Étalondes

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Étalondes
Étalondes
La mairie et la salle communale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des Villes Sœurs
Maire
Mandat
Mario Dona
2020-2026
Code postal 76260
Code commune 76252
Démographie
Gentilé Étalondais
Population
municipale
1 059 hab. (2021 en diminution de 2,04 % par rapport à 2015)
Densité 229 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 01′ 51″ nord, 1° 23′ 12″ est
Altitude Min. 43 m
Max. 99 m
Superficie 4,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Eu
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Eu
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Étalondes
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Étalondes
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Étalondes

Étalondes est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Rose des vents Le Tréport Rose des vents
Flocques N Eu
O    Étalondes    E
S
Saint-Rémy-Boscrocourt

Installée en bordure du plateau qui domine la vallée de la Bresle, la commune bénéficie de la proximité des trois villes sœurs, Eu, Mers et Le Tréport. L'axe routier Eu - Dieppe ainsi que la côte de la Manche constituent également des attraits complémentaires pour cette bourgade dont la population croît régulièrement.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 892 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 761,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Étalondes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,2 %), zones urbanisées (21,9 %), prairies (7 %), forêts (0,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Stanelonde en 1059 (Jean Adigard des Gautries, 1957 p. 140); Stenelunda en 1119 (S. Deck, 243); Stanelonde, Stanelunda vers 1119; Estanelonde en 1181-89 (Rec. Henri II, II, 385); Stanelonde en 1185 Estælonde au XIIe siècle; Estalonde en 1282 (Kermaingant 77, 3, 262, 263), Étalonde en 1757[14],[15].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type anglo-scandinave basée sur le vieux norrois lundr « bois »[15] (comprendre « bosquet, petit bois »). En finale, cet appellatif a généralement abouti à -lon (-lunt, -lont, -lond dans les formes anciennes), -londe étant exceptionnel cf. également Faguillonde (pays de Caux). En revanche, employé de manière autonome, c'est la forme londe qui prévaut dans les nombreux la Londe.

Le premier élément s'explique par le vieil anglais stan « pierre » (comprendre stān > anglais moderne stone)[15] et non par le vieux norrois steinn « pierre » qui convient moins bien sur le plan phonétique[15]. En effet, la mention Stenelunda est isolée et plus tardive que l'attestation primitive, en outre Stanelonde a régulièrement donné *Estanelonde, puis dès le XIIIe siècle Estalonde, et enfin Étalonde en 1757, la forme Étalondes apparaissant seulement au XVIIIe siècle.

Le sens global du toponyme est donc « bois où il y a une ou des pierres »[15]

Remarque : l'ancien norrois steinn est par ailleurs fréquent dans la toponymie normande, dans le pays de Caux comme dans le Cotentin, mais les formes anciennes sont toutes en Stein- ou Estein- : Étainhus (Esteinhus 1222); Etaintot à Saint-Wandrille-Rançon (Esteintot 1142) et à Mautheville (Esteintot 1198, 1222); Etennemare à Limésy (Esteinemare, sans date) et à Saint-Valery-en-Caux (Esteinmare en 1252), etc.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un site gallo-romain est découvert en 2013 au lieu-dit la Plaine du chemin Saint-Martin. Deux habitations datées entre le Ier et le IIIe siècle, des sépultures et pas moins de 80 objets (céramiques, verreries, monnaies, bijoux, perles, outillage...) attestent d'une vie locale à cette époque[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988   Auguste Lelong    
Les données manquantes sont à compléter.
2003 mai 2020[17] Lucien Fosse   Vice-président de la CC des Villes Sœurs (2014 → 2020)
mai 2020[18],[19] En cours
(au juillet 2020)
Mario Dona    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 1 059 habitants[Note 3], en diminution de 2,04 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
341324348337337345347360357
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
347335350329337343336348343
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
349371375430435415429409448
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4614996427879171 0301 1331 1311 069
2021 - - - - - - - -
1 059--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les communes d'Étalondes et Saint-Rémy-Broscrocourt se sont associées en regroupement pédagogique intercommunal en matière d'enseignement primaire. Pour l'année scolaire 2018-2019, quatre classes sont situées à Étalondes, trois à Saint-Rémy[24].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame d'Étalondes.

La statue de la vierge Marie.

Refuge de la Société protectrice des animaux.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Étalondes et Cayeux-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Eu », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Charles de Robillard de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique de la Seine-Maritime, 2 t., Paris, 1982 - 1984 p. 352 (lire en ligne) [1]
  15. a b c d et e François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
  16. Le Courrier picard, édition Picardie maritime, « Le monde gallo-romain ressurgit à Bricomarché », 3 novembre 2016, p. 13.
  17. Xavier Togni, « Derniers vœux pour le maire d’Étalondes, Lucien Fosse : Mardi 7 janvier, après avoir inauguré les aménagements du centre-bourg, le maire d’Étalondes, Lucien Fosse, a présenté pour la dernière fois ses vœux », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Élu depuis 1983, maire d’Étalondes depuis 2001, Lucien Fosse a présenté pour la dernière fois ses vœux à la population mardi 7 janvier. À 76 ans, il renonce à briguer un nouveau mandat ».
  18. Louis Vanthournout, « Étalondes : Maire adjoint depuis 12 ans, Mario Donà présente sa liste : Dans la commune étalondaise, le maire sortant, Lucien Fosse, ne se représente pas aux élections municipales. C’est l’un de ses adjoints, Mario Donà, qui brigue le poste », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Émeline Bertel, « Canton d’Eu : Mario Dona et Alain Trouessin élus maires dès le 1er tour : Alain Trouessin, maire sortant de Criel-sur-Mer, conserve son siège de premier édile. À Étalondes, c'est Mario Dona qui succède à Lucien Fosse après une élection serrée », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Le RPI craint de perdre une classe : La baisse des effectifs de 157 à 152 entrainerait le passage de sept à six classes », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 12.