Driencourt

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Driencourt
Driencourt
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Cathy Ondicana-Mauguin
2022-2026
Code postal 80240
Code commune 80258
Démographie
Gentilé Driencourtois
Population
municipale
83 hab. (2021 en diminution de 16,16 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 57′ 33″ nord, 3° 00′ 38″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 139 m
Superficie km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Driencourt
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Driencourt
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Driencourt

Driencourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Ce village rural est situé à environ 5 km à l'est de Péronne. Il n'est arrosé par aucun cours d'eau ; la nappe souterraine est malgré tout peu profonde, Driencourt étant située dans une vallée[1].

Vue panoramique du village.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 733 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Driencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,6 %), forêts (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La localité est desservie par la ligne d'autocars no 48 (Épehy - Villers-Faucon - Péronne) du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Adriani curtis ; Driercurt en 1096 ; Drincurt en 1149 ; Driencurt en 1164 ; Drecort en 1204 ; Driencourt en 1226 ; Drencort en 1275 ; Adriencourt en 1308 ; Driancourt[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des traces de villa gallo-romaine y ont été retrouvées, ainsi que des souterrains refuges (muches)[16].

À la fin du XIXe siècle, l'exploitation du phosphate à Templeux-la-Fosse fait croître la population du village[1].

Le village a été détruit pendant la Première Guerre mondiale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981   Octave Jacob    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Hilde Mascre[17]    
2014[18] mai 2020 Jean-Luc Coste    
mai 2020[19] mars 2022 Gaston Widiez   Retraité. Démission.
avril 2022[20] En cours Cathy Ondicana-Mauguin    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 83 habitants[Note 3], en diminution de 16,16 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
360394415446491475486461429
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
426439392352325301288261303
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
302299284148184141131122127
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
12711997887885888898
2017 2021 - - - - - - -
9283-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

En , les écoliers relevant du syndicat intercommunal du secteur de Tincourt-Boucly (Templeux-la-Fosse, Longavesnes, Driencourt, Aizecourt-le-Bas, Marquaix-Hamelet) sont accueillis dans le pôle scolaire, nommé « La Voie verte »[25].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Après la destruction pendant la guerre de 1914-1918, les projets de reconstruction de la commune furent étudiés par l'architecte parisien Jacques Debat-Ponsan.

  • Reconstruction de la mairie-école
    Le 1er projet est un rectangle orienté nord-sud, implanté à l'emplacement de l'école antérieure, à l'angle des rues d'Aizecourt et de Tincourt, sur un îlot où se trouvait l'église provisoire et une mare.
    En 1923, un nouvel emplacement est choisi pour la reconstruction de la mairie-école, en accord avec le plan d'alignement en cours d'établissement. La commune acquiert une parcelle appartenant à M. Gustave Lemaire afin de construire le nouvel édifice. Le projet définitif tenant compte de ce nouvel emplacement (dessins et devis, septembre et octobre 1924) propose la même organisation avec la grande salle carrée du conseil de 7,10 m de côté et 2 grandes baies au 1er étage, mais orientée est-ouest parallèlement à la rue. Ce projet reçoit le 11 août 1924, puis le 7 mars 1925, les autorisations préfectorales pour une dépense de travaux de 161 148,55 F. L'adjudication attribue le chantier à l'entreprise générale Hubert Durlet (Driencourt).
    La réception définitive des travaux a lieu en 1927[26].
  • Reconstruction de l'église Sainte-Radegonde
    Construite durant les années 1920, elle est aussi le travail de l'agence Debat-Ponsan[27].
  • Constructions particulières
    Le village possède un certain nombre de maisons et fermes dont la reconstruction pourrait être attribuée, de par leur style, à l'agence de Jacques Debat-Ponsan qui réalise la plupart des dossiers de dommages de guerre dans la commune.
  • Bois du Larris de Binard, bois de Buire.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Gustave Devraine (1880-1958), écrivain picard[28].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Andrieux, 1898, Archives départementales de la Somme, Amiens Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Driencourt et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 310 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. « Driencourt »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 10 août 2008, le site du quid.
  17. Réélue pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  18. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  19. « Premier mandat pour Gaston Widiez à Driencourt », Le Courrier picard,‎ « Le maire sortant, Jean Luc Coste, ne se représentant pas (...) Élus dès le premier tour, les sept membres, parmi lesquels cinq nouvelles têtes, ont choisi pour maire, Gaston Widiez, retraité de 71 ans, dont c’est le premier mandat électif. ».
  20. « Cathy Ondicana-Mauguin élue maire », Courrier picard,‎ , p. 16 C
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Le Courrier picard, 30 juin 2017, « Le nouveau pôle scolaire de Tincourt-Boucly est prêt ».
  26. « Mairie-école à Driencourt (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
  27. « église paroissiale Sainte-Radegonde à Driencourt (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
  28. Panneau communal d'informations.
  • Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Andrieux, 1898, Archives départementales de la Somme, Amiens Lire la notice en ligne s