pharmacie sont attachés à d'autres unités de recherche :

L'école doctorale[modifier | modifier le code]

L'école doctorale CBS2 (sciences chimiques et biologiques pour la santé) forme des docteurs dans tous les domaines de la Biologie-Santé, de la chimie du médicament à la clinique, du gène au comportement. Forte de plus de 470 encadrants HDR et de plus de 380 doctorants répartis dans près de 40 laboratoires de la faculté de pharmacie, de la faculté de médecine et de la faculté des sciences[15].

Cette école doctorale est domiciliée à la faculté de médecine. C'est une unité pédagogique médicale (UPM) située sur le campus "Arnaud de Villeneuve" (rue du Doyen Gaston Giraud).

Directrice actuelle de l'école doctorale : professeur Sofia Kossida[16].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Le musée de la Pharmacie

Musée de la Pharmacie Albert Ciurana[modifier | modifier le code]

Le Musée existe depuis 1972 dans les locaux de la faculté de pharmacie. Il fut créé par un pharmacien de Montpellier dont il porte le nom : Albert Ciurana, et occupe la salle « Étienne Canals », du nom d'un ancien doyen. C'est le seul musée de pharmacie en France de cette importance situé sur un site universitaire, assurant la sauvegarde du patrimoine pharmaceutique et la mémoire de sa profession.

Riche de quelques milliers d’objets, le musée de la pharmacie invite à découvrir diverses facettes de la profession de pharmacien. Tous les objets, livres, meubles, bustes, peintures à l’huile, machines qui intéressent l’art pharmaceutique, proviennent de dons. Ce musée est plus particulièrement dédié au pharmacien d’officine avec notamment la reconstitution d'une officine de 1925 ainsi qu'une dizaine d’objets sélectionnés dans ce décor de style art nouveau révélant les pratiques pharmaceutiques du début du siècle. Il permet aussi aux étudiants en pharmacie de se familiariser avec le patrimoine de leur future profession.

Le musée se visite les mardis et vendredis de 10 h à 12 h, l’entrée est gratuite[17].

Le Droguier[modifier | modifier le code]

Un aspect du droguier de la faculté de pharmacie

En 1588, un apothicaire montpelliérain, Bernadin II Duranc, a l’idée de créer un droguier à Montpellier, en décidant de constituer dans sa boutique un échantillonnage de ses préparations. L’idée est reprise en 1633 par l’Université qui crée officiellement son propre droguier à la faculté de médecine de Montpellier. Le droguier de pharmacie se développe dès le début du XIXe siècle, avec la création de l’école de Pharmacie de Montpellier en 1803. Celui-ci va s’enrichir au fil des ans de nombreux échantillons provenant du monde entier[18]. Essentiellement constitué de drogues végétales, il doit ses attributs aux professeurs de « matière médicale et pharmacognosie » qui se sont succédé à cette chaire.

Aujourd’hui deuxième droguier de France après celui de Paris, cette collection unique regroupe environ 15 000 drogues sur une surface de 250 m2. Les échantillons sont exposés dans des pots en verre de taille et de forme adaptées. Ces pots sont visibles sur toutes leurs faces grâce à des vitrines panoramiques. Ont été également préservés dans ces lieux différents herbiers, ainsi que des planches pédagogiques dessinées par les professeurs.

Le Droguier de Pharmacie représente un atout majeur pour l’enseignement de la pharmacie, et reste un outil privilégié pour retracer l’histoire des drogues et la découverte de nouveaux médicaments. Grâce à des professeurs bénévoles et passionnés ainsi que des étudiants, des travaux ont été entrepris pour sauvegarder cet ensemble : mise en sécurité de drogues, restauration des pots et des étiquettes, mise en pot de nouveaux échantillons.

Le droguier est situé sur le site de la faculté de pharmacie. Il peut se visiter gratuitement sur demande auprès du laboratoire de pharmacognosie.

L’ensemble des objets mobiliers (armoires, bocaux, planches pédagogiques, herbiers, microscopes…) conservés dans ce Droguier est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis le .

Personnalités[modifier | modifier le code]

Louis Figuier.

Lien externe[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. [1]
  2. a et b A. Astruc, « Compte rendu général et allocution de M. le doyen Astruc », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 29, no 111,‎ , p. 58–62 (lire en ligne, consulté le )
  3. « Noël - Gustave Massol - Academie des sciences et lettres de Montpellier », sur www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr (consulté le )
  4. « Tableau : Portrait de Noël Gustave Massol », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. « ASTRUC Albert Prosper Jules (portrait 2) », sur Cimetières de Montpellier, (consulté le )
  6. « Hommage an doyen Astruc », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 33, no 115,‎ , p. 44–44 (lire en ligne, consulté le )
  7. « Jean GIROUX - Academie des sciences et lettres de Montpellier », sur www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr (consulté le )
  8. Pierre Julien, « L'histoire de la pharmacie à la Faculté de Montpellier », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 58, no 205,‎ , p. 116–117 (lire en ligne, consulté le )
  9. « In Memoriam - Détail membre - Academie des sciences et lettres de Montpellier », sur www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr (consulté le )
  10. « N° 019 Hommage au Professeur Henri ORZALESI », sur www.association-iceo.fr, (consulté le )
  11. Louis Dulieu, « A la Faculté de Pharmacie de Montpellier », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 66, no 239,‎ , p. 250–250 (lire en ligne, consulté le )
  12. Offre de formation en sciences pharmaceutiques et biologiques sur le site de l'Université de Montpellier
  13. L'Étudiant : Numerus clausus en PACES fac par fac
  14. Les structures de recherche sur le site de l'Université de Montpellier
  15. Site internet de l'École Doctorale CBS2
  16. Annuaire des formations doctorales et des unités de recherche sur le site du Ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
  17. Le Musée de la Pharmacie sur le site de l'Office de Tourisme de Montpellier
  18. Le droguier de pharmacie sur le site des journées du patrimoine