Edmundo Bosio Dioco

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Edmundo Bosio Dioco
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Fonctions
Vice-président de la Guinée équatoriale
-
Miguel Eyegue (en)
Procurateur aux Cortes franquistes
9e législature des Cortes franquistes (d)
-
Député
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
MalaboVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Edmundo BossioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Autres informations
Parti politique
Unión Bubi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Edmundo Bosio Dioco (né le [1], décédé le à Malabo) est un homme politique guinéo-équatorien. Il est le fondateur de l'Union Bubi et vice-président de Guinée équatoriale de 1968 à son exécution en 1975.

Biographie[modifier | modifier le code]

C’est un riche propriétaire bubi. Bien intégré au système colonial, il fonde en 1966 l’Union Bubi avec Gori Molubela, ancien militant du MONALIGE. La création de l’Union Bubi est peu claire. Il semble qu’elle ait été suscitée en vue de la Conférence Constitutionnelle par Carrero qui, voyant qu’il allait perdre le contrôle de la Guinée équatoriale, tente de provoquer la partition de la colonie pour pouvoir garder l’île. Ce qui est certain, c’est que l’Union Bubi était financée par les grands planteurs de cacao espagnols du Fernando Poo.

Le mouvement séparatiste bubi trouve avec Bosio son expression politique. Durant toute la Conférence Constitutionnelle, Bosio Dioco mettra une énergie incroyable à défendre la spécificité du peuple bubi. Il réutilisera de manière brillante devant l’Assemblée générale de l’ONU le vocabulaire de la décolonisation, soutenant qu’une indépendance conjointe du Fernando Poo et de Rio Muni reviendrait, en raison du déséquilibre démographique, à une nouvelle colonisation du Fernando Poo. Mais son discours de nationaliste bubi lui aliène les Fernandinos comme Agustin Daniel Grange qui s’emploieront à démentir devant l’ONU les désirs d’indépendance des habitants de l’île. Mais, depuis 1965, l’OUA a décidé de respecter les frontières établies par les Européens et la guerre du Biafra qui fait rage incite peu à remettre en question ce principe. Le combat séparatiste de Bosio était donc, sans doute, perdu d’avance.

Lorsqu’il se présente à l’élection présidentielle, il refuse de faire campagne sur le continent bien qu’il parle parfaitement le fang. Pour le second tour, il décide de soutenir Macías, qui lui accorde des garanties pour le peuple bubi. Le vice-président étant nécessairement un insulaire selon la constitution, Edmundo Bosio Dioco prend donc ce poste une fois Francisco Macías Nguema élu[2]. En 1970, Macías fait disparaître les dernières garanties constitutionnelles de la spécificité de l’île et, en 1975, Bosio est exécuté par le régime.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Revista La Guinea Ecuatorial, número 1.630, octubre-noviembre de 1968, páginas 19-21, Depósito Legal: F.P.-10-1959 (PDF).
  2. Decreto 1849/1967, de 18 de agosto, por el que se convocan elecciones de Procuradores en Cortes representantes de la familia por cada una de las provincias. (BOE núm. 203, de 25 de agosto de 1967). [1]