Étudiants musulmans de France

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Étudiants musulmans de France
Histoire
Fondation
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Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
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Pays
Organisation
Affiliation
Forum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d’étudiants (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Étudiants musulmans de France (EMF) est une association fondée en . Elle se donne pour missions : « de faciliter le passage de l'étudiant à l'université, former des citoyens engagés en société et normaliser la présence musulmane en France. »

L'EMF est souvent accusée de proximité avec la mouvance islamiste des frères musulmans[1],[2],[3].

Historique[modifier | modifier le code]

L'association est créé en sous le nom Union islamique des étudiants de France (UISEF)[4]. Elle prend son nom actuel lors de son congrès national du au à Limoges[5],[6],[7],[2].

Après les attentats du , l'association réalise une vidéo remarquée pour exprimer sa solidarité aux proches des victimes et prôner l'union nationale[8],[9],[10],[11].

Depuis 2021, EMF est une fédération ouverte aux associations étudiantes locales souhaitant rejoindre son réseau et profiter de son expertise.[réf. nécessaire]

En , elle compte 26 sections locales[12].

Représentation[modifier | modifier le code]

L'EMF se présente souvent aux élections locales mais ne comptant pas d'élus au niveau national au CNESER et au CNOUS, elle n'est pas considérée comme organisation représentative d'après la loi jospin.

Au CROUS[modifier | modifier le code]

En , les élections des représentants des étudiants dans les CROUS voient une nette percée d'EMF, qui depuis sa création avait entre zéro et 5 élus. En , l'association revendique 6,4 % des votants (passant de 1 942 voix et 1,6 % à 7 191 voix) et 11 élus sur 182[13].

La présence de d'EMF aux élections des CROUS est médiatisée. Des organisations comme l'UNI ou la FEDER dénoncent l'apparition de cette liste. Les listes EMF obtient 7 512 voix (4,45 %) et 2 élus à Grenoble et Créteil (contre 11 en ), soit moins d'élus pour un nombre de voix légèrement supérieur en raison de la nette hausse de la participation.[réf. nécessaire]

En 2006, elle obtient 5 sièges sur l'ensemble des CROUS de France.[réf. nécessaire] En , elle obtient un élu dans le CROUS d'Amiens[14].

En 2016, elle obtient 2 sièges au sein du CROUS de Lille, un sur la liste Bouge ton CROUS et l'autre sur la liste UNEF.[réf. nécessaire]

En 2023, elle obtient 4148 voix soit 2,1% au niveaux national. EMF obtient son seul siege au crous de Strasbourg (1 élu sur 182)[15].

Affiliation européenne[modifier | modifier le code]

L'EMF fait partie du Forum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d'étudiants (en) (FEMYSO)[16], organisation elle-aussi accusée de faire partie de la galaxie des frères musulmans[17].

Critiques[modifier | modifier le code]

En , l'essayiste Michèle Tribalat s'interroge sur le sens que donne EMF à la laïcité ; un journaliste de L'Express s'interroge sur un éventuel double discours pratiqué par cette association[18]. Mohamed Louizi, ancien cadre de l'UOIF, déclare en que l'association est en réalité le bras étudiant des Frères musulmans, dont le but est de faire « du prosélytisme dans les facs »[3].

Dans son livre Le frérisme et ses réseaux, Florence Bergeaud-Blackler, décrit l'EMF comme faisant partie de la stratégie de quadrillage de la société par l'UOIF, dont le rôle serait de s'implanter dans le monde étudiant[2].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le président de l'université d'Orléans à propos de la liste soutenue par les Étudiants Musulmans de France: "la loi a été respectée" », sur Mag'Centre, (version du sur Internet Archive).
  2. a b et c Florence Bergeaud-Blackler, Le frérisme et ses réseaux : L'enquête, Paris, Odile Jacob, , 399 p. (ISBN 978-2-415-00355-5), p. 97.
  3. a et b Wally Bordas, « Ces syndicats étudiants qui pactisent avec les mouvements islamistes », Le Figaro, (consulté le ).
  4. Annonce no 583 du , Journal officiel Associations, no 50, , p. 2876.
  5. Annonce 953 du , Journal officiel Associations, no 16, , p. 1752.
  6. Mohammed Telhine, L'Islam et les musulmans en France : Une histoire de mosquées, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 370 p. (ISBN 978-2-296-12257-4), p. 241 [lire en ligne].
  7. Bernard Godard et Sylvie Taussig, Les Musulmans en France : Courants, institutions, communautés, un état des lieux, Paris, Hachette Littératures, coll. « Pluriel », , VII-454 p. (ISBN 978-2-01-279446-7), p. 420.
  8. Laura Buratti, « #NousSommesUnis, la vidéo de solidarité des étudiants musulmans », Le Monde, (consulté le ).
  9. « #NousSommesUnis : les Étudiants musulmans de France prennent la parole », Le Point, .
  10. Laura Boudoux, « #NousSommesUnis : le message des étudiants musulmans de France », Elle, .
  11. Béatrice Colin, « VIDEOS. « Nous sommes unis », le cri du cœur des étudiants musulmans toulousains », 20 Minutes, .
  12. « Accueil », sur emf-asso.fr, EMF (consulté le ).
  13. « Percée des étudiants musulmans aux élections du Crous », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Résultats définitifs Elections 2012 des représentants étudiants aux Crous », sur www.capcampus.com (consulté le )
  15. « Résultat des élections des représentants des étudiants au sein des Crous (par région et nombre de sièges par liste) (Cnous Crous) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )
  16. (en-US) « Member Organisations », sur femyso.org, FEMYSO (consulté le ).
  17. Jean-Loup Adénor, « Islam politique : la Commission européenne assure qu'elle ne finance plus le FEMYSO », sur www.marianne.net, (consulté le )
  18. Sébastien Lebourcq, « Les étudiants musulmans se comptent », L'Express, (consulté le ).
  19. Gilles Couvreur, Musulmans de France : Diversité, mutations et perspectives de l'islam français, Éditions de l'Atelier-Éditions ouvrières, , 111 p. (ISBN 2-7082-3384-X), p. 59 [lire en ligne].

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]