Escorailles

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Escorailles
Escorailles
Centre du bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité CC du Pays de Salers
Maire
Mandat
Jean-Pierre Labastrou
2023-2026
Code postal 15700
Code commune 15064
Démographie
Population
municipale
83 hab. (2021 en augmentation de 7,79 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 10′ 27″ nord, 2° 19′ 51″ est
Altitude Min. 518 m
Max. 805 m
Superficie 2,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mauriac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mauriac
Législatives 2e circonscription du Cantal
Localisation
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Escorailles
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Escorailles
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Escorailles

Escorailles est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Escorailles est une petite commune du Cantal, dans le Massif central, située à mi-chemin entre Pleaux et Mauriac, à 15 km de Salers.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Escorailles est presque enclavée dans la commune d'Ally ; elle est touchée seulement au nord-est par une autre commune, Le Vigean.


Communes limitrophes d’Escorailles
Ally Le Vigean
Ally Escorailles Ally
Ally

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 2,79 km2 ; son altitude varie de 518 à 805 mètres[1].

Il s'agit de la plus petite commune du département en superficie[réf. nécessaire].

Le point culminent de la commune est le Puy Dondon[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Carte hydrographique de la commune.

Commune bordée au nord-est par l'Auze, dans lequel conflue le ruisseau de Peschayrou.

C'est un affluent du fleuve Dordogne

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 340 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Privat à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 324,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Escorailles est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mauriac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,9 %), zones agricoles hétérogènes (31,3 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (0,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 58, alors qu'il était de 53 en 2015 et de 49 en 2010[I 3].

Parmi ces logements, 69,6 % étaient des résidences principales, 28,6 % des résidences secondaires et 1,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,3 % des appartements[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Escorailles en 2020 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (28,6 %), nettement supérieure à celle du département (20,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,7 % en 2015), contre 70,6 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

Le logement à Escorailles en 2020.
Typologie Escorailles[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
Résidences principales (en %) 69,6 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 28,6 20,6 9,7
Logements vacants (en %) 1,8 11,7 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Selon la légende locale Escorailles, par corruption de Scorailles, tire son nom d'un général romain, Scaurus Aurélius, qui aurait été à l'origine de sa fondation au Ve siècle[2]. Cette légende est réfutée[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Scorailles est une des localités les plus anciennement connues. Le Castrum Scoralium est d'ailleurs mentionné dans la Charte de Clovis mais cette Charte a été reconnue comme fausse.

En 767, Pépin le Bref vint assiéger Waïfre, duc d'Aquitaine, au Castrum Scoralium. Les ruines de celui-ci s'élèvent au nord-est et en contrebas du village d'Escorailles, sur un éperon rocheux découpé par un profond méandre de l'Auze. On peut encore distinguer plusieurs formes de retranchements.

Le site est abandonné et le château féodal se fixe plus haut où il donne naissance au village actuel vers le XIe siècle. À la suite de plusieurs années d'indivision, le château menaçant ruine, les Scorailles s'installent au château de La Vigne, à l'emplacement d'un ancien corps de ferme, vers 1550. L'aîné alla à La Vigne, le cadet fit souche des seigneurs de Roussilhe.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Mauriac du département du Cantal.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Pleaux[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Mauriac porté de 11 à 20 communes.

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription du Cantal.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Escorailles est membre de la communauté de communes du Pays de Salers, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2003 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1955 Mars 2001 Jean Rongier[13]   Président du Syndicat des éleveurs de chevaux du Cantal (1976 → 1986)
Ancien président de la caisse locale Groupama d'Escorailles
mars 2001 avril 2023[14] Jean-Louis Layac[15],[16] DVD Retraité agricole
Mort en fonction
juillet 2023[17] En cours
(au 30 novembre 2023)
Jean-Pierre Labastrou   Employé retraité

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 83 habitants[Note 3], en augmentation de 7,79 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
200169200200219206240210183
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
216208190169159132146118125
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
124126152145140154144113104
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
10110099988378727174
2017 2021 - - - - - - -
7983-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La commune jouit d'une vue remarquable sur les monts du Cantal grâce à un large effondrement qui aboutit aux gorges de l'Auze. Depuis le Puy Dondon, la vue s'élève au nord jusqu'au pied des Monts Dore et à l'Est sur la chaîne des Monts du Cantal[2].

On peut signaler :

  • Tour et murailles du château d'Escorailles.
    Leurs ruines laissent encore apparaître d'énormes pans de murailles, les anciennes fortifications qui formaient un parallélogramme rectangle dont chaque angle était vraisemblablement terminé par une tour. Une tour est encore en bon état.
  • Le château de La Vigne, datant de la fin du XVIe siècle, probablement été bâti avec beaucoup de matériaux de l'ancien château de Scorailles.
    C'est un magnifique spécimen de la fin de la Renaissance. Il se compose principalement de deux tours rondes et d'une carrée avec créneaux et mâchicoulis. D'autres corps de logis plus récents y sont adossés.
  • Église Saint-Jean-Baptiste, datant du XVe siècle, probablement l'ancienne chapelle du château.
  • la Grotte de Minuit ou Église de Minuit où pendant la Révolution française, des messes étaient célébrées en secret[2].
  • Maison de la paille et du grain, Musée de la vie rurale, une ancienne grange restaurée avec une couverture en chaume où est retracé le travail de la terre à travers la culture des céréales et leurs utilisations[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres clés - Logement en 2020 à Escorailles » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Escorailles - Section LOG T2 » (consulté le ).
  5. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Escorailles - Section LOG T7 » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans le Cantal » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. a b c et d « Escorailles », L’intercommunalité > Les 27 communes, sur https://www.pays-salers.fr/ (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Escorailles et Saint-Privat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Privat », sur la commune de Saint-Privat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Saint-Privat », sur la commune de Saint-Privat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. « Avis de décès : RONGIER Jean », sur https://www.dansnoscoeurs.fr/, (consulté le ).
  14. « Avis de décès : LAYAC Jean Louis », sur https://www.dansnoscoeurs.fr, (consulté le ).
  15. « Jean-Louis Layrac candidat à sa succession à Escorailles (Cantal) », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Réélu pour le mandat 2020-2026 : « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le )
  17. « Mise en place du conseil municipal », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Notice no PA00093509, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. « À voir, à la Maison de la paille et du grain », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )