Eugen Müller

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Eugen Müller
Eugen Müller

Naissance
Metz, Alsace-Lorraine, Empire allemand
Décès (à 59 ans)
Berlin, Allemagne
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance 1891-1919 : Drapeau de l'Allemagne Allemand
1919-1933 : Drapeau de l'Allemagne Allemand
1933-1945 : Drapeau de l'Allemagne Allemand
Arme Heer
Grade General der Artillerie
Années de service 1910 – 1945
Commandement Chefadjutant im Heerespersonalamt
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Eisernes Kreuz

Eugen Müller (Metz-PlantièresBerlin) est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. D’ jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il fut un haut responsable chargé des questions juridiques à l’état-major de l'armée de terre allemande.

Biographie[modifier | modifier le code]

Eugen Müller naît le 19 juillet 1891, à Metz-Plantière, une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[1]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[2], constituant une pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 1]. Comme ses compatriotes Friedrich Mühlmann, Arthur von Briesen ou Otto Krueger, le jeune Eugen se tourne naturellement vers la carrière des armes. Le 29 juillet 1910, il s’engage donc dans l'armée impériale allemande, comme Fahnenjunker. Il est aussitôt affecté au 1er régiment d'artillerie à pied bavarois (de). Le 18 octobre 1912, Müller est promu Leutnant, sous-lieutenant, dans ce régiment d'artillerie bavarois.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Eugen Müller sert toujours au 1er régiment d'artillerie à pied de Bavière, comme officier. Durant le conflit, d'où il sort indemne, Eugen Müller obtient les croix de fer de 2e et 1re classes.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Après guerre, le lieutenant Müller poursuit sa carrière dans la Reichswehr. En 1924, Müller travaille pour le Reichswehrministerium, le ministère de la Défense à Berlin, avec le grade de Hauptmann, capitaine. Il est affecté en 1926 à Wurtzbourg, où il est nommé chef de batterie au 7e Artillerie-Regiment. Le capitaine Müller est affecté en 1929 à l'état-major de la 4e Division der Reichswehr, avec le grade de Major. En octobre 1933, le commandant Müller est promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, dans la même unité. Il passe rapidement Oberst, colonel, le . D'octobre 1937 à octobre 1938, le colonel Müller est nommé Oberquartiermeister au Generalstab des Heeres, l'état-major de l'armée allemande. Toujours à l'état-major, Eugen Müller est promu Generalmajor, général de brigade, le . Le mois suivant, le général Müller est nommé commandant de l’Académie de guerre.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Dès le déclenchement de la guerre, le , le général Müller est affecté au quartier général du chef d’état-major de l’armée de terre, le Generaloberst Franz Halder. Le poste, qu’il occupe alors, n'existe pas en temps de paix. En tant que Generalquartiermeister, officier général d'état-major, Eugen Müller dirige trois bureaux, les bureaux Qu 2, Z et III, chargés des questions juridiques et pénales relatives aux zones occupées en Europe. Eugen Müller était par conséquent responsable de l’application des peines prononcées par la Cour martiale. Avant l’attaque contre l’Union soviétique, Eugen Müller a joué un rôle de premier plan dans la formation des officiers d’État-major chargés de faire appliquer le droit militaire dans les territoires occupés. Le , Müller est promu Generalleutnant, général de division. Dès le , il précise dans une directive adressée aux commandants des groupes armées Nord, Centre et Sud que l'arrestation d’otages civils pour maintenir l’ordre dans les zones occupés n’est pas nécessaire. Le , Eugen Müller est promu General der Artillerie, général de corps d’armée dans l'artillerie. Il resta à l’état-major, au même poste, jusqu’à la fin de la guerre.

Eugen Müller s'éteignit à Berlin, le 24 avril 1951.

États de services[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • (de) Andreas Toppe, Militär und Kriegsvölkerrecht : Rechtsnorm, Fachdiskurs und Kriegspraxis in Deutschland 1899–1940, Munich, Oldenbourg Wissenschaftsverlag,
  • (de) Christian Streit, Keine Kameraden : die Wehrmacht und die sowjetischen Kriegsgefangenen 1941–1945, Bonn, Dietz-Verlag,

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références[modifier | modifier le code]

  1. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
  2. François Roth, « Metz annexée à l’Empire allemand », In François-Yves Le Moigne (dir.), Histoire de Metz, Toulouse, Privat, , 448 p. (ISBN 978-2-7089-4727-6, OCLC 246632185), p. 350