Éplessier

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Éplessier
Éplessier
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Patricia Rimbault
2020-2026
Code postal 80290
Code commune 80273
Démographie
Gentilé Éplessierois
Population
municipale
343 hab. (2021 en diminution de 9,26 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 47′ 02″ nord, 1° 57′ 28″ est
Altitude Min. 110 m
Max. 186 m
Superficie 14,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
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Éplessier
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Éplessier
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Éplessier

Éplessier est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Éplessier est un village rural picard jouxtant Poix-de-Picardie, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Amiens, à 45 km de Beauvais et 55 km de la Manche au Tréport.

Il est desservi par le tracé initial de la RN 29, dont la déviation par l'actuelle RD 1029 contourne le village. L'A29 a un échangeur, Croixrault, proche du village.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Transports en commun[modifier | modifier le code]

En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].

La Ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation y passe, mais la station la plus proche, desservie par la liaison TER Hauts-de-France ou TER Normandie Rouen-Rive-Droite - Amiens - Lille-Flandre, est la gare de Poix-de-Picardie.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Arnoult à 19 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 797,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Éplessier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), prairies (4,2 %), zones urbanisées (2,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Une lettre de Charles VI mentionne Placeta en 1208. Suivront Pleisseium, Les Plaissies et Plessiers-sous-Poix[14], ainsi que Speiis, Speisa, Septa en 1118; Piaissemm en 1256; Es-Plaisiers-deseur-Pois en 1315: Plexeyum-super-Pisceyum en 1316; Ptessier en 1387; Placetis (de) juxta Pisceyxm en 1503; Esptaissiers en 1576-1623; Epléciel en 1731[15].

Sous l'Ancien Régime, la localité est mentionnée sous le nom d'Eplesiel d'après l'inspecteur des manufactures d'Aumale[16] et Esplaisiers d'après le dénombrement du Royaume de 1735[17].

D'abord, du pluriel de l'oïl plaissié « haie », « clos », traduit par le latin saepta « clôtures », « barrières »[18].[source insuffisante]

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, Eplessier était une paroisse du doyenné de Poix. L'abbaye Saint-Quentin de Beauvais nommait le curé.

Sur le plan civil, elle dépendait de la prévôté du Beauvais, du bailliage et de l'élection d'Amiens, de l'intendance de Picardie, du grenier à sel de Grandvilliers, puis, à partir de 1726, de celui d'Aumale[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

Elle fait partie depuis 1793 du canton de Poix-de-Picardie[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune reste intégrée, est modifié et agrandi.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois (CCSOA), créée en 2004.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[21],[22]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [23], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[24].

La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [25].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1977[26] 2008 Guy Boyeldieu    
mars 2008[27] mai 2020[28] M. Usmée Louart    
mai 2020[29] En cours
(au 8 octobre 2020)
Patricia Rimbaul   Cadre socio-éducatif

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

En 2021, la commune comptait 343 habitants[Note 3], en diminution de 9,26 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
422445420404407419437431411
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
371385418367339308310332312
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
284270269295283281280313303
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
311288259250312339368376380
2018 2021 - - - - - - -
353343-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les communes de Croixrault et Éplessier gèrent l'enseignement primaire au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[33]. Pour l'année scolaire 2023-2024, 48 élèves sont scolarisés à Éplessier du CE1 au CM2 ; les élèves de maternelle et de CP se trouvent à Croixrault[34].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame-de-la-Trinité[35].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Trans80, Hauts-de-France », sur trans80.hautsdefrance.fr.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Éplessier et Saint-Arnoult », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Arnoult » (commune de Saint-Arnoult) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Arnoult » (commune de Saint-Arnoult) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, Consulter en ligne, vue 169/269, page 230.
  15. Société des Antiquaires de Picardie - Fondation Ledieu, Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, t. III : Arrondissement d'Amiens : cantons d'Oisemont, Picquigny, Poix et Villers-Bocage, Amiens, Yvert et Tellier, , 721 p. (lire en ligne), p. 398-404 sur Gallica.
  16. A.N., F/12/1368.
  17. Saugain Claude-Marin, Nouveau dénombrement du Royaume, par généralités, élections, paroisses et feux, V.1, Paris, P. Prault, 1735.
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 1338.
  19. Gaëtan de Witasse, Géographie historique du département de la Somme : état religieux, administratif et féodal des communes et de leurs dépendances, t. II, Abbeville, impr. de Lafosse, , 719 p. (lire en ligne), p. 12.
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  22. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
  23. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région,‎ (lire en ligne).
  24. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031,‎ , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
  25. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
  26. « Avis de décès », Courrier picard,‎ , p. 18.
  27. Le réveil du 27 mars 2008
  28. Pierre-Emmanuel Reger, « Municipales 2020 : à Eplessier, Usmée Louart ne brigue pas un troisième mandat : Usmée Louart est maire d'Eplessier, près de Poix-de-Picardie, depuis 2008. Il a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat », Le Réveil,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Ce fut un grand honneur de servir la commune pendant 12 ans. J’ai le regret de ne pas pouvoir me représenter pour un prochain mandat en raison de problèmes de santé. En plus, j’aurais 80 ans à la fin du prochain mandat ».
  29. « Patricia Rimbault élue maire », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3636,‎ , p. 20 « Patricia Rimbault est la première femme maire d’Eplessier depuis 1794 ».
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Le Courrier Picard, « Carte scolaire, ils restent mobilisés », dimanche , p. 8.
  34. « Une leçon de maths avec la méthode de Singapour », Courrier picard, édition Picardie maritime,,‎ , p. 17.
  35. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église d'Eplessier, d'après nature, juin 1877 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).